Une nouvelle méthode combinant 2 techniques existantes est plus efficace pour la prise en charge en urgence d'un AVC. Cette nouvelle approche, utilisée par l'équipe du Pr Amarenco, chef du Centre d'accueil et de traitement de l'attaque cérébrale de l'hôpital Bichat à Paris.
Cette nouvelle approche française a permis la guérison de 46 patients sur les 53 traités (87 %), tandis que seuls 52 % des patients traités par thrombolyse seule ont été sauvés. Un espoir pour les 10 millions de personnes touchées dans le monde par un Accident Vasculaire Cérébral (AVC), pathologie très lourde.
En pratique, cette méthode consiste à combiner les deux techniques qui existent actuellement pour traiter les AVC. La première, appelée thrombolyse, consiste à injecter par voie intraveineuse un médicament qui dissout le caillot situé dans le cerveau et bouchant l'artère cérébrale. La seconde méthode a le même principe, c'est-à-dire dissoudre le caillot, sauf que pour cela, les médecins enfilent un cathéter pour remonter au plus près du caillot. Plus efficace que l'autre, puisqu'elle permet de sauver de 60 % à 70 % des malades, son inconvénient réside dans le temps qu'elle prend au médecin puisqu'il lui faut prendre le temps d'installer correctement le cathéter.
Ainsi, cette méthode a l'avantage de combiner la rapidité de l'une et l'efficacité de l'autre ; le patient atteint d'un AVC reçoit dès qu'il arrive le traitement thrombolytique en intraveineuse et en parallèle, son artère fémorale est ponctionnée pour monter le cathéter au niveau du caillot.
Néanmoins, il reste toujours essentiel d'agir au plus vite et au plus tard, 3 h 30 après l'attaque. C'est pourquoi il est primordial de prévenir les secours au plus vite si une personne semble avoir une attaque. Les symptômes de l'AVC sont généralement des difficultés d'élocution, voire une impossibilité de parler, de bouger, de rester debout, des troubles visuels... Dans ces cas-là, prévenez les secours au plus vite en détaillant les symptômes.