En lisant cet article du journaliste du journal l’expression posté par notre ami SERBIE, je me suis attardé sur le contenu et la forme utilisé par le journaliste . J’ai constaté que l’auteur a utilisé le conditionnel. Seraient, aurait etc . Cela suppose que l’information n’est pas vérifiée.
Quotidiennement, la presse dévoile de nombreux cas de détournements dans des banques, des postes et des entreprises publiques sans compter les grosses affaires dont la presse est incapable de parler.
En réalité la presse n’a pas du tout enquêté sur des affaires de corruption ou aller au fond des choses. Ce qui serait naturellement risqué.
Les scandales financiers se suivent et se ressemblent avec comme facteur commun, l’atteinte aux biens de l’Etat. La victime: le pauvre contribuable, devenu la vache à traire.
Jamais l’Algérie n’a connu autant de scandales financiers et détournements que ces temps-ci . L’Algérie est devenue plaque tournante des affaires scabreuses. Les atteintes à l’intérêt du pays semblent devenir une tradition
Au lendemain de l’indépendance certains avaient commencé à marchander pour occuper des « biens vacants ». C’était la belle aubaine. Les rumeurs investissaient les villes concernant le vol du fameux sandouk ettadamoun (Fonds de solidarité)
Juste avec le démarrage de la fameuse politique industrielle que la corruption allait dominer sérieusement le paysage national. Avec la construction de grandes usines, le jeu des contrats donnait lieu à de juteuses transactions.
Même Boumediène à justifier la corruption en disant qu’il était normal pour quelqu’un qui travaillait dans le miel d’y goûter .
Il aura fallu l’événement majeur d’Octobre 88 pour qu’un ancien Premier Ministre en l’occurrence Mr Abdelhamid BRAHIMI dégoupille son explosif des 26 milliards qui fera beaucoup de bruit et de dégâts, mettant une fois pour toutes en pièces ce secret de polichinelle et un pouvoir trop opaque et trop peu crédible, aux yeux d’une population qui s’était attaquée, en connaissance de cause, aux espaces symboliques de la corruption.
Hamrouche, alors Premier ministre, sort une liste de gens ayant bénéficié de terres agricoles alors qu’ils n’y avaient pas droit. Ali Kafi est cité. Celui-ci dément et accuse Hamrouche de « manoeuvre » politique. Chadli décide d’arrêter le jeu. Boudiaf avait, en 1992, dénoncé ce qu’il avait appelé la « mafia politico-financière ». La corruption se conjugue désormais au quotidien.
Et puis, il y eut l’affaire Khalifa, la goutte qui a fait déborder le vase, l’énorme scandale qui a éclaboussé presque tout le monde. L’affaire des 900 millions d’euros transférés illégalement en Espagne n’a pas livré tous ses secrets.
La corruption est devenue une opération normalisée structurée et institutionnalisée. Cette corruption se répand comme une épidémie, car l’impunité encourage son extension et sa généralisation à tous les niveaux.
Ainsi l’Algérie vit au rythme de la corruption, du blanchiment d’argent et de l’enrichissement illicite. Cet argent qu’ils tirent de la corruption leur sert à construire des usines et de véritables châteaux qui coûtent des milliards. Or, un simple calcul sur la base de leur fiche de paie indique clairement qu’ils ne pourront jamais amasser le dixième de ces sommes pharamineuses au cours de toute une vie de travail.
Ils décident le matin et investissent le soir (prêtes-noms). Elle est belle l’Algérie.
Quel crédit donner à leur discours sur leur intention de lutter contre la corruption. Tout cela est de la poudre aux yeux destinée aux partenaires internationaux et qui a surtout servi au plan interne à régler des comptes pour des luttes de pouvoir. Ni l’agence Gouvernementale contre la corruption encore moins les mécanismes de déclaration du patrimoine, n’ont encore vu le jour malgré l’existence des textes. Est-ce là un aveu d’impuissance des pouvoirs publics ? Si oui, qui sont derrière les blocages ?
Lorsque la corruption atteint les institutions politiques et économiques d’un pays, ce n’est plus un petit groupe d’individus malhonnêtes qui est en cause, mais une corruption institutionnelle ou systémique. Ce phénomène se développe, particulièrement, lorsque les institutions sont en position de faiblesse ou inexistantes.
Les pilleurs du patrimoine national ont trop pris avec le recours systématique aux marchés de gré à gré, devenu une règle. La corruption peut demain prospérer et atteindre des niveaux insoupçonnables si la vérité est occultée.
Ce serait la meilleure manière d’encourager les voleurs et les corrompus.
La conclusion: l’économie algérienne n’est pas encore au stade du marché libre: c’est une économie qui passe de l’époque du «dirigé» à celle des rapports de force
Les chiffres « officiels » des dommages financiers causés par les affaires de grande corruption des dernières années ne manquent pas.
GUENZETIEN