Thamurth Ith Yaala
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 Un lycée, une histoire… !

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tikka
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MessageSujet: Un lycée, une histoire… !   Un lycée, une histoire… ! Icon_minitimeMer 9 Déc - 15:39

ÉTABLISSEMENT DU SECONDAIRE MOHAMED-KEROUANI DE SÉTIF
Un lycée, une histoire… !
L’Association des anciens élèves des lycées Mohamed-Kerouani et Malika-Gaïd exprime, en premier lieu, un élan affectif qui puise toute sa raison et son origine dans la satisfaction des années passées au sein de cet établissement. Ce dernier constitue l’une des pages du passé glorieux de notre pays, comme étant l’un des plus anciens et plus prestigieux établissements scolaires d’Algérie.
Il faut rappeler que sa construction remonte à la fin du XVIIIe siècle. C’est un lycée qui a grandement contribué aux objectifs et aux idéaux tracés par notre noble Révolution et qui continue encore à assurer ce rôle dans la préparation des futurs cadres du pays. Construit en 1872 sur une superficie de 26 380 m2, cet ensemble scolaire a connu différentes appellations. De l’Ecole coloniale à l’origine à l’Ecole communale par la suite, pour prendre le nom de lycée Eugène-Albertini en 1951 jusqu’à l’accès de l’Algérie à l’indépendance, en 1962, où il prit le nom définitif du chahid Mohamed- Kérouani. Il avait accueilli au préalable dans ses salles de cours et hébergé dans ses dortoirs les élèves internes venus de tous les horizons, principalement de l’ancien département de Sétif, formé des actuelles wilayas de Bordj- Bou-Arréridj, Béjaïa et M’sila, mais aussi, de plus loin, de Jijel et même des Aurès. Ce lycée n’a pas été uniquement un pourvoyeur de cadres pour la Révolution. Il fut également l’un des principaux établissements du pays pour avoir assuré la formation de base de nombreux éléments, dont certains se distingueront dans de très hautes charges de l’Etat, d’importantes fonctions politiques, judiciaires, dans les sciences, au sommet de la hiérarchie militaire, dans la médecine, dans les activités culturelles et sportives et dans de nombreux autres domaines. Ce monument a une histoire que nul ne peut nier puisqu’elle se confond avec celle d’Aïn-Fouara et de la mosquée Al-Atik. Ainsi donc, si on évoque l’histoire de la ville de Sétif, on doit nécessairement inclure ce témoin qu’était le lycée Albertini d’alors. Ce lycée au statut initial de collège fut occupé une première fois par le 1er Bataillon du 19e Régiment des tirailleurs algériens. Il fut occupé une seconde fois par l’armée britannique durant la Seconde Guerre mondiale, du 28 novembre 1942 au 2 août 1944. Durant cette dernière occupation, le collège a fonctionné sous le régime de l’externat exclusif. Les fonctionnaires furent contraints de déménager de leurs logements d’astreinte pour être relogés en ville, alors que les élèves ne pouvaient poursuivre leurs cours que dans les locaux de l’Ecole indigène, aménagée pour la circonstance. Les anciens l’appelleront «Chkoulet el-marchi». Pour avoir pris part aux manifestations du 8 Mai 1945, certains lycéens furent définitivement exclus de l’établissement, dans la semaine qui a suivi ces événements. Nous citerons, à l’exemple, Mostefaï Mohamed-Seguir, Maïza Mohamed-Tahar, Benmahmoud Mahmoud, Benzine Abdelhamid, Belaïd Abdesselam, Taklit Tayeb, Yanat Boualem, Kateb Yacine, Djemmane Abderazek. Ils avaient pour la plupart à peine 16 ans. Après l’indépendance du pays, certains furent parmi les artisans du développement national, pour avoir occupé de très hautes fonctions de l’Etat. Dans ce contexte de la guerre de libération, de nombreux élèves avaient préféré déserter l’établissement en direction des maquis ou verser dans la clandestinité d’où ils se mettront tous au service de la Révolution. Certains survivants avaient repris leurs études à l’indépendance, mais beaucoup d’autres sont tombés au champ d’honneur et comptent parmi nos chouhada. Bien que sentimentalement attachée à l’établissement, avec le souci de maintenir surtout cette flamme et cette âme du passé révolutionnaire de l établissement, l’Association des anciens élèves des lycées Malika-Gaïd et Mohamed- Kerouani avait pris l’initiative d’entamer les démarches nécessaires auprès de l’institution de l’Education pour que sa restauration puisse être envisagée et prise en charge au plus vite. Tout en voulant qu’il continue à fournir de bons services, la restauration de l’établissement a pour but, aussi, de rendre un vibrant hommage à ces générations d’anciens élèves qui se sont succédé, ont disparu ou vivent encore. La sauvegarde de ce patrimoine, haut lieu du savoir et de la culture, est dans l’esprit de tous ceux et celles qui l’ont fréquenté ou connu, et qui fait la fierté de cette ville qu’est Sétif.
Pour que le lycée redevienne…Lycée
Ainsi donc, les pouvoirs publics ont décidé d’allouer une importante subvention destinée aux travaux de restauration des lycées qui datent de l’époque coloniale. La célérité de la décision d’octroi des crédits nécessaires à cette restauration découle du fait que l’Association disposait déjà d’un dossier assez complet et assez convaincant. Ce dernier avait compté comme base de travail pour l’identification et les besoins pour les interventions à caractère urgent à côté de ceux qui nécessitaient l’expertise et l’évaluation des risques par les services compétents. Les opérations ainsi inscrites sont gérées à l’échelle locale. Au-delà de son aspect matériel, l’intérêt de cette restauration réside dans la garantie de la poursuite de ce lien entre les générations où les aînés ont fait montre d’exemplarité en s’impliquant dans toutes les phases du développement national, en étant le plus souvent aux commandes et à l’avant-garde avec l’occupation d’importantes charges de responsabilité dans tous les domaines. Les conférences-débats de très haut niveau qu’initie régulièrement le bureau de l’Association, avec une participation aux différentes cérémonies de remise de prix et d’encouragement aux lauréats, témoignent encore de cet attrait et de cet intérêt pour la poursuite de ces liens. Cet établissement si cher aux milliers d’anciens élèves qui l’avaient fréquenté a subi naturellement les affres du temps, mais ces derniers ne comprenaient pas l’état d’abandon auquel il avait abouti. En le redécouvrant après tant de décennies d’absence, aucun de ceux et celles qui l’avaient fréquenté ne pouvait retenir ses larmes. Au grand soulagement de tous, sa restauration, cette utopie il n’y a pas si longtemps, est devenue une réalité palpable, au bonheur de tout le monde. En fait, de la journée du 19 mai 2009, correspondant à la Journée de l’étudiant, la Duch, qui est le maître d’ouvrage, a choisi symboliquement cette date pour le démarrage des travaux. Ces derniers ont été confiés à une importante entreprise locale qui travaille en parfaite coordination avec l’Association qui, elle, a l’avantage de connaître tous les coins et recoins et toutes les installations de cet établissement. Sans que l’Association s’immisce dans les aspects techniques, cette connaissance des lieux lui confère cette faculté de recommander et de conseiller utilement pour écourter les délais de réalisation, pour éviter également la fermeture totale du lycée et surtout pour lui redonner son aspect d’antan. La finalité serait que le lycée reprenne son aspect originel. A sa construction, les différents intervenants (architectes, ingénieurs…) ont prévu une réalisation qui réponde aux normes pédagogiques. S’agissant des quatre cours de recréation qui, à l’origine, étaient goudronnées pour éviter les glissades - le climat de la ville de Sétif étant rigoureux, il y a fatalement formation de verglas -, elles devront retrouver le traitement de ce qui faisait leur fonctionnalité, à savoir leur bitumage. La salle de sport, considérée à juste titre comme ayant été la plus grande et la mieux équipée de l’Est algérien, devra conserver son parquet en bois, ses espaliers, ses barres fixes et ses cordes qui rappellent des souvenirs aux plus anciens. Faut-il rappeler que l’escrime était enseignée à l’époque. Les nombreux lycéens, le carton de dessin sous le bras, se rappellent la salle, avec ses gradins à la forme circulaire, et ses nombreux portraits en plâtre qu’ils arrivaient à reproduire sous l’œil pédagogique des professeurs. Les salles de sciences et de physique, avec leurs laboratoires respectifs, constituaient pour chacun des élèves des moments de découverte et de créativité. Les professeurs travaillaient en symbiose avec les agents de service et ce sont ces derniers qui s’évertuaient à la préparation de tous les instruments destinés aux différentes expériences - les plus anciens se rappelleront sans aucun doute l’élevage des grenouilles et souris. Les dissections des petits animaux, l’étude sur microscope des yeux de bœuf, achetés le matin par ces mêmes agents au marché, étaient des moments de découverte inoubliables. Les réfectoires, endroits de convivialité, où les internes et demi-pensionnaires aimaient se rencontrer et partager les nombreux plats dans un brouhaha indescriptible, quelquefois interrompu par la présence de l’homme qui fut, dans la discrétion et le dévouement militant, un second père pour beaucoup d’élèves - il s’agit bien évidemment de cheikh Maïza -, venu en inspection. Les dortoirs - du 1er au 7e- où les élèves aimaient à se reposer après une journée d’efforts, puis à partager les confidences de la journée avant l’extinction des feux par les maîtres d’internat. Le mot «Lycée» écrit en relief sur le fronton de l’établissement pour signaler de loin sa nature et sa vocation et où les pigeons aimaient à se nicher dans les cavités des lettres, détruit par des mains malfaisantes, devra être restauré. Les arbres scientifiquement appelés «robiniers», introduits en France en 1600 sous le règne d’Henry IV, qui ombrageaient les cours de récréation et où l’on aimait se retrouver pour une partie de jeu de clés, doivent bénéficier de toute la protection des autorités locales. Gageons que ce pari où le mérite revient principalement à cette dynamique Association sera tenu. Celui de revoir enfin avec fierté ce lycée qui a généré tant de joies et de souvenirs aux différentes générations qui s’y sont succédé, et qui continue de susciter et de constituer la fierté de Sétif. Ajoutons que l’implication du président de l’APC, lui-même ancien élève du lycée, a été d’un précieux concours et d’un apport indéniable dans toutes les phases de maturation du projet pour la restauration. Il demeure à notre écoute pour le moindre détail. Ce brillant énarque a une vision éclairée pour asseoir définitivement sa ville dans la modernité en poursuivant un programme d’aménagements et d’équipements qui tendent à concilier la ville et le citoyen. Ceci est visible partout, y compris pour le lycée Mohamed Kerouani qui retrouvera, bientôt, son lustre d’antan. Enfin, l’objectif de cette Association, avec son millier d’adhérents, reste l’élévation du lycée Mohamd-Kerouani au rang de lycée d’excellence. Il le mérite !
T. G.
Ps:Pas mal de Yalaouis ont fait le lycee Med Kerouani de Setif
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