À presque 65 ans, toujours sur la brèche, le chanteur de charme espagnol le plus célèbre au monde, fête ses 40 ans de carrière.
Les quatre décennies de carrière, entamée un soir de juillet 1968, Julio les fête par une tournée dans son pays.
L'homme aux 250 millions d'albums, qui a susurré aux oreilles de millions de femmes que les hommes étaient des Pauvres diables à leurs pieds, ou Me va, me va, était hier soir dans les arènes de Puerto de Santa Maria, en Andalousie (sud).
C'était l'une des six étapes de sa tournée espagnole, qui se poursuivra de l'autre côté de l'océan Atlantique le mois prochain.
Samedi dernier, il était à Benidorm, la ville près d'Alicante (sud-est) qui l'a révélé au monde, 40 ans plus tôt. Le 17 juillet 1968, il était alors un Madrilène d'un peu moins de 25 ans et il remportait le «Festival de la chanson» avec le titre La vida sigue igual. «J'étais très nerveux. Un ami m'a poussé, et je suis monté sur scène les mains dans les poches», s'est-il rappelé dans la ville de ses débuts. «J'ai l'impression que c'était hier, ici-même», a ajouté celui qui se préparait à une carrière de footballeur professionnel, brisée à 20 ans par un accident de la route. Après ce premier trophée, sa carrière était lancée. Il a signé un contrat avec Discos Columbia, le label de musique latine de Columbia Records et est vite devenu le chanteur «latin lover» le plus international (aujourd'hui, son site internet est disponible en 21 langues). Quarante ans plus tard, il est toujours là, bardé de distinctions, dont un disque de diamants délivré par le Livre Guinness pour le record du nombre de disques vendus dans le plus grand nombre de pays, en plusieurs langues. Il s'est aussi vu attribuer une étoile sur le fameux Walk of Fame d'Hollywood Boulevard en 1985. «Ce furent 40 années intenses et très heureuses», a déclaré mardi au journal «La Voz de Cadiz» le chanteur, qui a dû interrompre un concert en juin en Russie après un coup de fatigue. «Comme le temps passe, n'est-ce pas ? On ne se rend pas compte, mais ainsi va la vie», a ajouté ce père de huit enfants. Le plus jeune a tout juste un an et Enrique, 33 ans, a suivi sur scène les pas de son père.
Le temps passe, mais le sourire est toujours aussi étincelant de blancheur : «Je n'ai pas changé» est le titre d'une de ses plus célèbres chansons.
Si à Benidorm, il n'a vendu que 2 000 des 7 000 places disponibles, il a fait salle comble à Gérone (Catalogne, nord-est), et il va poursuivre sa tournée pendant au moins encore 10 mois.
Globe-trotteur infatigable, il était en concert en Roumanie le jour de l'anniversaire du festival de Benidorm, le 17 juillet, et il fêtera ses 65 ans en septembre entre Monterrey et Guadalajara, au Mexique.
Après sa tournée, il devrait aller se reposer dans l'une de ses résidences à Miami (Etats-Unis), Punta Cana (République Dominicaine) ou Marbella (Espagne). La retraite pour Julio Iglesias ? «Tant que j'aurai la force, je continuerai», prévient le crooner.
R. C. / AFP