A l'instar des autres régions du pays, la wilaya de Sétif recèle d'un patrimoine archéologique digne de tous les intérêts dont l'UNESCO conseillèrent l'aménagement d'un parc archéologique d'intérêt hautement touristique et culturel.
Ainsi, les premières traces d'occupation humaine dans la région de Sétif remontent à la préhistoire. Des fouilles effectuées en 1928 et 1931 (PAULMASSIERA, PLANTE, C.ARAMBOURG ) ont révélé des stations datées du PALEOLITHIQUE inférieur (AIN EL HANECH) et de l’EPIPALEOTHIQUE (MAEZLOUG ET AIN BOUCHERIT) et la découverte de gisements d’industries et de silex ainsi que les ossements et ruminants et d’autres animaux. Au cours des périodes historiques et avant l’époque romaine, peu de repères archéologiques ont révélé que Setif était ville importante. Cependant les sources latines nous informent qu’elle faisait partie des royaumes NUMIDES. Des moments particuliers et importants de l’histoire de SITIFIS, ville romaine fondée par l’empereur NERVA vers l’an 96 après J.C sous le nom officiel " COLONIA NERVIANA AUGUSTA MARTIALIS VETERANORUM SITIFENSIUM " et sous l’empereur CARACALLA " RESPUBLICA SITIFENSIUM NERVIARORUM ANTONINIANORUM ".
A l’image du musée de DJEMILA qui regorge d’une inestimable richesse, les divers sites antiques qui font la fierté des sétifiens, attirent par leurs simple énumération composée d’une ville païenne et d’une autre chrétienne, la ville de DJEMILA (CUICUL) s’étend sur une superficie approximative de 42 hectares, en suscitant des interrogations quant à sa tragique disparition mais aussi des curiosités de par son baptistère, ses deux basiliques, son arc de caracalla et ses luxueuses demeures de BACCHUS CRESCONUS, amphitrite et Europe. Le grand mausolée de SCIPION l’africain situé à deux Km prés au Nord-Ouest de la ville. Sa partie supérieure, conservée, clôturée, restaurée, raconte l’ensevelissement douloureux d’une autre partie inférieure essentiellement composée d’une chambre funéraire. L’antique château d’eau BARRAL qui s’use dans l’alimentation en eau potable d’une ville riche de par son prestigieux patrimoine. Le jardin D’ORLEANS (dotée de 200 stèles épigraphiques colonnes à inscriptions latines et chapiteaux) est considérée comme étant le premier musée lapidaire d’une ville qui comporte d’autres sites dont ceux de MONS et de AIN SOLTANE. Mentionné comme étant Dar-El-Hidjra, le site médiéval D’IKDJANE est une ville fortifiée et base opérationnelle des troupes CHIITES du IX è siècle après J.C, ville par ailleurs fort encerclée par des mosquées et zaouias dont celle D’AMAZINE, TIGNATHINE, CHORFA OLIA, TIGHLITE, THEGUERIONETTE et TIZI AIN CHIBA. Machine à remonter le temps.
Le musée national d’archéologie de Sétif dont la bâtisse date de la fin du 19 è siècle confirme à lui seul le passage de tant de civilisations humaines. Meules en pierre, silex taillé et haches calcaires racontent la préhistoire. Des collections de céramiques, de terre, de stèles funéraires et une salle de mosaïque conservent les beaux souvenirs d’un mariage de cœur et de raison entre NUMIDES et ROMAINS. Des collections de poterie fatimide, des fragments de céramique à décors épigraphique, des colonnes et des chapiteaux en plâtre peint déciepissent l’aire musulmane. Fusils en cuivre, bijoux kabyles, plateaux en bronze et corbeilles en halfa rehaussent les vitrines d’artisanat du 19 è siècle et invitent à la découverte de certaines régions d’Algérie .Setif info à suivre