Thamurth Ith Yaala
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Thamurth Ith Yaala

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 ici mieux que la bas.......

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tikka
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MessageSujet: ici mieux que la bas.......   ici mieux que la bas....... Icon_minitimeDim 13 Juil - 12:46

N IMPORTE QUOI..Comme le remarquait l’économiste Fouad Hakiki dans
Le Quotidien d’Oran, il est vrai qu’on dit n’importe quoi ! Et il n’est
pas moins vrai que si on lit n’importe quoi, c’est parce que des
n’importe qui écrivent n’importe quoi n’importe où… Moi, me martèle ce
lecteur sagace, maître de son sang-froid, quand je tombe sur n’importe
quoi, ce qui est courant, je tourne la page ou change de journal ! Je
laisse à ceux à qui cela agrée, il y en a toujours, de faire leurs
choux gras de leur feuille de chou.
C’est ma façon à moi,
précise-t-il, de soutenir la liberté de la presse et le pluralisme des
opinions. Quand on m’inflige le n’importe quoi usuel, je passe mon
chemin, digne et calme, poursuit ce lecteur, plutôt que de dégainer une
factice suffisance ou cette morale à qat’sous disponible dans les
bazars pour signifier au gus qui scribouille à la ligne qu’il ferait
mieux de vendre des sardines en les enveloppant dans du papier journal
au lieu de remplir des colonnes de n’importe quoi. On dit n’importe
quoi, mon pauvre vieux, et on arrive même — paradoxe des paradoxes ! —
à troquer une langue de bois bien rodée, trempée comme l’acier,
impossible par conséquent à raboter, par une autre, hésitante,
frileuse, frissonnante, timide, née pourtant de la contestation de la
première. Rien ne se perd, tout se transforme… ! Se transforme, oui !
Il faut juste du culot ! N’importe quoi, donc ! Mais, c’est quoi
n’importe quoi ? C’en est-il, le surlignage de ce dénouement dans des
circonstances heureuses, souriantes, et tout et tout, du faux suspense
de la participation d’Abdelaziz Bouteflika au lancement de l’UPM de
Sarkozy à Paris ? On l’a vu sur quantité de photos de presse et
d’images télé, le dilemme s’est achevé dans une tape amicale et un
sourire de connivence à l’issue d’un tête-à-tête à Tayako entre le
président algérien et le président français. Dans l’élan, le premier a
demandé au deuxième non seulement de rendre publique la bonne nouvelle
de la fin de l’expectative mais aussi d’annoncer la visite d’Etat qu’il
effectuerait en France en 2009, ce qui suppose qu’il se présentera et
sera réélu pour un troisième mandat. Nicolas Sarkozy : «Le président
Bouteflika a une expérience, une autorité, qui font que sa présence
autour de la table pour le sommet de l'Union pour la Méditerranée est
indispensable pour le succès de ce sommet.» Comment résister à ça ? A
propos des hésitations algériennes, on a dit aussi que ce sont-là des
humeurs normales dans les vieux couples dont les liens, passionnels,
capricieux, inconstants, voire chaotiques, parcourent en un rien de
temps toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Il faut prendre garde à la
métaphore du vieux couple. Dedans, il y a à boire et à manger. On ne
sait jamais qui de la vieille ou du vieux pourrait tenir la plus longue
bouderie. Ça, c’est vraiment du n’importe quoi! L’acceptation in fine
de l’Algérie de participer au sommet de Paris résulte-t-elle, entre
autres, du remplacement au pied levé de Abdelaziz Belkhadem, réputé
hostile à toute initiative diplomatique qui éloignerait l’Algérie de
l’arrimage islamiste, par Ahmed Ouyahia, dont le pragmatisme sert
objectivement l’ouverture des volets ? Il y a vraisemblablement un peu
de cela mais survaloriser l’influence du Premier ministre dans le
système Bouteflika, c’est mésestimer le rôle de l’autocrate dans une
autocratie. Il est vrai cependant qu’avec Belkhadem comme Premier
ministre, l’Algérie ne serait peut-être pas allée à Paris ou aurait, à
tout le moins, traîné les pieds en poussant des petits cris
effarouchés... Dans le registre du n’importe quoi, on a pu entendre des
railleries à propos de la déclaration d’Ouyahia selon laquelle il n’y a
pas lieu d’être «plus palestinien que les Palestiniens». Si, par
exemple, sous l’impulsion d’un Belkhadem et de sa vision obsidionale de
la survenue d’un Etat voué à la Charia et arrimé à l’Iran, l’Algérie
avait décliné l’invitation à Paris sous prétexte que les Israéliens y
étaient invités, cela réglerait quoi du problème palestinien ? Il ne
faut pas être en effet «plus palestinien que les Palestiniens» ni plus
que les Jordaniens, ou Syriens, ou Egyptiens qui, eux, s’asseyant sur
leur panarabisme autrefois sacré, sont présents sans complexe là où les
conduisent leurs intérêts. Ni pour ses intérêts ni par position de
principes, l’Algérie n’a vocation à rester en marge de ce projet avant
de juger sur pièce et sur place. Sans perdre de vue la gravité du
problème palestinien et la constante agressivité d’Israël puisée dans
le soutien des Etats-Unis et de leurs sbires dans toutes les parties du
monde, Europe compris bien entendu, ce n’est pas en se parant des
atours islamistes censés ranger du côté des peuples, qu’on défend le
mieux l’une des causes les plus tragiques de notre temps. De même que
la défense de l’Iran contre lequel des puissances belliqueuses autour
des Etats-Unis prépareraient une agression n’implique pas fatalement de
soutenir les forces islamistes sous prétexte qu’une configuration
simpliste et manichéenne des conflits se résumât à un affrontement du
néo-conservatisme de Bush d’un côté et des peuples, organisés autour de
l’islam, de l’autre. N’est-ce pas le revers du «choc des civilisations»
de Samuel Hutington ? N’est-ce pas, perçus et mis en œuvre de l’autre
bout de la lorgnette, «l’identité nationale» et le «choc des cultures»?
L’ordre américain est absolument injuste contre les peuples. Celui des
islamistes supposés incarner la résistance populaire aux Etats-Unis
l’est-il moins ? N’importe quoi… Dans aucun pays, a fortiori quand il
n’est pas une puissance, les changements ne se font en fonction de
paramètres uniquement nationaux. La mondialisation, c’est aussi
l’interférence des influences. Aucune raison pour que l’Algérie échappe
à la règle. Ainsi, à l’instigation d’un chauvinisme national qui agit
en névrose par rapport à l’ancienne puissance coloniale, si l’Algérie
avait adopté la politique de la chaise vide par rapport à l’UPM de
Sarkozy, elle aurait connu le sort de la Libye. On aurait sans doute
déploré son absence et on fait sans. Pas plus que son absence, sa
présence n’est en soi un symbole suffisant. Ce qui importe, c’est la
façon dont elle va et veut contribuer à faire de l’UPM non pas un
instrument d’influence de la rive nord de la Méditerranée sur la rive
sud mais une véritable organisation régionale capable de réguler les
rapports dans l’intérêt de chacun des peuples des pays qui la
composent. Si l’Algérie laisse devenir l’UPM uniquement l’organisateur
d’un marché de libre-échange et instrumentaliser les régimes du Maghreb
en exécutants d’une politique migratoire musclée, sa présence ou son
absence, ce serait kif-kif la même chose.
Arezki Metref.Le soir d Algerie
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