La loi islamique assimile le taux d’intérêt à l’usure. L’’Islam interdit le ribâ, mot arabe signifiant à la fois usure et intérêt. Le banissement des taux d intérêts (ribâ) dans la loi islamique est né en Arabie au Moyen Âge ; elle deviendra la base de la finance islamique qui connaîtra un développement remarquable durant le 20 ème siècle. Il y a en crédit islamique ou finance islamique deux types d’opérations financières : opérations commerciales et opérations d’investissement.
Dans les opérations commerciales, les plus courantes sont :
- La mourabaha ou vente à bénéfices : la banque achète la marchandise au fournisseur sur ordre d’un client pour les revendre à ce dernier avec une marge de bénéfice fixée à l’avance. Le délai de remboursement dépend des revenus .
- L’ijara ou commission est similaire au crédit bail ou leasing. La banque achète la marchandise/équipements/immobilier/véhicule. Elle les loue ensuite au client. Le client devient propriétaire de ces biens quand il a fini de rembourser la somme qui sera échelonnée dans le temps et versée sur un compte épargne. Le client paye donc une location. Le taajir, location ou leasing signifie que la banque achète les équipements matériaux et les met à la disposition d’un entrepreneur contre une rémunération fixée à l’avance. Le client devient propriétaire des matériaux /équipements au terme du remboursement.
- Dans le bai mouajjal ou vente reportée signifie que la banque achète des équipements/matériaux pour les revendre à terme au co-contractant sur la base d’un contrat à moyen terme (deux à 5 ans). Dans les opérations d’export-import, la banque achète des marchandises à un importateur pour les revendre à un exportateur. Les opérations d’investissement concernent les crédits à moyen et long terme.
- La moucharaka est une participation d’une banque au capital d’un projet, chaque partie recevant les bénéfices proportionnellement à son apport.
- La moudaraba est un financement de fiducie, il est une contribution au au fonds de roulement. La banque participer à un projet par une injection de capital. Le promoteur du projet fournit son travail et peut faire un apport en capital. Le partage des bénéfices est convenu entre les parties, et les pertes sont supportées par le fournisseur des fonds, sauf s’il y a faute, négligence ou violation des conditions acceptées par la banque.