Ali Bellahcène, le Kamikaze volant
Il a été le gardien de but de l’équipe d’avant et après l’indépendance du pays.
Arrivé dans les rangs du plus prestigieux club du Djurdjura, cet enfant de Tizi Ouzou a fait ses premiers matchs avec ses coéquipiers en 1950. Quatre années après la création de la JSK. Sa fougue et sa hargne de vaincre inspireront ses amis qui le surnommeront, Ali le Kamikaze. Son destin de joueur de foot, il le liera à la chance qu’il a eue d’être arrivé à un moment où «les indigènes de Tizi Ouzou» ont créé un club de foot, la Jeunesse sportive de Kabylie. Cet ancien gardien qui a joué pendant deux décennies (1955 à 1969) est très populaire dans la ville des Genêts. Da Ali est également aimé de tous les jeunes des quartiers.
Ali Bellahcène raconte avec nostalgie son premier match en seniors de la JSK qui est resté d’ailleurs gravé dans sa mémoire. Ce jour-là, la toute jeune équipe de la JSK devait affronter un adversaire coriace au stade Marcel-Cerdan à Saint-Eugène, le Widad Riadhi de Belcourt, actuel CRB. C’était durant la saison 1955-1956.
Le stade était plein à craquer. Bellahcène devait jouer dans la catégorie des cadets. Mais, le hasard en a voulu autrement. L’absence inattendue du titulaire senior Nacer Abtouche contraint l’entraîneur Saïd Hassoun à choisir un autre gardien. Depuis cette rencontre, Bellahcène est devenu titulaire en équipe seniors. Sa personne devient alors associée au destin de la JSK. Durant toutes ces années passées, son coeur, comme il le dit, est resté attaché à son club d’enfance. Parlant de la création du club du Djurdjura, Ali Bellahcène affirme que c’est l’oeuvre des enfants de Tizi Ouzou. Dans la ville, il y avait déjà une équipe, l’Olympique de Tizi Ouzou (OTO). Mais, c’était un club européen.
La jeunesse avait un impérieux besoin d’avoir un club musulman pour eux et pour s’y reconnaître. Ce fut alors la Jeunesse sportive de Kabylie qui est née.
Ali Bellahcène, malgré son âge, garde toujours cette hargne de vaincre. Il suit l’évolution de son équipe avec intérêt. Heureux de ses victoires et déçu de ses défaites. Il regrette tout de même de n’avoir pu rester aussi jeune que la Jeunesse sportive de Kabylie d’aujourd’hui.
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