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| DECES DU POETE PALESTINIEN MAHMOUD DERWICH | |
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tikka V.I.P.
Nombre de messages : 6080 Age : 63 Localisation : Setif Emploi/loisirs : Gestion/nature Humeur : Idhourar i dh'al3amriw... Date d'inscription : 08/07/2008
| Sujet: DECES DU POETE PALESTINIEN MAHMOUD DERWICH Dim 10 Aoû - 9:58 | |
| RAMALLAH — Le poète palestinien Mahmoud Darwich, considéré comme l'un des plus grands poètes arabes, qui a témoigné de l'expérience palestinienne de l'exil, de l'occupation et de la lutte, est mort samedi à l'âge de 67 ans, a annoncé à Ramallah Nabil Abou Rdeneh, un porte-parole du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
Mahmoud Darwich, a-t-il précisé, est mort dans un hôpital de Houston aux Etats-Unis, après des complications faisant suite à une intervention chirurgicale à coeur ouvert. Le poète, dont les recueils ont été traduits en plus de 20 langues et ont obtenu de nombreux prix littéraires, décrivait avec éloquence le combat palestinien pour l'indépendance.
"Il sentait le pouls des Palestiniens et le traduisait en belle poésie. Il était le miroir de la société palestinienne", a commenté Ali Qleibo, conférencier à l'Université Al Qods de Jérusalem. Sa poésie sentait "l'impossible facile", la capacité à traduire le récit des Palestiniens en un langage simple et évocateur, à rompre avec une tradition lourde d'émotions et de rythmiques, en vogue chez les autres poètes arabes.
Né en 1941 en Palestine, alors sous mandat britannique, à Biroueh près de Haïfa, Mahmoud Darwich a publié en 1960 son premier recueil de poésie, "Oiseaux sans ailes". Nombre de ses poèmes ont été mis en musique, dont "Rita" ou "Oiseaux de Galilée", hymnes pour plusieurs générations de Palestiniens.
Son dernier livre "L'impression des Papillons" est sorti en 2008. Son dernier recueil de poèmes traduit de l'arabe en français, par Elias Sanbar, "Comme des fleurs d'amandier ou plus loin" est paru en 2007 chez Actes Sud.
Mahmoud Darwich dénonçait l'occupation israélienne des territoires palestiniens mais aussi les combats entre Hamas et Fatah, une "tentative publique de suicide". Il a nourri le rêve d'un Etat palestinien, contribué à forger une identité nationale palestinienne et élaboré la déclaration d'indépendance, lue symboliquement par Yasser Arafat en 1988, alors président de l'Organisation de Libération de la Palestine, lors de la proclamation depuis Alger d'un Etat palestinien.
Pour la députée palestinienne Hanane Achraoui, "il a débuté comme un poète de la résistance puis est devenu un poète de la conscience. Il incarnait le meilleur des Palestiniens (...) Même lorsqu'il est devenu une icône, il n'a jamais perdu son sens de l'humanité. Nous avons perdu une partie de notre être".
Son travail, unanimement admiré par l'ensemble des Etats arabes et des Palestiniens, a suscité des réactions controversées en Israël. En 2000, le ministre israélien de l'Education, Yossi Sarid, a suggéré d'intégrer certains des poèmes de Darwich dans le programme du secondaire, à propos du conflit israélo-palestinien. Mais le Premier ministre Ehud Barak s'y est opposé, arguant du fait qu'Israël n'était pas encore prêt à intégrer ses idées dans le système scolaire.
Mahmoud Darwich était présent au festival des musiques du monde, Les Suds, à Arles, le 14 juillet 2008. | |
| | | tikka V.I.P.
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| Sujet: extrait de poeme....derwich Dim 10 Aoû - 17:20 | |
| Les étoiles n'avaient qu'un rôle : M'apprendre à lire J'ai une langue dans le ciel Et sur terre, j'ai une langue Qui suis-je ? Qui suis-je ?
Je ne veux pas répondre ici Une étoile pourrait tomber sur son image La forêt des châtaigniers, me porter de nuit Vers la voie lactée, et dire Tu vas demeurer là
Le poème est en haut, et il peut M'enseigner ce qu'il désire Ouvrir la fenêtre par exemple Gérer ma maison entre les légendes Et il peut m'épouser. Un temps
Et mon père est en bas Il porte un olivier vieux de mille ans Qui n'est ni d'Orient, ni d'Occident Il se repose peut-être des conquérants Se penche légèrement sur moi Et me cueille des iris
Le poème s'éloigne Il pénètre un port de marins qui aiment le vin Ils ne reviennent jamais à une femme Et ne gardent regrets, ni nostalgie Pour quoi que ce soit
Je ne suis pas encore mort d'amour Mais une mère qui voit le regard de son fils Dans les oeillets, craint qu'ils ne blessent le vase Puis elle pleure pour conjurer l'accident Et me soustraire aux périls Que je vive, ici là
Le poème est dans l'entre-deux Et il peut, des seins d'une jeune fille, éclairer les nuits D'une pomme, éclairer deux corps Et par le cri d'un gardénia Restituer une patrie
Le poème est entre mes mains, et il peut Gérer les légendes par le travail manuel Mais j'ai égaré mon âme Lorsque j'ai trouvé le poème Et je lui ai demandé Qui suis-je ? Qui suis-je ?
Extrait de Pourquoi as-tu laissé le cheval à sa solitude ?, Poèmes traduits de l'arabe par Elias Sanbar, éditions Actes Sud, 1996, pages 79 à 81 | |
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