Une femme suédoise de 56 ans est prête à donner son utérus à sa fille de 25 ans atteinte du syndrome de Mayer-Rokitansky-Kuster-Hauser, une malformation qui empêche les organes génitaux de se développer. La jeune femme devrait recourir après cette greffe à une fécondation in vitro, et, en cas de grossesse, accoucher par césarienne. L’utérus greffé sera plus tard retiré pour éviter des complications.
La greffe d’utérus sur une femme n’a été expérimentée qu’une seule fois, en Arabie Saoudite en 2000. Elle s’était soldée par un échec au bout de 14 semaines.
Selon le Dr Mats Bränström, de l’hôpital universitaire Sahlgrenska de Göteborg, ce type de transplantation est plus délicat qu’un autre. Travaillant depuis plusieurs année sur ce sujet, il note que le fait de donner son utérus à sa propre fille favorise le succès de l’opération car "[les deux personnes] ont des tissus plus similaires et il y a donc moins de risque de rejet". Il juge cependant cet essai précipité. En effet, les tentatives de transplantation d’utérus chez les animaux n’ont jamais abouti à des naissances.
Ce don d’utérus pose aussi des questions éthiques compte tenu du fait qu’en cas de future grossesse, l’enfant se développera dans l’utérus où sa propre mère a grandi.
source: www.génétique.org