Daira de Guenzet sans radiographie

Les habitants de la daïra de Guenzet dans la wilaya de Sétif souffrent énormément pour pouvoir passer un examen de radiographie, alors que deux de ses appareils sont toujours emballés au niveau des centres de santé des communes de Harbil et de Guenzet, et ce, depuis plus de quatre années. Selon nos informations, l’absence d’un manipulateur de radiographie que la DAS de Sétif devait mettre à la disposition de ces centres serait à l origine de ce désagrément qui pénalise cette population rurale, qui est obligée de se déplacer dans la daïra avoisinante de Bougaâ, distante de 30 km.
Pénalisés par cette situation inadmissible, les «Yalaouis», les habitants de la région, lancent, encore une fois, un appel au wali de Sétif pour débloquer la situation, en mettant en service les deux fameux appareils radiographiques, ce qui devrait apaiser énormément les désagréments que subissent les citoyens de la région.

Source: EL Watan rubrique On vous le dit ( 21.10.2012 )

http://www.elwatan.com/actualite/on-vous-le-dit-21-10-2012-189610_109.php

«En raison de l’absence dans toute la région, d’un service de radiologie, nous vivons un véritable calvaire, qui n’est pas près de connaître son épilogue. Nous en appelons à votre sens de la responsabilité et à votre humanité, pour abréger la souffrance de toute une population», est-il mentionné dans une requête rédigée, la semaine dernière, par un collectif de citoyens de la région d’Ath Yala (Sétif), et adressée au wali et au directeur de la santé et de la population de la wilaya. Tout en brossant un tableau peu reluisant de la couverture sanitaire dans leur région, les rédacteurs de cette missive s’interrogent sur le fait que deux appareils de radiologie, «achetés à coup de milliards», attendent depuis des années qu’on veuille bien procéder à leur mise en marche. Ceci, s’insurgent-t-ils, pendant que les usagers de la santé se voient contraints de faire de longs déplacements pour une simple radiographie. «C’est absurde et insensé de devoir parcourir 30, voire 40 km pour une telle prestation, alors que les équipements dont sont dotées les structures sanitaires de Guenzet et Harbil moisissent dans leurs cartons», s’indigne un habitant de Guenzet, le chef-lieu de daïra. Certains parmi les citoyens de cette région rurale avouent se considérer comme des victimes expiatoires du nouveau système de santé, sensé leur garantir la proximité des structures et les équipements nécessaires. «On ne peut pas réussir une réforme par la seule magie des slogans, car pour l’heure, il faut se rendre à l’évidence, le principe de proximité n’a, en vérité, de proximité que le nom», dira révolté, un citoyen habitant une localité reculée de la commune de Harbil.

N. M.

Par N. M. | 31 Octobre 2012

c'est malheureusement vrai sauf que même a Alger, s'il existe des appareils de radio- logie ceux ci sont souvent non fonctionnels par manque de clichés

Un cas comme comme tant d'autres reproduit du soir d'algerie d'aujourd'hui.Moi je l'aurais appelé"Compétence et dévouement des algériens d'aujourd'hui''


AVC : des séquelles à vie à cause de la négligence de nos hôpitaux

Voilà, je vais vous raconter une histoire que vivent tous les Algériens. Ma mère a eu un AVC lors de nos vacances dans une petite ville charmante, Collo. Connaissant les premiers signes de l’AVC (maladie qui doit être traitée dans l’heure qui suit, sinon le malade gardera des séquelles à vie), nous l’avons immédiatement emmenée à l’hôpital de Collo mais voilà : dans cet hôpital, une résidente livrée à elle-même nous dit que ce n’est pas un AVC ; c’est juste «hwa» (7 ans d’études au minimum pour un diagnostic de «tayabat el hammam»). Sachant que ma mère était inconsciente et avait le côté droit paralysé, après avoir insisté pour qu’on lui fasse un scanner, la résidente en question nous dit que le scanner est toujours sous emballage car les techniciens n’ont pas encore été formés pour le faire marcher. Voyant le temps qu’on était en train de perdre pour lui administrer un traitement, je demande qu’on l’envoie par ambulance au CHU de Constantine (nous habitons à Constantine). Mais on refuse, prétextant que ce n’est pas un cas grave pour lequel on déplace une ambulance (sachant que pendant tous ce temps, ma mère était inconsciente). Nous décidons alors de l’emmener par nos propres moyens au CHU de Constantine sachant que toute secousse peut aggraver son cas. Sept heures après l’AVC, on arrive au service neurochirurgie du CHU Ibn Badis de Constantine. Là encore, des résidentes prennent en charge ma mère et confirment que c’est un AVC mais ne peuvent pas lui administrer de traitement car ils doivent d’abord faire un scanner pour voir si c’est un AVC ischémique ou hémorragique, et devinez quoi ? Le scanner du CHU de Ibn Badis de Constantine est en panne et tous les centres d’imagerie privés de Constantine ferment à 22h30. Le lendemain à 8h du matin, nous arrivons enfin à faire un scanner dans un centre d’imagerie privé et ma mère était admise au CHU, vous allez croire que l’aventure se termine là mais non, c’est juste le début de l’aventure... L’admission : le médecin ausculte ma mère et confirme mon diagnostic de l’AVC et me dit qu’elle doit rester à l’hôpital sous surveillance et me demande si je suis venue seule ou accompagnée car je vais avoir besoin d’aide pour l’emmener dans la chambre. Sur le moment, je n’ai pas compris. Alors le médecin m’explique qu’il fallait que je me débrouille pour trouver une chaise roulante pour faire monter ma mère deux étages plus haut sans ascenseur. J’ai cherché dans les étages une chaise roulante ; j’en ai trouvé une à moitié cassée. Mon père et mon beau-frère ont monté ma mère, et ensuite je suis redescendue pour faire signer au médecin un document que l’infirmière d’étage m’avait remis. En remontant, une infirmière s’est mise à me crier dessus avec un langage de rue. Sur le coup, je me suis dit «laisse courir, il ne faut pas lui répondre elle devait sûrement être fatiguée car c’était le premier jour du Ramadan» ; mais elle m’a bousculée pour que je lui réponde. Elle voulait absolument que je descende la chaise roulante que j'ai pourtant trouvée en haut.
Bref, après avoir désinfecté le lit, j’ai installé ma mère à qui on devait prendre la tension artérielle chaque deux heures. Quatre heures ont passé et toujours pas d’infirmière. Je suis allée la chercher je ne l’ai pas trouvée mais j’ai trouvé un monitor pour prendre la tension, je l’ai pris dans la chambre où était installée ma mère et je lui ai pris sa tension régulièrement jusqu’à ce que l’infirmière pointe son nez et elle n’était même pas étonnée de voir que le monitor était à côté de ma mère. J’attire son attention sur le fait que ma mère n’a rien mangé depuis deux jours vu qu’elle a un problème de déglutition ; ils lui mettent une sonde pour qu’ils puissent lui faire ce qu’ils appellent le gavage. Après que le médecin soit parti, l’infirmière m’appelle pour m’expliquer comment je dois faire le gavage et comment je dois laver à l’eau de Javel la seringue qui est jetable car je ne peux en avoir qu’une seule. Pendant cinq jours, nous sommes devenus infirmières ma soeur et moi, l’une le jour et l’autre la nuit. Quant à la vraie infirmière, elle ne venait que quand on lui rappelait de venir pour uniquement l’injection. Les autres médicaments, on les lui administrait par sonde de gavage, sachant que ce geste aurait pu tuer notre mère à plusieurs reprises quand la sonde ressortait.Et pour couronner le tout, l’hôpital était sans eau au robinet, je vous laisse imaginer les odeurs et les cafards qui grouillaient ainsi que les chats qui se baladaient et urinaient partout. Dernier jour ; je voulais filmer l’état de cet hôpital mais l’infirmière en chef m’a arraché mon portable des mains en me disant que si votre mère était en vie, c’est grâce à cet hôpital (c’est plutôt grâce à ses filles) ; moi qui d’habitude suis de nature calme, je ne sais toujours pas comment je me suis jetée sur elle et si on ne m’en a pas empêchée, je l’aurais tabassée. C’est honteux d’avoir des hôpitaux dans cet état dans un pays comme le nôtre où l'on peut construire une mosquée à coups de milliards. Le meilleur cadeau d’anniversaire pour la 50e année de l’Indépendance aurait été d’offrir un hôpital flambant neuf à chaque wilaya avec un personnel qualifié.
B. Ouafa[i]

Bonjour Chlitta, malheureusement des histoires comme celle là sont trop nombreuses en Algerie, j'en ai vécu une situation du genre à cause d'un fauteuil pour évacuer ma soeur de la réanim.,mais moi je me suis pas laissé faire j'ai demandé à voir le chef de service et je lui signalé que son service est un vrai bazard :entre et on sort qui veut dans un service où les malades viennent tout juste de sortir du bloc opératoire????? Je te raconte pas que le personnel de service me regardait comme si je descendait d'une autre planete.Pendant mes visites à Mustapha Bacha,le plus grand hopital d'Algerie j'ai assisté en direct à un accouchement devant le service, dans la rue parce que l'anarchie était telle que le moindre déplacement était impossible(L'hopital s'est transformé en vrai Parking public) Une autre fois c'est à moi que le medecin de garde demanda de nettoyer la plaie d'un malade que j'accompagnais;il n'a pas compris quand je lui ai dit que je viens de l'exterieur et que je suis mécanicien .Autour on raconte des choses sur la medecine aussi bien publique que privée à vous faire dresser les cheuveux sur la tête(la révolte est finie).Quel dommage pour un métier que je crois des plus nobles!!! je ne veux pas ternir l'image de la médecine en Algerie complétement,je dois signaler qu'il y a des medecins et des infirmier(e)s très dévoués qui font ce qu'ils peuvent.J'ai eu affaire au service des brulés de Bab el Oued et une fois au medecin chef de service de l'hopital des orangers à Alger.Quel professionnalisme et quels dévouement ,si j'avais un quelconque pouvoir c'est une stèle que je dresserais pour leur rendre hommage.Malheureusement c'est l'arbre qui cache la forêt.Vous avez vous les professionnels de la santé un metier très noble qu'il faut honorer, c'est une chance...
Pour passer à autre chose.... t'as lu les petites histoires que j'ai cueillies pour de détendre?

oui toutes ces histoires que vous avez vécues dans les hôpitaux algériens sont à la fois tristes et graves mais racontez nous donc avec autant de détails les autres histoires , celles qui se sont bien passées, afin de nous remonter le moral et de dire qu'il ya quand même souvent du bon aussi parmi le personnel de santé

Bonjour... mazal tharwa/thissis lehlal a samsam...Mes meilleurs voeux a tous...

samsam a écrit:

oui toutes ces histoires que vous avez vécues dans les hôpitaux algériens sont à la fois tristes et graves mais racontez nous donc avec autant de détails les autres histoires , celles qui se sont bien passées, afin de nous remonter le moral et de dire qu'il ya quand même souvent du bon aussi parmi le personnel de santé

Oui vous avez raison de positiver pour vivre mieux, mais attention il ne faut se voiler la face et croire que c'est ainsi.Malheureusement les bonnes choses et les bonnes personnes sont si rares en Algérie qu'élles sont l'exception qu'il faut sublimer.Quand à moi,il y a quelques années j'ai subi une brûlure de 3ième degré due au vase d'expansion de ma vieille voiture.Et c'est ainsi que j'ai eu affaire aux medecins et infirmiers du dispensaire pour brûlés de Bab El Oued où je me faisais changer le pansement tous les 2 jours.Je vous épargne la description des lieux car on se croirait dans un véritable centre de torture à cause des cris poussés par les brûlés.Vous devez imaginer que l'écrasante majorité des malades sont de jeunes enfants.Le travail du personnel médical est continu,intense,sans relâche et dans des conditions presque inhumaines.Je n'ai pas vu un dévouement semblable en Algérie........
Le medecin chef de l'hopital des orangers que je connais personnellement est le dévouement personnifié ,il est au service de ses malades corps et âme.Pour son metier et ses malades il se consacre entièrement.Il s'y rend de son modeste appartement à 5h du matin et à pied s'il vous plait jusqu'à très tard le soir.Y compris les week end.Si on avait 10 medecins comme lui dans chaque Wilaya le système de santé serait boulversé,dans le bon sens bien sûr,et même le privé, où on ne dit plus patient mais client,en serait affecté je crois.Vous seriez d'accord avec moi pour la stèle?