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| Sujet: Des problèmes de glycémie reliés à la durée du sommeil Mer 14 Jan - 11:39 | |
| Des problèmes de glycémie reliés à la durée du sommeil
Manquer régulièrement de sommeil ou, à l’inverse, dormir trop, serait associé à un risque accru de souffrir de diabète ou d’intolérance au glucose, du moins chez les adultes d’âge mûr et les personnes âgées. C’est la découverte qu’ont faite des chercheurs de l’Université de Boston, aux États-Unis. Ils ont mené une enquête1 auprès de 1 486 personnes âgées de 53 ans à 93 ans. Leur objectif était d’établir s’il existe un lien entre les habitudes de sommeil et les problèmes de régulation du glucose. Ils ont constaté que le risque de diabète était 2,5 fois plus élevé chez les sujets qui avaient dormi en moyenne cinq heures ou moins par nuit que chez ceux qui avaient dormi sept ou huit heures. Chez les longs dormeurs (des nuits de neuf heures ou plus), le risque était 1,8 fois plus élevé. Dans ces deux catégories de dormeurs, on observait également un risque un peu plus élevé d’intolérance au glucose. Les chercheurs avaient préalablement rectifié les données à l’aide de divers outils statistiques de manière à neutraliser l’impact des autres facteurs qui peuvent contribuer au diabète, comme l’âge, les origines ethniques, le tour de taille et l’indice de masse corporelle. À l'heure actuelle, l'association entre le diabète et le manque ou l'excès de sommeil demeure floue. «On ne connaît pas encore la réalité biologique qui sous-tend ce lien-là, mais ces résultats ne sont pas surprenants», affirme Dr Angelo Tremblay, chercheur au Département de médecine préventive et sociale de l'Université Laval à Québec. «Par ailleurs, d'autres études laissent croire qu'un manque de sommeil perturbe certaines hormones responsables de l'appétit, ce qui pourrait contribuer à un désir de manger plus grand, et peut-être à l'obésité», souligne-t-il. Notons au passage qu’une bonne nuit de sommeil ne dure pas nécessairement sept ou huit heures pour tout le monde, d’après Julie Carrier, chercheuse au Centre d’étude du sommeil et des rythmes biologiques à Montréal. La durée du sommeil dépend d’une foule de facteurs, dont certains peuvent être d’origine génétique. D’après la chercheuse, un sommeil de qualité, c’est-à-dire un sommeil continu non ponctué de réveils, demeure en outre très important. Avec les années, le sommeil se fait plus fragile et plus court, et on ne connaît pas réellement l’impact de ce phénomène sur la santé, ajoute-t-elle.
M.-M. M. / El Moudjahid du 14/01/2008
1. Gottlieb DJ, Punjabi NM, Newman AB, et al. Association of sleep time with diabetes mellitus and impaired glucose tolerance. Arch Intern Med. |
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