tikka V.I.P.
Nombre de messages : 6080 Age : 63 Localisation : Setif Emploi/loisirs : Gestion/nature Humeur : Idhourar i dh'al3amriw... Date d'inscription : 08/07/2008
| Sujet: LES BERBERES Mar 15 Juil - 19:31 | |
| Les Berbères La répartition actuelle des BerbèresLe caractère le plus déterminant de la « berbérité » reste la langue, et la répartition actuelle des Berbères peut être esquissée en délimitant les aires géographiques de son usage. On parle berbère, sporadiquement, à l'intérieur d'un espace africain compris entre l'océan Atlantique, la Méditerranée et le tropique du Cancer. D'est en ouest, des populations berbérophones subsistent actuellement :· en Egypte, dans l'oasis nord-occidentale de Siouah ;· en Libye, dans le djebel Nefousa et les oasis de Ghadamès, de Sokna, d'Aoudjila, mais également sur la côte à Zouara ;· en Tunisie, sous forme d'enclaves en voie de disparition, notamment dans les villages de l'île de Djerba, à Tamezret au nord de Matmata, à Chenini et à Douiret, à l'est de Tataouine.· en Algérie. La Kabylie est de loin la plus importante région berbérophone d'Algérie et les deux tiers des Berbères de ce pays sont kabyles ; l'Aurès abrite une importante communauté chaouïa et le Mzab un autre groupe berbérophone ; quelques îlots berbérophones subsistent également dans les monts des Ksour du Sud oranais, dans les régions de Gourara et de Ouargla et, au nord, dans les djebel Bissa et Chenoua.· au Maroc. Trois grandes zones de dialectes berbères couvrent les régions montagneuses de ce pays ; au nord du Rif, le dialecte tarifit ; au centre, dans le Moyen Atlas ainsi que dans une partie du Haut Atlas, le dialecte tamazight ; au sud-sud-ouest, dans le Haut Atlas, l'Anti-Atlas et le Sous - qui forment le pays chleuh -, le tachelhit.· en Mauritanie, dans une région située au nord du fleuve Sénégal, le parler zenaga est attesté chez des populations du Trarza. A tous ces espaces de parlers berbères il faut ajouter un grand territoire parcouru par les nomades chameliers touaregs, dont le nombre est évalué à 400’000. Ils constituent un important groupe berbérophone, éparpillé inégalement sur le Niger, le Mali - pour les deux tiers -, l'Algérie (Ahaggar, Ajjer), la Libye (Ajjer), le Burkina Faso (Udalen) et le Nigeria. Il faut également tenir compte d'une importante diaspora berbère disséminée dans les grandes villes de l'Afrique du Nord, mais aussi en Europe. La France compte environ 600’000 immigrés berbères marocains et algériens, ces derniers étant essentiellement kabyles.Les origines Au VIIIe millénaire av. J.-C., un type d'homme anthropologiquement proche des habitants actuels du Maghreb fit son apparition. Probablement d'origine orientale, cet Homo sapiens sapiens, appelé «capsien» – de Capsa, nom antique de Gafsa (Tunisie) –, serait l'une des composantes de la souche berbère. Il se serait étendu d'abord aux parties orientale et centrale du Maghreb, puis en direction du Sahara. On lui connaît des équivalents dans certains pays méditerranéens (civilisation natoufienne). Le Maghreb s'enrichit aussi d'autres apports ; du nord, par l'est et par l'ouest, à travers les détroits de Messine et de Gibraltar, arrivèrent des populations européennes. Certaines nécropoles et tombes maghrébines témoignent de la présence dès le IIIe millénaire d'une population noire venue du sud, probablement à la suite de l'assèchement du Sahara. Au IIe millénaire, d'autres petits groupes continuèrent à affluer au Maghreb. C'est à ce fonds paléoberbère divers, mais à dominante capsienne (c'est-à-dire appartenant à la culture préhistorique de Capsa), que les spécialistes rattachent les Proto-Libyens, ancêtres des Berbères. Des données physiques mais aussi culturelles – même emploi rituel de l'ocre rouge, même utilisation et décoration de l'œuf d'autruche – sont souvent invoquées pour appuyer la thèse de la parenté entre capsiens et Proto-Libyens.Les sources Les Proto-Berbères, installés à l'ouest du Nil, nous sont connus grâce aux inscriptions et aux documents égyptiens. Les Tehenou et les Temehou au IIIe millénaire, les Libou et les Maschwesch au IIe millénaire y sont souvent décrits comme des peuples belliqueux et puissants. Ces Proto-Berbères de l'Est parvinrent à se constituer en véritable puissance et réussirent, au début du Ier millénaire, à se rendre maîtres de l'Egypte. Nous disposons dans l'art préhistorique d'une source relative à l'apparition des Proto-Berbères dans les massifs centraux sahariens, où des centaines de peintures rupestres ont été recensées. Les fresques du tassili des Ajjer, du IVe millénaire au milieu du IIe, figurent pour la première fois des Proto-Berbères. L'espace saharien, auparavant peuplé de Noirs, vit l'arrivée de populations blanches, probablement d'origine septentrionale, qui auraient progressé à partir du bas Sahara algérien et tunisien. Au Néolithique final et à l'époque protohistorique, la présence des Proto-Berbères dans le Sahara s'intensifia. Les fresques les représentent conduisant des chars tirés par des chevaux. L'introduction du cheval dans cette région – probablement à partir de l'Egypte – permit aux Proto-Berbères de dominer les pasteurs mélanodermes. Au Ve siècle av. J.-C., Hérodote signala l'importance des chars sahariens, en précisant que les Garamantes du Fezzan et du tassili des Ajjer s'en servaient encore pour chasser les populations noires. Cette occupation du Sahara se poursuivit au début de l'époque historique.Du premier millénaire à la reconquête byzantineAu Ier millénaire av. J.-C., les Berbères se répartissaient en une multitude de peuples : Nasamons et Psylles en Tripolitaine et en Cyrénaïque, Garamantes au Sahara oriental, Numides au Maghreb oriental et central, Gétules nomadisant entre le désert et les hauts plateaux, Maures au Maghreb occidental. Divisés en de nombreuses tribus parfois rivales, éparpillés sur une vaste aire géographiquement morcelée, ils ne purent s'unifier face à leurs conquérants carthaginois, romains, vandales ou byzantins. Les premiers royaumes berbèresToutefois, à la fin du IIIe siècle av. J.-C., des tentatives d'organisation politique et d'unification virent le jour ; trois royaumes firent ainsi leur apparition : les royaumes masaesyle, massyle et maure. Le premier, éphémère, ne survécut pas à son roi Syphax (avant 220-203) ; le second, au contraire, connut sous le règne de Masinissa (203-148) un grand essor. Après avoir absorbé son voisin et rival masaesyle, il s'étendit à toute la Numidie, l'unifia politiquement et parvint à englober, aux dépens de Carthage, d'autres territoires situés dans la région des Syrtes. Ce grand royaume se maintint sous le règne de Micipsa (148-118) ; mais Rome, installée depuis 146 sur les dépouilles de Carthage, ne pouvait longtemps s'accommoder de ce voisinage. Malgré la résistance militaire de Jugurtha (111-105), le royaume numide finit par tomber sous la dépendance de Rome. Le royaume maure connut le même sort : les Romains l'annexèrent en 40 apr. J.-C. Dès lors et jusqu'en 429, une grande partie de l'Afrique du Nord passa sous leur domination. La domination romaineLa mainmise de Rome ne se traduisit pas par l'assimilation totale des Berbères. Les Musulames (Numides) sous Tibère, les Nasamons et les Garamantes sous Auguste et Domitien, les Maures sous les règnes d'Hadrien, d'Antonin, de Marc-Aurèle et de Commode, les Gétules plus tard s'insurgèrent de façon répétée, et parfois durable. Au IIIe siècle de nombreuses tribus fusionnèrent en confédérations et harcelèrent les Romains, au point que Dioclétien finit par renoncer à la Mauritanie Tingitane ainsi qu'à l'ouest de la Mauritanie Césarienne. Au IVe siècle le schisme donatiste donna aux Berbères un moyen de s'opposer à la domination romaine. Le soulèvement des circoncellions, la révolte de Firmus (372-375), celle de Gildon (398) ajoutèrent aux difficultés d'un pouvoir romain déjà affaibli. Au milieu du Ve siècle, les Vandales s'emparèrent de Carthage et occupèrent une partie de l'Afrique romaine, la Tunisie et l'est de l'Algérie. L'Aurès, la Kabylie, la Mauritanie et la Tripolitaine ne tombèrent pas sous leur domination et des tribus berbères purent se constituer en royaumes indépendants. La reconquête byzantine, entreprise en 533, mit fin à la suprématie vandale et, en quelques mois, l'Afrique du Nord redevint romaine. Néanmoins, les Berbères continuèrent leur mouvement d'autonomie amorcé au siècle précédent.Conquête arabe (VIIe siècle) à l'Empire almohade (XIIe siècle) Dans leur conquête de l'Afrique du Nord, les Arabes, qui triomphèrent des Byzantins, eurent à s'opposer au roi berbère Koçeila (683-686) et à la reine de l'Aurès, el-Kahéna, (695-700). Malgré cette résistance, les Berbères durent s'incliner et se convertir à la religion de leurs conquérants : l'islam. Ils y trouvèrent matière à une tout autre résistance. Par le biais du kharidjisme, ils entrèrent rapidement en révolte contre les Orientaux. Le mouvement commença vers 740 à l'ouest puis s'étendit à tout le Maghreb. Son ampleur fut telle que les troupes arabes mirent plus de vingt ans à récupérer la seule Ifriqiya. Ailleurs , des Etats indépendants – petit Etat des Barghawata sur le littoral atlantique (744 après 1050), royaumes de Tahert (761-908), de Sidjilmasa (772-997), de Nakkur dans le Rif (809-917), principauté sofrite de Tlemcen (765-avant 790 ?) – échappèrent au contrôle du pouvoir central abbasside. L'agitation reprit au Xe siècle au nom du chiisme, que les Berbères adoptèrent en réaction à l'orthodoxie sunnite de l'islam ; l'Ifriqiya aghlabide (800-909), royaume rattaché nominalement aux Abbassides, tomba en 910 entre les mains des chiites fatimides aidés par les Berbères Ketama de Petite Kabylie.a suivre | |
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Admin Admin
Nombre de messages : 140 Date d'inscription : 06/07/2008
| Sujet: LES BERBERES Mer 16 Juil - 10:49 | |
| salut ... suivant la carte au début du texte, j'aimerais bien savoir, le territior restant (non occupé par les Berbères), par qui est occupée??? Merci | |
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