Thamurth Ith Yaala
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 LES BERBERES.....SUITE

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tikka
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MessageSujet: LES BERBERES.....SUITE   LES BERBERES.....SUITE Icon_minitimeMar 15 Juil - 19:38

L'introduction du chiisme ismaélien en Afrique du Nord eut pour conséquence l'affaiblissement du kharidjisme puis le retour en force du sunnisme. Après 950, le kharidjisme ne subsista que dans des zones refuges. Une autre conséquence du chiisme fut la division des Berbères en deux groupes rivaux : les Sanhadjas, qui avaient embrassé la cause fatimide, et les Zénètes, qui furent les alliés des Omeyyades d'Espagne. Cette rivalité s'exprima après le départ des Fatimides pour l'Égypte en 973, et, au début du XIe siècle, le Maghreb connut un état de fractionnement politique. Les royaumes berbères se multiplièrent : ziride (973-1060) et hammadide (1015-1163) fondés par les Sanhadjas ; ceux de Tlemcen, de Sidjilmasa et de Fès contrôlés par les Zénètes.

Au Xe siècle, des invasions de nomades arabes de la tribu des Hilaliens contribuèrent à maintenir ce fractionnement politique jusqu'au moment où, dans l'ouest du Maghreb, un mouvement berbère cohérent se constitua : le mouvement almoravide. Partis du Sahara, les Lamtouna entreprirent une conquête progressive de la partie occidentale du Maghreb. Sous la conduite de leur chef, Youssef ben Tachfin, ils étendirent leur empire, à l'est, jusqu'au massif de la Grande Kabylie (1082-1083). Moins de dix ans après, les Berbères almoravides devinrent maîtres de toute l'Espagne musulmane. L'hégémonie de la dynastie almoravide persista jusqu'en 1147.

Un mouvement religieux, apparu en réaction contre les mœurs des Almoravides jugées trop tolérantes, fut à l'origine de la dynastie almohade. Des tribus du Haut Atlas marocain, sous l'impulsion de Mohammad ibn Toumart, réussirent à unifier tout l'Islam occidental, de la Tripolitaine à l'Espagne. L'Empire almohade connut son apogée à la fin du XIIe siècle.


Du XIIIe siècle à nos jours

A partir de la seconde moitié du XIIIe siècle, le Maghreb retrouva un état de division : Abdelwadides à Tlemcen, Mérénides à Fès, Hafsides à Tunis se partagèrent la Berbérie . Ni ces dynasties ni les suivantes ne parvinrent à redonner au Maghreb une quelconque unité. Minés de l'intérieur par le retour des grandes confédérations tribales, menacés de l'extérieur par les chrétiens, les États maghrébins de l'Est et du Centre finirent par tomber sous une longue dépendance turque. L'Ouest, gouverné par les Saadiens (1549-1659) puis par les Alaouites, ne connut pas plus de stabilité.

Aux XIXe et XXe siècles, tout le Maghreb passa, pour plusieurs décennies, sous la domination française. Depuis l'instauration de l'indépendance des pays de l'Afrique du Nord et de l'Afrique noire, les populations berbères connaissent souvent une situation difficile, tant politique que culturelle, ainsi les Kabyles en Algérie ou les Touaregs en Algérie et au Niger.


L’organisation des Berbères

Organisation politique

Les Berbères connurent plusieurs formes d'organisation politique. Le modèle le plus répandu et le plus caractéristique semble avoir été une sorte de petite république villageoise : une assemblée populaire, la djemaa, au sein de laquelle seuls les anciens et les chefs de famille prennent la parole.

Par ailleurs, nous connaissons deux modèles d'organisation politique citadine. Le premier et le plus ancien fut de type municipal ; la cité numide de Thugga (Dougga, en Tunisie) connut au IIe siècle av. J.-C. un gouvernement municipal réunissant, autour d'un aguellid (magistrat suprême) nommé chaque année, un conseil de citoyens et de magistrats. Le second, beaucoup plus récent, et de type théocratique : chez les Mzabites, qui en fournissent le modèle, l'essentiel du pouvoir est tenu par une assemblée composée de azzaba et de tolba (hommes de religion) et secondée par un conseil des anciens.

Ces unités politiques – village ou cité – n'étaient pas toutefois le fondement du pouvoir ; celui-ci était accaparé par des entités plus importantes, tribus et confédérations. L'histoire politique des Berbères est jalonnée par de grands regroupements qui – comme chez les Numides et les Maures dans l'Antiquité – débouchèrent parfois sur des embryons d'États. L'exemple le plus original et le mieux connu d'une organisation politique berbère de type confédéral est celui des Aït Atta, dans le sud-est du Maroc. Cinq segments, ou khoms, constituaient la confédération ; celle-ci avait à sa tête un chef suprême élu chaque année dans un segment différent par des électeurs des quatre autres segments. Chaque tribu conservait cependant son autonomie et élisait son propre chef. Ce système d'organisation segmentaire et quinaire, que les Romains nommaient quinquegentiani, dut être dans l'Antiquité celui des Berbères.

L'exemple touareg

À ce modèle d'organisation politique, qui peut être qualifié de démocratique, s'oppose celui, aristocratique, des Touareg. La société des Touareg du Hoggar était, jusqu'à ces dernières années, hiérarchisée en classes distinctes : les imohar, nobles guerriers parmi lesquels était obligatoirement choisi l'aménokal, le chef suprême ; les imrad, tributaires des nobles, qui constituaient de nombreuses tribus d'éleveurs, placées chacune sous l'autorité d'un amghar.

Cependant, l'absence d'assise territoriale et de certaines règles politiques élémentaires, notamment celles relatives à la transmission du pouvoir, contribua pour une large part au caractère éphémère des États berbères. Les royaumes – ou ce qui fut qualifié de tel par les auteurs de l'Antiquité – n'étaient souvent que des agrégats de tribus, voire des chefferies.

Organisation sociale

L'organisation sociale berbère est de type segmentaire et hiérarchisé. La famille constitue la plus petite unité sociale ; au-dessus se trouve le lignage, groupement de plusieurs foyers liés par une ascendance commune et établis en village, ou en douar pour les nomades. Viennent ensuite la fraction (ensemble de clans et de villages), puis la tribu (groupement de fractions), enfin la confédération (alliance occasionnelle de tribus). À l'intérieur de tous ces segments, les liens du sang – réels au niveau des petites unités, fictifs dans les grandes – constituent le fondement de la cohésion sociale et entretiennent chez les membres du groupe un fort esprit de solidarité (corvées collectives, usage de greniers collectifs, etc.). La vie sociale est régie par un droit coutumier qui veille à la défense du groupe.


La langue

La langue berbère constitue aujourd'hui un ensemble de parlers locaux éparpillés sur un vaste territoire. En dehors de certaines zones à forte unité géographique – telles que les Kabylies en Algérie ou le pays chleuh au Maroc –, ces parlers ne permettent que rarement l'intercompréhension des différents peuples. L'arabe – comme hier le latin ou le punique – permet la communication d'un groupe à l'autre. Cette situation linguistique n'est pas originelle ; malgré leur diversité, ces parlers berbères ont des structures syntaxiques communes.

On suppose qu'une langue berbère homogène a existé avant d'éclater en 4000 à 5000 idiomes. L'histoire de la langue berbère reste cependant de reconstruction difficile. Le linguiste dispose de quelques fragments de textes en berbère, des ethniques, des toponymes et anthroponymes conservés par les sources arabes médiévales. C'est peu pour restituer l'évolution d'une langue. Le libyque, dans lequel sont rédigées plus de 1200 inscriptions d'époque antique, est tenu pour une forme ancienne du berbère, sans que des preuves scientifiques aient été fournies.

L'alphabet libyque – connu d'après certaines inscriptions – s'apparente à celui du touareg actuel, le tifinagh, et les données de l'anthroponymie et de la toponymie militent en faveur de la parenté et de la continuité entre le libyque et le berbère.

Pour mieux connaître la langue berbère et pallier le manque de documentation historique, les spécialistes ont aussi recouru au comparatisme. On a cherché très tôt à apparenter le berbère à d'autres idiomes. Ainsi le guanche, langue parlée jusqu'au XVIIe siècle aux îles Canaries, lui fut-il rattaché. Le berbère fut également rapproché du haoussa et du basque. Ces démarches se sont révélées infructueuses. En fait, la théorie qui place le berbère dans un grand ensemble linguistique à côté de l'égyptien ancien, du couchitique et du sémitique emporte actuellement l'adhésion de la plupart des linguistes.


La littérature

Dès le VIe siècle av. J.-C., le berbère fit l'objet d'une écriture : le libyque. De très nombreuses inscriptions attestent l'utilisation par les Berbères, dès l'Antiquité, d'un alphabet consonantique proche de celui utilisé de nos jours chez les Touareg. L'écriture libyque devint usuelle surtout dans les zones sous forte influence punique – Tunisie septentrionale, Nord constantinois et Maroc du Nord –, malgré une certaine évolution ; cependant, elle ne put se généraliser et disparut à l'époque romaine.

Les Berbères utilisèrent assez tôt les langues étrangères. C'est en latin qu'écrivirent des auteurs africains aussi illustres qu'Apulée, Tertullien, saint Cyprien ou saint Augustin. Le latin, langue de l'administration dans les provinces romaines d'Afrique, devint aussi, avec le christianisme, langue de religion. L'islamisation entraîna par la suite l'arabisation linguistique des Berbères.

Toutefois, à l'époque islamique, il y eut encore une littérature berbère écrite ; peu fournie, et essentiellement de nature religieuse, elle consista en quelques textes et ouvrages transcrits en caractères arabes avec des signes additionnels. À côté de traités ou de commentaires de religion, souvent attribués aux ibadites ou aux Almohades, il faut mentionner deux Coran rédigés en berbère et attribués l'un à Salah ben Tarif (VIIIe siècle), l'autre à Hamim des Ghomara du Maroc septentrional (Xe siècle). Les archives, rares et récentes, consistent pour l'essentiel en textes juridiques. Le droit berbère – de tradition coutumière – fut consigné par écrit à des époques différentes. Ainsi des règlements de nature pénale furent rassemblés en recueils. Certains de ces documents, originaires du pays chleuh, dateraient du XIVe siècle apr. J.-C., d'autres furent rédigés à des époques plus tardives. Le corpus des recueils de droit coutumier berbère s'est enrichi récemment de nouveaux documents marocains publiés dans leur langue originale.

Autrement importante fut et demeure la littérature orale berbère. Des contes et des légendes fidèlement conservés par la mémoire féminine constituent une bonne partie de la tradition orale. La poésie est également riche et ne manque pas d'originalité. Les Berbères eurent de grands poètes dont certains – tel le Kabyle Mohand (vers 1845-1906) ou la targuia Daçin
– furent de véritables aèdes. D'autres, itinérants et professionnels, tels les amedyaz du Haut Atlas au Maroc ou les ameddahs de Kabylie, surent longtemps entretenir la mémoire collective berbère.


L'art berbère

Il s'exprime essentiellement dans l'ornementation d'objets usuels (poteries, meubles, tissus, bijoux, tapis, etc.) et dans l'architecture. Il se caractérise souvent par des décors géométriques linéaires variés. La poterie modelée peinte illustre le mieux la prédilection des Berbères pour ce type de décor dont les origines remonteraient à l'époque protohistorique. Dans toute la Berbérie – à l'exception du Sahara et de l'extrême Ouest marocain –, les femmes ornent vases et plats de motifs géométriques peints en brun ou en noir, soit sur un enduit terreux blanc (Petite Kabylie, Algérie orientale, Tunisie du Nord-Ouest) ou rouge (Grande Kabylie), soit directement à même la pâte lissée (Tunisie du Sud et Nemencha). Les procédés varient d'une région à l'autre, mais les motifs restent à peu près identiques : losanges, triangles, damiers, chevrons, lignes brisées pectinées ou ciliées. À ces motifs communs à la poterie, au tissage et même aux tatouages s'ajoutent ceux, plus élaborés et presque aussi anciens, des décors sculptés en champlevé dans le bois des coffres à vêtements, des portes, des faîtages et des grands piquets des tentes. La croix boulée et l'hexagramme qui ornent les beaux meubles kabyles reproduisent des motifs berbères déjà utilisés à l'époque chrétienne.

Le géométrisme l'emporte aussi dans l'orfèvrerie touarègue, où les parures aux formes triangulaires ou losangées présentent des contours saillants. L'esthétisme berbère ne s'arrête pas, toutefois, à la stricte expression d'un décor géométrique ; la bijouterie du Maghreb septentrional étonne par sa variété – colliers, chevillères, fibules, broches, bracelets, boucles d'oreilles –, par ses techniques – moulage, ajourage, émaillage – et par la richesse de ses motifs animaliers et végétaux.

Les manières d'habiter sont nombreuses en Berbérie et le genre architectural varie d'une région à l'autre. Les réalisations architecturales berbères les plus originales sont les greniers collectifs fortifiés – ighrem, aghadir au Maroc, guelaa en Algérie, ghorfa en Tunisie – et les châteaux tighremt du Sud marocain ; ceux-ci se distinguent par la majesté de leurs grandes tours carrées à merlon et par la beauté de leurs façades qu'égayent des arcatures à relief et un décor géométrique obtenu par de savantes dispositions de briques de terre crue. L'architecture domestique du Mzab, en Algérie, celle de Djerba, en Tunisie, offrent encore d'autres exemples d'un bel et original art de bâtir.

Source: Memo


On désigne sous le nom de Berbères les populations qui, sur un territoire s'étendant de la Méditerranée au sud du Niger et du Nil aux rivages de l'Atlantique, parlent – ou ont parlé – des dialectes se rattachant à une langue mère : le tamazight, ou berbère. D'origine discutée, ce mot, déjà utilisé par les Grecs et les Romains, transmis par les Arabes, désignait pour ces derniers la population autochtone et non romanisée de l'Afrique du Nord. Consacrée par l'usage, cette appellation n'est pas celle que se donnent les intéressés.

Les Berbères s'identifient eux-mêmes par le nom de leur groupe (Touareg, Kabyle) et utilisent parfois le mot Imazighen pluriel de amazigh, qui signifie « homme libre », pour désigner l'ensemble des Berbères. La politique d'arabisation menée par les gouvernements au lendemain de la décolonisation a suscité chez les Berbères le besoin de reconnaissance d'une identité culturelle. Traditionnellement agriculteurs ou pasteurs-nomades, ils ont cependant été touchés par l'exode rural et leur implantation en zone urbaine a très certainement accentué ce phénomène.SOURE LA DEPECHE DE KABYLIE
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