20 AVRIL A GUENZET ITH YALA

Karrende :

"Si des embûches se dressent sur votre chemin, changez de direction, mais non de destination."

et

"Si l’élève est prêt, le maître s’appliquera."

A tharwa n'ithyaala, on attends des nouvelles de cet évenement et vos réactions !!!

Une délégation amazighe à Genève pour participer à la conférence mondiale contre le racisme




Congrès Mondial Amazigh

Une délégation amazighe forte d’une vingtaine de personnes et constituée des membres du Congrès Mondial Amazigh, est arrivée hier à Genève pour participer à la Conférence mondiale contre le racisme, qui se déroule du 20 au 24 avril, au siège de l’ONU.
Cette conférence (dite Durban-II) fait suite à la première conférence qui a eu lieu dans la ville de Durban, en Afrique du Sud, en 2001 Contacté hier, Belkacem Lounes, le Président du CMA nous a indiqué que la délégation comprend des Amazighs du Maroc, d’Algérie, de Libye, du Niger et de la diaspora. " Notre présence ici au Palais des Nations à Genève, n’est pas seulement symbolique. Nous sommes là pour profiter de ce grand rassemblement international pour dénoncer l’apartheid anti-amazigh dans les pays de Tamazgha ainsi que les violences et les crimes commis par les Etats contre les populations amazighes notamment au Niger, au Mali, en Libye, au Maroc et en Algérie ".
Les délégués de chacun des pays sont venus à Genève chargés notamment de photos et de vidéos pour montrer à la face du monde comment les pouvoirs en place répriment, spolient, emprisonnent et assassinent les Amazighs.
La délégation Kabyle, la plus forte en nombre, paraissait bien décidée à dénoncer par tous les moyens les atrocités commises par les gendarmes en Kabylie, durant le printemps noir de 2001.
Nous reviendrons dans les prochains jours, sur les activités de cette délégation à Genève.
abylie com

articl parue sur le cotidien la nouvelle république
Le nouveau départ


Le Kabyle, Amazigh en puissance qui veut dire Homme libre, est connu depuis des millénaires comme étant un être rebelle, qui n’accepte pas souvent des décisions venant d’autrui, même au détriment de ses intérêts et de son bien.
Des romains, jusqu’aux français, le kabyle avait toujours dit non quand il s’agissait de son territoire ou de sa culture, même l’empire ottoman, quand il avait voulu s’installer dans la région d’Ait Djenad afin de profiter de ses richesses (le bois de Yakourène et la pierre d’Azeffoun), s’est confronté à une farouche bataille menée par les habitants guerriers de cette région.
Les politiques qui connaissaient si bien le caractère rebelle des kabyles ont souvent trouvé appui et solidarité, afin de faire passer leur revendication qui ne répondait pas automatiquement aux intérêts de cette population, parfois pour des intérêts purement personnels.
La Kabylie, en plus de l’entêtement d’un pouvoir qui ne reconnaissait pas souvent ses erreurs et ses torts, à aussi été victime de ses leaders politiques qui, souvent, n’ont pas été au diapason avec cette région, et loin des réalités vécues par les populations, eux qui ont quitté cette région depuis des années.
On ne peut pas dicter la marche à suivre à un jeune de Béni douala, de Ain el hammam, d’Azeffoun, de Guenzet ou d’El kseur, si on ne connaît même pas le prix du pain, ou la couleur de l’eau qu’il boit, lui qui n’a connu que misère et déboires.
La malhonnêteté de ces hommes politiques réside dans la volonté de vouloir inculquer une nouvelle notion, ou définition de l’homme, «Arguez» dans l’esprit des jeunes, qui n’a rien à avoir, détrompez-vous, avec le sexe, ni avec le mariage, ni même avec cette capacité de travailler et de rentrer chez soit avec un pain «El kout».
Arguez, chez ces donneurs de leçon, c’est celui qui a été arrêté, tabassé par la police ou la gendarmerie, ou souvent par les deux, ou qui vit dans la misère.
Par contre, quand un jeune arrive à sortir du lot et devient aisé, il est tout de suite taxé de voleur ou s’il arrive a occuper un haut poste, c’est un traître «Akvaili ou service», comme si le pouvoir n’était pas fait pour un kabyle ou que la richesse était destinée à d’autres qu’un kabyle. Mais il y a aussi certains qui se sont enrichis sur le dos de cette notion, en la faisant admettre aux jeunes et malgré leurs richesses se font passer pour des misérables, cachant ainsi les facilités qu’ils ont eues pour amasser fortune.
Et la question qu’on doit se poser, aujourd’hui, est combien de personnalités politiques qui ne sont pas dans le pouvoir sont venues en Kabylie encourager les jeunes à se prendre en charge, à créer des activités industrielles et agricoles, à encourager l’investissement et à empêcher la délocalisation des entreprises déjà existantes. Beaucoup d’entreprises qui existaient jadis à Tizi ouzou, à Béjaia et à Bouira, ont été contraintes de transférer leurs activités en d’autres lieux, et des investisseurs potentiels à aller créer leurs entreprises ailleurs qu’en Kabylie à cause des turbulences et de l’instabilité sécuritaires, faisant ainsi le bonheur des demandeurs d’emploi.
C’est le cas de ce jeune patron d’une entreprise agro– alimentaire, diplômé d’une université des Etats-Unis et originaire de Béjaia, qui s’est vu obligé de transférer son entreprise à l’ouest Algérien pour les mêmes raisons et qui emploie aujourd’hui plus de 500 personnes.
Une autre question mérite d’être posée : est-ce que les partis politiques à forte présence dans la région ont animé des conférences de sensibilisation et d’encouragement de nature que le jeune kabyle puisse aspirer à une vie meilleure qui équivaudrait, au moins, à 0.001% du train de vie mené par les responsables de ces partis.
A l’exception du secrétaire général du parti de l’UDR (malheureusement non agréé), monsieur Amara BENYOUNES, qui avait souvent appelé la jeunesse de cette région à prendre en main son avenir en travaillant, créant des entreprises avec l’aide de l’Etat, par le biais de l’AN SEJ, et permettre la localisation d’entreprises et l’investissement dans la région, et dans des meetings qu’il avait animés à la Maison de la culture de Tizi ouzou et à Béjaia en 2006, Amara Benyounès, avait lancé cette remarque «le jeune kabyle a, lui aussi, le droit de vivre en paix, d’être aisé, d’avoir un logement et un emploi, mais pour réaliser tout ça il faut une stabilité et une sécurité dans la région», rares sont ceux qui ont développé un discours de construction et de réalisation positives.
Le jeune kabyle sait-il comment constituer un dossier ANSEJ ? ou le déposer, et comment créer sa propre entreprise ? et créer, par conséquent, d’autres emplois.
Sait-il que le gouvernement Algérien à décidé de faciliter cette réalisation par l’octroi de crédits directs ? Sait-il combien d’entreprises, par le biais de l ’ANSEJ, le président élu Abdelaziz BOUTEFLIKA a introduit dans son
programme ?
La Kabylie, après l’accueil réservé au président-candidat, Abdelaziz BOUTEFLIKA, peut espérer vivre une nouvelle ère, celle de l’essor économique et social, de la construction, de l’investissement et du bien être.
Le président Abdelaziz BOUTEFLIKA a lui aussi compris, et maintes fois répété dans ses différents discours, que la Kabylie a besoin d’une attention particulière, elle qui a tant souffert des turbulences politiques.
Le soutien du Président et de son gouvernement est prévu, ce dernier, après l’accueil triomphal qui lui a été réservé à Tizi ouzou, avait lancé cette émouvante et si noble remarque qu’ «après l’accueil d’aujourd’hui, je peux mourir tranquille».
Jamais la Kabylie n’a connu une telle effervescence et un tel enthousiasme pour l’accueil d’un Président algérien, même candidat soit-il.
La population de Tizi ouzou, qui a témoigné sa disponibilité à lancer un nouveau défi pour sortir la région de la crise, à compris que l’avenir à été longtemps hypothéqué et que les luttes politiques et revendicatives ne doivent désormais, en aucun cas, empêcher le développement, la construction et le bien être. La Kabylie peut, à l’instar des autres wilaya, connaître une vie meilleure.
Je pense qu’en lançant de nouveaux défis de développement et de réalisation en Kabylie le Président va, au contraire, vivre heureux.
Un programme spécial Kabylie est nécessaire pour son essor, tout comme la création d’un collectif chargé de sensibiliser, d’orienter les jeunes et d’expliquer les différents programmes de création d’entreprises et d’investissement industriel et agricole est plus que conseillée.




27-04-2009
Morad Belouchrani