Cet été, la Kabylie brûle encore
On commençait à croire que cette année, la région allait être épargnée par les incendies. Jusqu'au 10 juillet pas grand chose à signaler, et l'espoir grandissait car habituellement les feux s'installaient bien avant. Et bien non, cet été ne dérogera pas à la règle établie.
Ces incendies ont fait de la Kabylie un enfer jour et nuit. Les journées du lundi et mardi (13 et 14 juillet), ont été particulièrement intenables pour la population. Les incendies c'est aussi la destruction d'une partie de la flore et de la faune qui fut épargnées ces dernières années.
Certes les températures ont grimpé ces jours-ci facilitant ainsi les départs de feu. Mais doit-on se contenter seulement de cette explication, pour justifier l'ampleur de ces incendies? Déjà plus de 50 départs de feu ont été signalés, ravageant des centaines d'hectares de forêts, de maquis. Des milliers d'oliviers (richesse de la région) et autres arbres fruitiers ont été ravagés par les flammes. Sans compter les autres arbres tels que le chêne liège, le chêne vert et autres.
La Kabylie en perdant cette année encore une partie du patrimoine rescapé jusque là s'appauvrit, car des centaines de familles en vivent. Même les figuiers non touchés par les feux ont souffert, et la récolte sera encore insignifiante car le fruit tombe avant maturité. Chaque année on nous promet des mesures et des moyens pour lutter contre les incendies et minimiser leur l'impact pour les étés à venir, force est de constater qu'il n'en est rien.
On se rappelle que ces dernières années, des témoins avaient montré du doigt l’armée, qu’ils accusaient de mettre le feu pour déloger les terroristes.
Au rythme où vont les choses, d’ici quelques étés il n’y aura ni olivier, ni figuier, ni un quelconque arbre. Que restera-il alors de la Kabylie ?
Par A.Z