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| CHREA:une fete bien embarrassante: 20 aout | |
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tikka V.I.P.
Nombre de messages : 6080 Age : 63 Localisation : Setif Emploi/loisirs : Gestion/nature Humeur : Idhourar i dh'al3amriw... Date d'inscription : 08/07/2008
| Sujet: CHREA:une fete bien embarrassante: 20 aout Dim 3 Aoû - 12:30 | |
| Congrès de la Soummam : le rituel contre l’Histoire
Par Abed Charef
Le 20 Août est un anniversaire bien embarrassant. D’abord, parce qu’il est célébré durant la semaine la plus chaude de l’année. Ensuite, parce que les officiels et les directeurs de commémoration sont en congé, et qu’il leur est pénible de quitter la farniente des vacances pour aller grimper les tortueux chemins de Kabylie pour assister à un rituel vide de sens mais physiquement éprouvant. Enfin, parce que la déliquescence de l’Etat a poussé nombre d’acteurs à tenter de privatiser le 20 Août, comme on privatise un bout de rue pour le transformer en parking, et devenir les dépositaires exclusifs de la mémoire nationale. Cela donne une célébration fragmentaire, organisée par bribes, chacun essayant de récupérer un lambeau de légitimité en déposant la gerbe la plus grande.
Quand, par miracle, on échappe à ces querelles primaires, on bute sur d’autres polémiques tout aussi inutiles. Entre ceux qui veulent faire du Congrès de la Soummam un événement plus important que le 1er Novembre et ceux qui en contestent la légitimité, entre ceux qui le considèrent comme une déviation par rapport à la ligne historique du 1er Novembre et ceux qui estiment qu’il a corrigé les erreurs commises par les pères fondateurs de la Révolution, il y a des fossés que le temps n’a pas comblés. Bien au contraire, ils ont été élargis par les appétits de pouvoir, chaque groupe, chaque clan essayant de légitimer son accession ou son maintien au pouvoir en cherchant dans l’histoire des motifs de légitimité.
C’est ainsi qu’un pays en régression constante réussit à détruire ses propres symboles et ses mythes fondateurs. C’est le résultat de cette lecture de l’histoire par tanches, par régions, par leadership ou par appartenance clanique ou politique, ce qui est le moindre mal. Mais en refusant d’aller vers une pensée constructive, qui peut parfaitement être élaborée à partir des documents de la Soummam, l’Algérie se trouve réduite à errer dans les labyrinthes des petites histoires du passé, incapable de voir la lumière éclatante de l’Histoire qu’elle a devant ses yeux.
Elle refuse de voir que le Congrès de la Soummam a été une étape qualitative dans la structuration du mouvement national, étape décisive certes, mais une étape qui en appelait d’autres, pour se doter des meilleurs instruments en vue de réaliser et préserver les objectifs d’indépendance nationale. Ceci amène à se poser trois questions: quel a été l’apport du Congrès de la Soummam, quelle signification a aujourd’hui la souveraineté nationale, et quels sont les moyens de la préserver et de la renforcer ?
Au-delà des polémiques et débats, un consensus semble se faire au moins sur deux points: d’une part, le Congrès de la Soummam a doté la Révolution algérienne de structures rationnelles, modernes, pouvant assurer une exploitation optimale des ressources disponibles. D’autre part, il a doté le FLN-ALN d’une doctrine politique relativement cohérente, même si elle a été contestée par un certain nombre de dirigeants.
Un demi-siècle plus tard, l’Algérie se trouve confrontée au même défi, mais elle refuse de tirer les leçons les plus évidentes du Congrès de la Soummam. Elle refuse, d’une part, de se doter d’institutions en mesure de gérer au mieux ses richesses et ses potentialités, préférant les combines et les changements constitutionnels sans impact sur le pays réel. D’autre part, elle a échoué à élaborer une démarche politique, même incomplète, pour se projeter dans l’avenir. Pourtant, le pays bénéficie aujourd’hui d’une double expérience. La sienne d’abord, pour savoir ce qu’il ne faut pas faire. Celle des autres ensuite, pour voir ce qu’ont fait les pays qui ont réussi.
Par ailleurs, le Congrès de la Soummam a donné les contours de que devait être la souveraineté nationale. Sans entrer dans le détail, la souveraineté, dans le contexte de l’époque, signifiait un drapeau, une armée, et une action sociale massive en faveur des couches les plus pauvres, qui constituaient l’écrasante majorité de la société. Même en faisant abstraction du reste, c’était suffisant pour l’époque.
Mais dans le monde complexe d’aujourd’hui, la souveraineté a changé de sens. En plus du drapeau, elle signifie une société libre, composée de citoyens libres, exerçant pleinement leurs droits et libertés. Elle implique, de fait, le remplacement de l’Etat étouffant ou oppresseur par un autre, qui oeuvre à promouvoir et à protéger les libertés, toutes les libertés: politique, économique, culturelle, qui ne peuvent être assurées que par une représentation politique et sociale reflétant la volonté populaire.
Enfin, il faudra bien que l’Algérie se pose un jour la question de savoir comment préserver et renforcer sa souveraineté. C’est un débat qui fait cruellement défaut, tant l’exercice libre de la politique est banni. Toutefois, on peut d’ores et déjà noter que les systèmes totalitaires, ceux qui refusent la liberté à leurs citoyens, ont échoué, ou gravement hypothéqué leur souveraineté, qu’il s’agisse de l’ancienne URSS et de ses satellites, de l’Afghanistan, de l’Irak ou de la plupart des pays arabes, dont les systèmes sont incapables d’exprimer le choix de leurs peuples sur des questions aussi limpides que la Palestine.
A contrario, les sociétés libres ont réussi à préserver la dignité de leurs citoyens, à assurer leur bien-être économique et social, à s’imposer ou à négocier au mieux leur place dans le concert des nations. Nombre de pays, naguère arriérés, ont réussi à faire un bond exceptionnel en une ou deux décennies, en adoptant des systèmes politiques adéquats.
Il y a un demi-siècle, en pleine guerre, dans la clandestinité, le Congrès de la Soummam a réussi à apporter les réponses à ces questions centrales qui se posaient alors au pays. Aujourd’hui, la seule commémoration qui en vaille la peine, la seule manière d’honorer ces géants qui ont adopté la plateforme de la Soummam, est celle qui permettrait de débattre de ces questions, d’élaborer des réponses et d’en engager la réalisation. Le reste, tout le reste, n’est qu’un rituel djahilien destiné à contrer le sens de l’Histoire. | |
| | | Avis Invité
| Sujet: Congrés de la Soummam Dim 3 Aoû - 12:57 | |
| Le Congrès de la Soummam 20 août 1956 Le Congrès de la Soummam détérminant pour la réussite de la révolution Algérienne, organisé principalement par Abane Ramdane et Larbi Ben M'hidi, a eu lieu le 20 août 1956 aux villages Ighbane et Ifri dans la commune d'Ouzellaguen. Source : site internet Wikipedia Extraits de la plate-forme politique adoptée par le FLN lors du congrès de la Soummam. La Révolution algérienne veut conquérir l'indépendance nationale pour installer une république démocratique et sociale garantissant une véritable égalité entre tous les citoyens d'une même patrie, sans discrimination. (…) La Révolution algérienne, malgré les calomnies de la propagande colonialiste, est un combat patriotique, dont la base est incontestablement de caractère national, politique et social. (…) La ligne de démarcation de la Révolution ne passe pas entre les communautés religieuses qui peuplent l'Algérie, mais entre d'une part, les partisans de la liberté, de la justice, de la dignité humaine et d'autre part, les colonialistes et leurs soutiens, quelle que soit leur religion ou leur condition sociale. (…) Les anciens partis nationalistes n'ont pas toujours accordé à cette question l'importance qu'elle mérite. Ne prêtant d'attention que pour l'opinion musulmane, ils ont négligé souvent de relever comme il convient des déclarations maladroites de certains charlatans ignares apportant en fait de l'eau au moulin de l'ennemi principal. (…) C'est pourquoi, le FLN a entrepris avec succès la mobilisation de toutes les énergies nationales. Mais il ne laissera pas l'ennemi colonialiste s'appuyer sur la totalité de la minorité ethnique en Algérie, dresser contre nous l'opinion en France et nous priver de la solidarité internationale. (…) Les libéraux algériens. A la différence de la Tunisie et du Maroc, la minorité ethnique d'origine européenne a une importance numérique dont il faut tenir compte. Elle est renforcée par une immigration permanente jouissant d'une aide officielle et fournissant au régime colonial une fraction importante de ses soutiens les plus farouches, les plus obstinés, les plus racistes. Mais en raisons de ses privilèges inégaux, du rôle qu'elle joue dans la hiérarchie économique, administrative et politique du système colonialiste, la population d'origine européenne ne constitue pas un bloc indissoluble autour de la grosse colonisation dirigeante. (…) L'analyse de l'éventail politique chez les libéraux en Algérie peut être valable pour saisir les nuances de l'opinion publique en France, sujette à des fluctuations rapides en raison de la sensibilité populaire. Il est certain que le FLN attache une certaine importance à l'aide que peut apporter à la juste cause de la Résistance Algérienne la partie éclairée du peuple français, insuffisamment informé des horreurs indicibles perpétrées en son nom. (…) La minorité juive La morale universelle, d'où le FLN puise ses valeurs, favorise la naissance dans l'opinion israélite d'un espoir dans le maintien d'une cohabitation pacifique millénaire. (…) Mais le déchaînement de la haine antisémite qui a suivi les manifestations colonialo-fascistes ont provoqué un trouble profond qui fait place à une sainte réaction d'autodéfense. Le premier réflexe fut de se préserver du danger d'être pris entre deux feux. Il se manifesta par la condamnation des juifs, membres du "huit novembre" et du mouvement poujadiste, dont l'activité trop voyante pouvait engendrer le mécontentement contre toute la communauté. La correction inflexible de la Résistance Algérienne, réservant tous ses coups au colonialisme, apparut aux plus inquiets comme une qualité chevaleresque d'une noble colère des faibles contre les tyrans. Des intellectuels, des étudiants, des commerçants prirent l'initiative de susciter un mouvement d'opinion pour se désolidariser des gros colons et des anti-juifs. Ceux-là n'avaient pas la mémoire courte. Ils n'ont pas oublié l'infâme souvenir du régime de Vichy. (…) Ils étaient traqués, arrêtés, internés au camp de Drancy et envoyés par wagons plombés en Pologne où beaucoup périrent dans les fours crématoires. Au lendemain de la libération de la France, la communauté juive algérienne retrouva rapidement ses droits et ses biens grâce à l'appui des élus musulmans, malgré l'hostilité de l'administration pétainiste. (…) L'action du FLN en France La Fédération FLN en France, dont la direction est aujourd'hui renforcée à Paris a une tâche politique de premier plan pour annuler l'effet négatif de la pression réactionnaire et colonialiste:(…) Eclairer l'opinion publique française et étrangère en diffusant l'information à travers des supports appropriés en groupant, à cet effet, les militants expérimentés, les intellectuels et les étudiants. (…) La population algérienne émigrée en France est un capital précieux, en raison de son importance numérique, de son caractère jeune et combatif, de son potentiel politique. La tâche du FLN est d'autant plus importante pour mobiliser la totalité de ces forces qu'elle nécessite la lutte à outrance (contre toute division au sein des rangs de la Résistance Algérienne). Source : dite interner de l'Emmigration : , , |
| | | Avis Invité
| Sujet: addresse internet Dim 3 Aoû - 13:02 | |
| Voici les liens de la deuxième partie :
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| | | avis Invité
| Sujet: BIZZAR Dim 3 Aoû - 13:04 | |
| j'arrive pas a mettre les liens sur ce forum ... |
| | | Inconito Invité
| Sujet: Congré de la Soummam Dim 3 Aoû - 13:07 | |
| ALGÉRIE - 15 août 2004 - par RENAUD DE ROCHEBRUNE / Jeune Afrique ...
Une semaine avant le 1er novembre 1954, à l'issue d'une réunion destinée à mettre au point les modalités du déclenchement de la lutte armée, six chefs « historiques » de la guerre de libération de l'Algérie décident de se retrouver deux mois et demi plus tard, à Alger, pour faire le point. Il y a là les chefs des cinq zones opérationnelles du tout nouveau FLN : Mostefa Ben Boulaïd (Aurès), Didouche Mourad (Nord-Constantinois), Belkacem Krim (Kabylie), Rabah Bitat (Algérois) et Larbi Ben M'Hidi (Oranais). Plus le coordonnateur qu'ils se sont choisi, Mohamed Boudiaf, qui prend aussitôt la route du Caire, où il doit retrouver les trois autres « historiques » du Front, réfugiés depuis longtemps à l'étranger : Ahmed Ben Bella, Hocine Aït Ahmed et Mohamed Khider. Tout ne se passe pas comme prévu. Certes, dans la nuit du 1er novembre, une trentaine d'attentats ont fait beaucoup de bruit et quelques dégâts d'un bout à l'autre des trois départements « français ». Mais ensuite, jusqu'à l'été 1956, toute coordination entre les zones - on ne parle pas encore de wilayas - se révèle impossible. À cause de la faiblesse des unités de l'ALN, qui ne parviennent pas à se procurer d'autres armes que celles difficilement récupérées sur l'ennemi, mais aussi, et surtout, de l'ampleur exceptionnelle de la répression.
Boudiaf, qui se partage entre Le Caire et l'enclave espagnole de Nador, au Maroc, n'a jamais pu revenir en Algérie. Ben M'Hidi dirige le plus souvent les opérations dans l'Oranais depuis l'autre côté de la frontière. Et les dirigeants de l'Algérois, des Aurès et du Nord-Constantinois ont été soit arrêtés (Bitat), soit tués (Didouche, puis Ben Boulaïd) par les Français. Des opérations d'envergure ont bien été menées, notamment le 20 août 1955 dans le Constantinois, où des milliers de fellahs encadrés par des djounouds (maquisards) ont brièvement pris le contrôle de plusieurs villes, mais au coup par coup, à l'initiative de chaque zone. Une rencontre au sommet pour réunifier le FLN et l'ALN, leur donner une direction et une plate-forme politiques dignes de ce nom apparaît donc indispensable. Le Congrès de la Soummam, du nom de la vallée de Kabylie où il a lieu officiellement à partir du 20 août 1956, sera marquant à plus d'un titre. Beaucoup datent de cet événement la constitution du premier embryon d'État algérien. Paradoxalement, son grand artisan n'est pas l'un des « conjurés » du 1er novembre, mais un homme que Krim Belkacem, le dernier « historique » encore actif sur le terrain, a dépêché dans la capitale, après sa libération de prison, début 1955, pour renforcer la direction de la zone algéroise. En quelques mois, Abbane Ramdane est devenu la véritable tête politique du Front : c'est lui, depuis la mi-1955, négocie le ralliement au FLN de tous les courants nationalistes (ex-« centralistes » du MTLD, UDMA de Ferhat Abbas, oulémas, communistes, etc.), à l'exception du seul MNA de l'ancien leader indépendantiste Messali Hadj. C'est lui surtout qui, avec l'appui de Krim et de Ben M'Hidi, marquera de son empreinte le « programme » adopté lors du Congrès.
La composition très ouverte des deux grandes instances créées pour diriger le FLN - un organe exécutif de six membres, le Comité de coordination et d'exécution (CEE) ; et une sorte de Parlement de trente-quatre membres, le Conseil national de la révolution algérienne (CNRA) - indique bien qu'à cette date, comme le souhaite Ramdane, ce sont les « politiques » et les hommes de l'intérieur qui imposent leur programme et leur leadership. Le grand perdant se nomme Ben Bella, l'allié de Nasser, l'homme fort des dirigeants de l'extérieur, lesquels, pour des raisons « pratiques » très discutables, n'ont pas assisté au Congrès où ils étaient pourtant invités. La « victoire » d'Abbane sera cependant de courte durée : en décembre 1957, le triomphateur de la Soummam, considéré comme gênant et trop intransigeant par les chefs militaires, sera assassiné par ses camarades de combat après avoir été attiré dans un piège, au Maroc. C'en sera fini - et pour longtemps - de la primauté des politiques sur les militaires en Algérie. |
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