C’est sous le signe d’un hommage appuyé au chanteur Matoub Lounès que s’est ouverte la 6e édition de la poésie amazighe, le 17 août, au chef-lieu de la commune de Timizart, 30 km à l’est de Tizi Ouzou.
Une exposition qui s’est étalée le long des six journées (du 17 au 22 août) et une intervention de sa sœur, Malika, sur sa vie et son œuvre sont les temps forts dédiés au chantre de l’amazighité. Cette année, faut-il noter, au-delà des déclamations traditionnelles de poèmes dans le but de concourir pour l’obtention du premier prix, les journées ont été caractérisées par de nombreuses interventions de taille traitant, d’une part, du support linguistique, véhicule de cette forme de communication, c’està- dire la langue à laquelle s’est intéressé, par ailleurs, Abdeslam Abdenour dans Yella wawal d wawal, et Merrahi, secrétaire général du HCA, dans Libres propos sur tamazight. D’autre part, l’on a recensé des interventions plus centrées sur la poésie, elle-même, en somme un voyage aux profondeurs d’une forme d’expression littéraire particulière. C’est ainsi que Hellouane, linguiste de formation, l’abordera dans un thème comme étant «la forme la plus évoluée et la plus artistique de la communication». Djellaoui, chercheur et enseignant à l’université, s’intéressera à son étude diachronique sous le titre «La poésie kabyle entre tradition et modernité». Bakhti Ali, fort de son expérience d’inspecteur de tamazight se chargera d’une allocution plus pragmatique qui s’est étalée sur la place de «La poésie amazigh dans le programme scolaire ». Notons la présence de nombreuses associations partie prenante de l’édition et qui se sont distinguées chacune par des productions diverses dans le domaine culturel. Elles sont venues d’Ath Yenni, Aïn- El-Hammam, Alger, Amizour et même Oran. L’organisation quant à elle a échue à deux associations que sont Youcef Ou Kaci et Si Moh Ou M’ Hand en collaboration, bien sûr, avec la Maison de la culture de Tizi Ouzou, le HCA et l’APC de Timizart.
F. B.le soir