Thamurth Ith Yaala
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Thamurth Ith Yaala

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 Révélations de "Moh CLichy"

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Rima
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MessageSujet: Révélations de "Moh CLichy"   Révélations de "Moh CLichy" Icon_minitimeVen 14 Oct - 23:17

Article paru sur le quotidien " EL-Watan"

http://www.elwatan.com/epoque/revelations-de-moh-clichy-13-10-2011-143231_116.php


Révélations de "Moh CLichy" Moh-cl10




Droit d’évocation et de souvenance, tel est le thème d’un ouvrage écrit par Mohamed Ghafir (77 ans), plus connu sous le pseudonyme «Moh Clichy», qui sera édité par Encyclopédia.


L’ouvrage révèle beaucoup de secrets. Des dates, des noms et d’autres informations appuyées par des documents authentiques sont publiés dans cet ouvrage qui sortira dans les librairies à la fin du mois d’octobre.
La manifestation du 17 Octobre 1961 pour l’auteur, qui est co-organisateur de cet évènement historique qui s’est déroulé à Paris, est considéré comme étant un acte de courage des Algériens qui vivaient à Paris, en dépit de la répression déployée par le préfet Maurice Papon. «Moh Clichy» rend hommage aux intellectuels français qui avaient participé activement à la révolution algérienne.


Formation paramilitaire pour des commandos algériens au Maroc et en Allemagne, acquisition et acheminement des armes de guerre à partir d’Italie et d’Allemagne par les militants de la cause nationale, des Français d’origine. L’auteur, qui était l’un des hauts responsables du FLN à Paris, fustige les Messalistes du MNA dans leur rôle durant ces moments difficiles de la lutte pour la libération nationale. «Moh Clichy», qui est honoré dans quelques communes en France, dénonce l’oubli et le mépris de l’histoire de notre pays.
«Quand je vois que notre jeunesse ignore la date de création du GPRA et celle du 17 Octobre 1961, pour ne citer que ces exemples, je suis outré, de l’autre côté de la Méditerranée, des responsables politiques français font le forcing pour révéler toute l’histoire de la France coloniale à leur jeunesse.


En Algérie, c’est le peuple qui a souffert des massacres, voilà des faits qu’il faut transmettre à nos enfants pour garder en mémoire le passé douloureux de notre peuple. Je termine en vous disant que l’émigration algérienne représentait 80% du fonds de guerre de l’Algérie durant la guerre de libération, alors pourquoi minimise-t-on le rôle de l’immigration ?», s’interroge-t-il.
Un demi-siècle après la manifestation du 17 Octobre 1961, «Moh Clichy» libère une galerie de secrets à l’opinion, à travers la sortie de son 1er ouvrage.



M'hamed Houaoura


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MessageSujet: Dire la vérité pour la réconciliation...   Révélations de "Moh CLichy" Icon_minitimeLun 17 Oct - 11:45

Révélations de "Moh CLichy" 195465975_f1166e0605
Au lendemain de la tragédie du 17 octobre 1961, Kateb Yacine (1929-1989), immense poète algérien, s'adressait au peuple français :

Peuple français, tu as tout vu
Oui, tout vu de tes propres yeux.
Tu as vu notre sang couler
Tu as vu la police
Assommer les manifestants
Et les jeter dans la Seine. 
La Seine rougissante
N'a pas cessé les jours suivants
De vomir à la face
Du peuple de la Commune
Ces corps martyrisés
Qui rappelaient aux Parisiens
Leurs propres révolutions
Leur propre résistance.
Peuple français, tu as tout vu,
Oui, tout vu de tes propres yeux,
Et maintenant vas-tu parler ?
Et maintenant vas-tu te taire ?
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Rima
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MessageSujet: Re: Révélations de "Moh CLichy"   Révélations de "Moh CLichy" Icon_minitimeJeu 15 Déc - 23:48

http://www.elwatan.com/culture/publication-droit-d-evocation-et-de-souvenance-l-histoire-de-la-bataille-de-paris-12-12-2011-150729_113.php


Publication. Droit d’évocation et de souvenance, l’histoire de la bataille de Paris

Mohammed Ghafir, connu sous le nom de «Moh Clichy», nous offre un gisement inépuisable des faits historiques qui marquent, jusqu’à nos jours, les esprits sur les événements de la manifestation pacifique du 17 Octobre 1961 à Paris (France).

Son ouvrage, de 380 pages, vient de voir le jour à l’occasion de la célébration du cinquantenaire du soulèvement pacifique de la communauté algérienne en France, d’une manière générale, et de Paris, d’une manière particulière. L’œuvre de Moh Clichy a été conçue d’une façon incroyable, afin que la lecture de ce livre d’histoire authentique et crue du peuple algérien soit plus aérée et pas du tout ennuyeuse. L’auteur, militant de la cause nationale, le moudjahid Moh Clichy, a enrichi son témoignage par l’insertion de documents historiques, donnant ainsi plus de crédibilité à son récit. Le livre est préfacé, faut-il le souligner, par d’éminentes personnalités, en l’occurrence Jean Luc Einaudi et Aïdoun Boualem.

Le parcours de Mohammed Ghafir, à l’instar de nombreux militants de la cause nationale, aura été marqué par une succession d’événements historiques. D’ailleurs, le moudjahid Kaddour Ladlani, compagnon de Mohamed Boudiaf et Didouche Mourad, avait déclaré à la Chaîne III à l’occasion de la célébration du 38e anniversaire de la manifestation du 17 Octobre 1961 : «Sachez que l’idée du 1er Novembre 1954 a germé à Paris, sur les bords de la Seine, la fin de la glorieuse révolution algérienne a eu lieu ce 17 Octobre 1961, sur les mêmes bords de la Seine, avec l’indépendance comme aboutissement.» Mohammed Ghafir cite les noms des différents acteurs ; héros et sinistres personnages qui ont joué leurs rôles respectifs en France et en Algérie. La touche de Moh Clichy dans ce document volumineux sur «la bataille de Paris» permet aux lecteurs de se cultiver naturellement, mais surtout de découvrir la réalité de la résistance et les souffrances du peuple algérien, ainsi que l’engagement d’Européens qui avaient adhéré à la cause juste des Algériens sans aucune hésitation, avant que l’Algérie n’arrache son indépendance en 1962.

Mohammed Ghafir évoque, avec une grande émotion, le sacrifice de la jeune lycéenne Fatima Bedar, qui a rejoint les manifestants juste après la sortie des classes, alors que son père et sa mère se trouvaient parmi la foule des manifestants sur les bords de la Seine. Les forces françaises ont arrêté l’adolescente algérienne qui a subi d’affreuses tortures. Son corps a été mutilé par la police française avant d’être jeté sans vie dans la Seine. L’auteur, Ghafir Mohammed, nous dira : «Je suis soulagé moralement avec la sortie de mon témoignage, maintenant si je quitte ce monde, je serai tranquille dans ma tombe, après la publication de mon essai.» Droit d’évocation et de souvenance, ce livre hautement utile est édité en Algérie par Encyclopédia. Ces témoignages contribuent à l’écriture de l’histoire de l’Algérie, que certains continuent à étouffer.


M'hamed Houaoura
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Rima
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MessageSujet: Re: Révélations de "Moh CLichy"   Révélations de "Moh CLichy" Icon_minitimeJeu 15 Déc - 23:50



http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2011/12/03/article.php?sid=126679&cid=16



C’est la première fois dans l’histoire des peuples qui luttent pour leur indépendance que le colonisé porte la guerre sur le sol du colonisateur.» Déclaration du Général Giap, vainqueur de Diên Biên Phù, au sujet des événements d’Octobre 1961 en France. «Ces Algériens, en bravant le couvre-feu décrété par le gouvernement, prennent le métro et le bus comme s’ils prenaient le maquis dans les Aurès ou dans le Djurdjura.» Le quotidien français Le Figaro du 18 octobre 1961.
Le premier constat que l’on fait à la fin de la lecture du livre (407 pages) de Ghafir Mohamed, dit Moh Clichy édité chez les éditions Enceclopedia, sur le cinquantenaire du 17 Octobre 1961 Droit d’évocation et de souvenance, c’est que l’auteur sort des sentiers battus tracés par la majorité des responsables de la famille dite révolutionnaire s’agissant des écrits sur l’épopée de Novembre. L’auteur fait sienne la citation du philosophe grec Quintilien «On n’écrit pas seulement pour raconter, mais aussi pour témoigner» pour ne s’astreindre qu’au seul devoir de mémoire. Le militant Moh Clichy ne se donne pas le beau rôle. L’on peut donc aisément déduire que le narrateur des faits d’armes et des drames vécus par les militants de ce que les historiens ont appelé la 7e wilaya est resté fidèle à la méthodologie du FLN historique : Novembre étant une œuvre collective, l’emploi du «je» est proscrit. Cette honnêteté intellectuelle a valu à l’ancien responsable de la Super zone de la wilaya 1 (sud de Paris) la reconnaissance de l’ennemi d’hier. Ghafir a été en effet honoré par plusieurs mairies de France. Pour revenir au livre de l’ancien responsable de la Super zone de Clichy, d’où son surnom, cet essai est un véritable torrent d’informations. Ce n’est pas un travail d’analyse mais de restitution de la réalité qui a jalonné les années de combat de l’immigration. De ce nouvel éclairage, le rôle important, pour ne pas dire essentiel, de l’immigration ressort distinctement dans la préparation et la gestion de la révolution algérienne. Cette communauté nationale à l’étranger a accompli avec succès la tâche d’ouvrir un second front en portant le combat militaire et, surtout, financier et politique dans l’antre de l’ennemi. Il est question du financement à hauteur de 80% du budget de l’ALN par l’émigration. Ghafir démontre sur une partie géographique de la Fédération de France l’ampleur de ce travail. Faits et documents à l’appui. C’est le génie des chefs du FLN qui avaient décidé de se battre contre l’ennemi, beaucoup plus supérieur à tous points de vue, dans le propre carré de ce dernier. Moh Clichy, le fils des Ith Yala, a travaillé avec rigueur sous l’œil avisé des professeurs Boualem Aïdoun et Jean Luc Einaudi qui ont préfacé cet essai. Le professeur Einaudi a, rappelons-le, produit beaucoup sur les tragiques événements d’Octobre 1961. Arriver à impressionner ces deux intellectuels suppose que le travail est sérieux et les témoignages fort crédibles. D’emblée, l’auteur situe le contexte dans lequel a été amorcé le déclenchement, le jour de la Toussaint, par un groupe restreint de jeunes révolutionnaires, la rupture avec, d’une part , l’ordre établi imposé par le colonisateur et, d’autre part, avec les anachronismes paralysants du Mouvement national. Il ne manque pas de rappeler que l’émergence du Mouvement national, depuis la naissance de l’Etoile nord-africaine, créée le 20 juin 1926 à Paris, s’est faite sur les bords de la Seine. Il tente de restituer, sans chauvinisme aucun, le rôle essentiel joué par la communauté algérienne établie en France dans le processus fait d’actes de bravoure et de drames ayant pour résultat l’indépendance du pays. Suivent ensuite les principaux événements politiques enregistrés en France par les militants de la cause nationale jusqu’au 17 octobre qui a ébranlé les certitudes des partisans de l’Algérie française et la conscience de l’intelligentsia de l’Hexagone. Ghafir, en acteur privilégié de l’action, a restitué fidèlement les événements. «Depuis que je le connais, il a toujours témoigné de ce souci de la vérité et de la transmission», écrit le professeur Einaudi. Effectivement, témoigner de ce qu’il a vu et vécu, sans en rajouter, était pour Ghafir quasiment une obsession. Pour accomplir ce travail de mémoire, l’auteur a réuni et décortiqué une documentation riche et fort intéressante. On peut y lire la déclaration et les noms des fameux 121 intellectuels, la lettre de Jean Paul Sartre adressée aux magistrats chargés de juger les porteurs de valises, les psaumes de Kateb Yacine adressés aux Français à la suite de la tuerie du 17 Octobre. Sont annexés également les rapports organiques et financiers de la zone dont Moh Clichy avait la charge. On peut y lire aussi des extraits des principales déclarations du général de Gaulle sur les grandes étapes de la guerre de libération ainsi que les meilleures citations des chefs du FLN (Ferhat Abbès, Ben M’hidi, Abane, Krim, Boudiaf, Ben Boulaïd et Didouche). Le livre contient par ailleurs les sinistres directives de Papon, quelques témoignages de l’époque accompagnés de photos. L’auteur se limite à rapporter des faits précis ; en quelque sorte de la matière aux historiens académiques. Résultat : un nouvel éclairage sur le travail de la Fédération de France (FF) est désormais à la portée de ceux ou celles qui veulent bien en prendre connaissance. L’énumération des noms, des dates, des chiffres et des lieux donne du crédit à ce livre et met à nu ceux qui s’autoproclamaient, à travers les médias complaisants du régime, chefs de la bataille de Paris. Ce travail de recoupement des faits historiques, auquel avaient également contribués sur le plan technique Naïma Kermiche et Nadjib Athmani, se scinde en trois parties. Il s’agit de la préparation de la manifestation du 17 Octobre, de sa gestion par la Fédération de France et l’impact qu’elle a produit sur le gouvernement et l’opinion publique français.
Un rôle marginalisé
S’agissant précisément des résultats politiques de rébellion du 17 Octobre, l’auteur rapporte un fait politique organisé dans le sillage de cette action, fait longtemps occulté. Il s’agit d’une grève de la faim observée par plus de 15 000 Français musulmans algériens, (FAM) détenus dans divers camps en France ainsi que les ministres du GPRA emprisonnés (Ben Bella, Boudiaf, Aït-Ahmed, Bitat et Khider). Sur instruction de la direction de la révolution, tout le monde a observé, entre le 2 et le 22 novembre 1961, la grève de nourriture. De plus, chacun d’eux a envoyé une lettre au président français, lui demandant la reconnaissance de l’indépendance de l’Algérie, la reconnaissance de l’unité du peuple algérien et de l’intégrité de son territoire ainsi que l’engagement des négociations avec le GPRA. Au constat de la dégradation de l’état de santé des grévistes, l’ONU est intervenue. Cette organisation mondiale avait, dans sa résolution du 15 novembre 1961, exigé de la France la reconnaissance, aux grévistes, du statut de détenus politiques. C’est une victoire politique internationale incontestable arrachée grâce aux militants de la FF. En Algérie, on a constamment cherché à occulter, pour des raisons politiques — la FF préconisait la légalité pour soutenir le GPRA — le rôle essentiel de l’immigration dans le combat qui a abouti à l’indépendance du pays. Ce livre a le mérite de rappeler quelques repères sur ce rôle.
Abachi L.

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Rima
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MessageSujet: Re: Révélations de "Moh CLichy"   Révélations de "Moh CLichy" Icon_minitimeJeu 15 Déc - 23:51


http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5161746


Les aveux de Moh Clichy-matricule 121
par Farouk Zahi

«C'est pour la première fois dans l'histoire des peuples qui luttent pour leur indépendance, que le colonisé porte la guerre sur le sol du colonisateur. Le colonialisme, ce mauvais élève, n'apprend pas ses leçons» (général Vo Nguyen Giap).

Dans son avertissement au lecteur, au début de son livre : «Cinquantenaire du 17 octobre 1961 à Paris», Mohammed Ghafir, restitue dans une sorte de profession de foi faisant référence à un verset de Sourate «El Baqara» (la génisse» du Saint Coran qui édicte le témoignage, une des pages les plus glorieuses d'un peuple qui a fait l'événement au cœur du XXé siècle. L'auteur de cette épopée historico-mémorielle espère, ne pas lasser le lecteur par la redondance, chose qu'il a admirablement, réussie. La trame narrative, dénuée de l'intrigue dont seule la fin, généralement, dénoue les écheveaux, puisque le commun des mortels sait comment s'est conclu le drame colonial algérien, coule telle l'eau limpide et sereine d'une source. Guenzet des Béni Yala, berceau de l'auteur, n'évoque-t-elle pas l'eau que l'on a découverte ici ? Rien d'étonnant aussi que Si Ghafir, jeune, s'inscrive dans cette déferlante nationaliste des années quarante, où son propre fief a enfanté des hommes et des femmes illustres: de Arezki Kahal, à Si M'Hamed Bougara, Malika Gaid et Youcef Yalaoui. L'ouvrage dense et aéré à la fois, permet au lecteur une relative liberté pour suivre le cours des évènements, sans l'appréhension de rupture du charme. On peut même faire digression à l'ordre chronologique des 15 chapitres dès lors qu'on a lu, l'avant propos et la préface historique du Pr Jean Luc Einaudi et la préface bibliographique du Pr Boualem Aidouni.

Comme toute la jeunesse algérienne de l'époque et dont l'appétence pour l'indépendance était aiguisée par le dernier conflit mondial armé, le jeune Ghafir conscrit à l'âge de 21 ans à la caserne Bizot de Blida, fait les voiles à l'issue d'une permission, un certain 15 aout 1955, pour se retrouver à Marseille et de là à Paris Clichy- la -Garenne. C'est ainsi que naîtra sur les bords de Seine, un homme surnommé : Moh Clichy. Arrêté en 1958 par les services de la Direction de la Surveillance du Territoire (DST) ce qui augure, déjà, de la «dangerosité» du prévenu, il majore l'arrêt de la première instance qui l'a condamné à deux ans de prison ferme par une déclaration politique lors de son procès en appel devant la 10è Chambre de Paris le 6 octobre 1958. Il ne faisait qu'exaucer le vœu des cinq leaders du FLN détenus depuis octobre 1956, date de l'arraisonnement de leur avion par les forces militaires coloniales. Le premier piratage d'avion dans le monde, se faisait non pas par des terroristes, mais par un Etat.

Il passera donc, trois ans au lieu de deux précédemment infligés, dans de nombreuses prisons dont celle de Fresnes et le camp de Barsac d'où il bénéficiera, en 1961, d'une libération médicale suite aux préjudices corporels subis. Cet intermède carcéral, ne mettra pas, pourtant, fin à cette fougue militante. Au lendemain de sa libération, il reprendra langue avec l'organisation pour assurer les fonctions de chef de zone dans la wilaya I Paris Rive gauche. Cette rive gauche foisonnante d'artistes peintres, d'intellectuels, de comédiens et de cinéastes de Saint Germain des Prés, du Quartier Latin ou de la Sorbonne eut l'insigne honneur d'abriter «les tueurs du FLN» et de les soutenir politiquement et parfois même, matériellement. Moh Clichy en parle avec profusion et reconnaissance. Il évoque, à ce titre, le procès des «porteurs de valises»du réseau Francis Janson ouvert le lundi 5 septembre 1960 devant le Tribunal permanent des forces armées à Paris. A situation d'exception, instance judiciaire d'exception ; le pays des droits de l'Homme, ne déroge pas à la règle. Il y avait dans le box des accusés : 6 responsables FLN et 18 sympathisants français. Et à c'est en cette mémorable occasion que Jean Paul Sartre, déclarait solennellement ceci : «Si Janson m'avait demandé de porter des valises ou d'héberger des militants algériens, et que j'ai pu le faire sans risque pour eux, je l'aurai fait sans hésitation». La messe était ainsi dite. La Déclaration sur le droit à l'insoumission dans la guerre d'Algérie appelée «Manifeste des 121» dont Simone de Beauvoir, Simone Signoret, Alain Resnais, Pierre Vidal Naquet, François Maspero, Jean Pouillon et J.P. Sartres en furent les principaux signataires se concluait en ces termes : «La cause du peuple algérien, qui contribue de façon décisive à ruiner le système colonial, est la cause de tous les hommes libres». La messe était ainsi dite. Le FLN venait de remporter une bataille historique en regard de l'une des trois missions assignées à l'émigration, par le Congrès de la Soummam dans son plan de bataille du 20 août 1956.

- Organiser l'émigration algérienne en France

- Soutenir financièrement l'effort de guerre

- Eclairer l'opinion publique française et étrangère.

L'auteur, par la magie de mots simples, emprunts d'humilité et sans haine stigmatise plus l'élément musulman des «Harki de Paris» (Force auxiliaire de police) qui brime ses congénères que le flic raciste chauffé à blanc par son préfet, le sinistre Maurice Papon marqué durablement, par une tare génocidaire. Il s'est singularisé déjà, en 1941/44, quand il exerçait la fonction peu enviable de collaborateur en sa qualité de Secrétaire général de la préfecture de Gironde Aquitaine. Persécuteur historiquement reconnu des Juifs, il est sollicité en 1958 par Michel Debré, ministre de l'Intérieur pour nettoyer Paris du FLN. Pour cette fois ci, il n'avait pas, tout à fait, tord. Raymond Muelle dans «7 ans de guerre en France, quand le FLN frappait en Métropole», évoque cette sentence prophétique qui disait «La situation militaire se rétablit en Algérie où le FLN, chez lui, étouffe. Mais il transporte la guerre chez l'ennemi, c'est de là qu'il la gagnera».

Rapatrié de Constantine où il exerçait les fonctions d'Inspecteur Général de l'Administration en Mission Extraordinaire (Préfet IGAME), Maurice Papon voulait sa Bataille de Paris à l'instar de Massu qui a eu sa Bataille d'Alger. Il s'y employa dès lors que son supérieur hiérarchique, en l'occurrence Debré, l'instruisait sous la forme péremptoire qui ne souffrait d'aucune équivoque : «Il faut me nettoyer Paris des tueurs du FLN. La capitale du FLN c'est Paris, ni Tunis, ni le Caire !». L'ordre, se muait dans la bouche de Papon en appel au meurtre à ses sbires: «Réglez vos comptes personnels avec les Algériens, vous êtes couverts par le pouvoir.» Responsable zonal, le matricule 121 ne cesse de jauger les capacités de nuisance de l'Inquisition policière et le comportement digne de sa communauté bien structurée. Le rapport qu'il établira en juillet 1961 sur la répression dans lequel, il anticipe sur les événements et qu'il dénommera lui-même : «le tournant» sera le signe avant coureur dans, ce que d'aucuns n'hésiteront pas à qualifier de nouvelle «Saint Barthélemy». Des lieux, des noms et des hommes écriront, un soir d'octobre, une page des plus sanglantes que la ville des Lumières aura inscrite sur le fronton de la honte. Plus de 300 morts, 400 disparus et 16.000 détenus. La France de Papon est mise à nu par la Communauté internationale. De Gaulle, contraint et forcé rouvrira au lendemain de cet «Ouradour», une ultime fois, les négociations avec le FLN qui seront menées tambour battant jusqu'à la conclusion de la paix, le 18 mars 1962.

L'émigration, cette fille aînée de la Révolution, a non seulement, été la principale pourvoyeuse financière de l'effort de guerre, mais encore la première à consentir le sacrifice suprême, un certain 14 juillet 1953 à Paris. Ils furent 6 jeunes âgés de 15 à 32 ans à être, lâchement abattus. Leur tord mortel a été de brandir, lors des festivités commémorant la prise de la Bastille, l'étendard de leur pays subjugué. Et ce ne sera pas la liesse d'une souveraineté retrouvée qui mettra un terme à l'activisme de Mohammed Ghafir. Il mettra toute son énergie, bien plus tard, tout en assurant des charges dans l'appareil de l'Etat souverain, pour entamer, avec d'autres anciens compagnons de lutte, le combat de la reconnaissance. L'une de ses plus flamboyantes victoires, fut la reconnaissance tardive(1993) mais officielle du 17 octobre comme «Journée nationale de l'Emigration» et le rapatriement, en 2006, de la dépouille mortelle de Fatima Bedar, la collégienne de 15 ans martyrisée et jetée dans le canal Saint Denis en octobre 1961. L'hommage qui est lui rendu par ses adversaires d'hier, aurait pu être l'armistice de son combat contre l'oubli. Mais, c'est méconnaître cette génération, pétrie par les valeurs de l'Etoile Nord Africaine, du PPA /MTLD et qui généra les fils de la Toussaint qui firent de la fête des morts, la fête des vivants. Il vient, par cet ouvrage de plus de 400 pages, édité par «Encyclopédia», d'entamer dans l'épaisseur du voile qui a tenté de masquer à la vue, cette page glorieuse de l'histoire communautaire. Truffé de dates, de noms, d'événements et de documents inédits «Cinquantenaire du 17 octobre 1961 à Paris- Droit d'évocation et de souvenance» marquera durablement la littérature historique de l'année finissante. Pour un coup d'essai, ce fut un coup de maître… Monsieur Ghafir.





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thiziri
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MessageSujet: Re: Révélations de "Moh CLichy"   Révélations de "Moh CLichy" Icon_minitimeVen 16 Déc - 1:55

Merci Rima pour le clin d'oeil historique . "Le quotidien d'Oran" est l'un des journaux que je préfère avec "le Financier" dont on a arrêté l'édition..
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nasserou
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MessageSujet: Re: Révélations de "Moh CLichy"   Révélations de "Moh CLichy" Icon_minitimeSam 17 Déc - 0:16

J'ai en ma possession le livre de Mr GHAFIR, il est interessant à plus d'un titre.
Je le reccomande à nos amis. Il faut encourager les travaux serieux et dévoués des yaalaoui. Je demande à tous ceux qui le trouvent de l'acheter et de le lire.
J'ai appris qu'il se vend à Guenzet. L'auteur à remis une quantité à quelques commerçants de guenzet et les rentrées des ventes seront versées à la mosquée EL QODS de guenzet.

J'ai l'immage de la couverture que j'ai scanné mais je n'arrive pas à l'hébérger. Je la posterai dés que je puisse l'hébérger.
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Rima
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MessageSujet: Re: Révélations de "Moh CLichy"   Révélations de "Moh CLichy" Icon_minitimeMar 6 Mar - 22:47



Salut à tous ,

On m'a dit aussi que le livre est disponible au niveau de la mosquée EL-QODS à Guenzet .
Avis à ceux qui vont se rendre à thamourth les vacances scolaires toutes proches .
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MessageSujet: Re: Révélations de "Moh CLichy"   Révélations de "Moh CLichy" Icon_minitime

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