Une première nationale

L’opération d’implant de l’oreille moyenne, annoncée pour ce samedi 28 février par le directeur du CHU de Tizi-Ouzou, a été réalisée par le professeur Hasbellaoui en compagnie de confrères exerçant à Alger et d’un expert français.
C’est la première opération du genre à l’échelle nationale, déclare-t-on avec une fierté non dissimulée au niveau de la direction du CHU. L’opération, qui a duré trois heures, selon le professeur Hesbellaoui, a été réalisée sur un homme de 40 ans. Elle constitue le point de départ d’une série qui interviendra dans huit à quinze jours, indique le professeur. L’implant de l’oreille moyenne est une opération intermédiaire entre la prothèse et l’implant cochléaire. Le premier vise les adultes ayant perdu la faculté auditive, le second, qui est une priorité de santé publique, est destiné aux enfants nés sourds qui sont 450 à 500 à avoir subi cette opération au niveau national, a expliqué le professeur Zemerli qui assistait à l’opération. A Tizi-Ouzou, on compte réaliser 50 interventions au cours de cette année 2009, 20 sont d’ores et déjà programmées pour les prochaines semaines, indique le professeur Hesbellaoui, ces opérations seront réalisées dans 15 jours parce que cette dernière opération nécessite un dépistage et une préparation de la logistique, ajoute la secrétaire générale du CHU.Questionnés à propos de la rupture du protoxyde d’azote, la sécrétaire générale et le directeur de l’équipement et des moyens préfèrent parler de perturbation, la rupture qui a sévi au niveau national et qui relève du ministère de l’Energie n’a pas totalement interrompu le programme opératoire. Le CHU a été tout de même contraint de reporter les interventions jugées non urgentes. En revanche, les opérations urgentes ont été réalisées grâce au stock de 30 obus totalement épuisé et à la débrouille. La situation est rentrée dans l’ordre depuis une semaine, assurent les mêmes responsables. Le CHU consomme 6 à 7 obus par semaine, précise le sous-directeur de l’équipement. Quant aux prélèvements d’organes sur cadavres, l’opération est en cours de préparation, la réglementation existe, la fetwa est faite, il ne reste plus que la cellule d’experts à mettre en place ainsi que des préjugés et réticences à vaincre au sein de la société, indique un médecin du staff de la direction du CHU.BT