ZIGHOUD YOUCEF

Jeune, il fréquente l'école coranique en parallèle des cours qu'il suivait à l'école primaire française. Après avoir obtenu le certificat d'études primaires en langue française, il quitte l'école en raison notamment de la limitation qu'imposaient les autorités coloniales françaises aux enfants algériens et qui consistait à ne pas dépasser ce niveau de scolarité.

Plus tard et à l'âge de 14 ans, il rejoint les rangs du parti du peuple algérien dont il devient le représentant pour son village. À partir de 1948, il se présente comme candidat à la mairie de Smendou sur la liste électorale du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques, il réussit au terme des élections à être élu. Il engage dès lors des actions secrètes en faveur notamment de l'Organisation spéciale à laquelle il adhère en vue de l'implantation de plusieurs cellules militantes au sein de sa région. Lorsque cette organisation fut démantelée en 1950, Zighoud Youcef est emprisonné avec plusieurs de ses compagnons à la prison d'Annaba, dont il réussit cependant à s'évader, il retourne à son village d'origine où il vit à partir de cette période dans la clandestinité, suite notamment aux avis de recherche lancés par les autorités coloniales à son encontre. Militant convaincu de sa cause, il est persuadé que la lutte armée contre le colonisateur demeure la seule voie qui pourrait permettre à l'Algérie de recouvrer sa souveraineté, il s'engage alors activement à préparer le terrain en vue du déclenchement de la Révolution, il participe dans cette optique à la création du Comité révolutionnaire d'unité et d'action (CRUA).


Avec le déclenchement de la révolution au 1er novembre 1954, il devient responsable au niveau de la IV région qui est alors sous le commandement de Didouche Mourad, il participe avec lui le 18 janvier 1955 à la bataille d'Oued Boukerker à l'issue de laquelle Didouche Mourad trouve la mort. Zighoud Youcef lui succédera à la tête de cette région historique pour la poursuite de la lutte anticoloniale. Sous son commandement il signera des opérations d'envergure à l'image de celle qu'il a conduite le 20 août 1955 toujours dans la même région de Constantine.

Il participe par ailleurs avec d'autres dirigeants révolutionnaires comme Abane Ramdane à l'organisation du Congrès de la Soummam le 20 août 1956, afin de structurer les actions militantes à l'échelle nationale et internationale et de fixer aussi les principes fondateurs de l'État algérien. À la fin du Congrès, il retourne dans le Nord Constantinois pour poursuivre son combat jusqu'au 23 septembre 1956, date à laquelle il trouve la mort suite à un accrochage avec les troupes coloniales dans la région de Constantine.WIKIPEDIA