LE CHAABI EDUCATIF ET INSTRUCTIF UN CONTE POPULAIRE QUI NOUS DECRIT OU MENENT LA VANTARDISE LA HAINE ET LE MEPRIS DES AUTRES ! QUI NOUS ENSEIGNE AUSSI L'AMOUR ET LE RESPECT DE L'AUTRE ! NE DIT ON PAS : SI TU N'A PAS D'ARGENTS OU DES BIENS POUR FAIRE LA CHARITE SI DIEU NE T'A PAS FAIT RICHE EN MATIERES IL T'A ENRICHI EN AMOUR ET BONTE N'HESITE PAS A PARTAGER CETTE RICHESSE QUI EST EN TOI ET FAIS EN TOUJOURS UN ACTE CHARITABLE ! COMME LE VEUT LE TOUT PUISSANT
QUI NOUS INCITE A CONSTRUIRE ET NON DETRUIRE SI ON VEUT UN JOUR TROUVER LA CLE DU BONHEURE !
"SEME LE BONHEURE ET TU RECOLTERA DU BONHEURE !"
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Le café et le thé devant le cadi
Les gens de qualités sont rares de nos jours, mais heureusement il en subsistent quelques uns, les plus généreux d’entre eux, quand ils font du biens et le taisent, par peur de causer des torts ou alors ils trouvent tout a fait naturel de semer le bien autour de soi, sans pour cela le crier aux quatre coins de la contrée ils pensent que si nous sommes sur cette terre c’est pour s’entraider au lieu de s’ignorer ou de s’opposer.
D’autres par calcul peut-être ? en parlent de trop, pour se faire remarquer et s’acheter ainsi une réputations honorable ? qu’ils ne méritent pas !
ils ne ferons que, indisposer les bénéficiaires, et les humilier encore plus.
Ne dit on pas :
« Fait le bien et oublie le, mais si tu fait du mal souvient toi en toujours pour éviter d’en faire »
C’est la surprise du cadi quand ce matin le Hadjib lui annonça que deux protagonistes et non des moindres, sollicitent a le voir d’urgence pour arbitrer et trancher un diffèrent grave qui les opposent.
Le plus entreprenant des deux, en effet le café un jour ! on ne sait pour qu’elles raisons, se retourna contre son compagnons de toujours le thé, pour lui dire qu’il en a marre de lui, et qu’il lui reproche de lui ravir la vedette, dans les soirées de fêtes et de rencontres, et même dans la vie de tout les jours c’est a dire dans les foyers des gens les plus humbles !
Il se vois relégué au deuxième rôle, car a chaque fois on proposent aux invités :
- Voulez vous du café ou du thé ?
par malheur certains lui préfèrent ce dernier.
C’est un tollé pour le café qui voit dans cette situation une concurrence qui minimise son influence, et rapetisse de son importance, pour ensuite le laisser s’ennuyer dans un coin jusqu'à en refroidir de rage, puis diversé sans ménagement dans un dévidoir, quelle triste fin pour sa grandeur !
Et pendant ce temps là, lui le thé majestueux : il se laisse déguster par cette cohue humaine en intense bavardage, a petites gorgées, fumantes et parfumées par de la vulgaire menthe ramassée là et là et qui a constituée en tout temps qu’un « met » appréciées des chamelles en manque de pâturage ! Non mais...c’est d’un goût !
ce qui aggrave encore plus ce triste tableau c’est le manque de savoir vivre flagrant ! de ces belles femmes plongées dans une conversation interminable et agitée, chichement vêtues de caftans tissés au fil d’or, les mains décorées de henné de couleur rouge vif, tenaient des tasses remplit de cette mixture verdâtre, qu’elles portaient délicatement vers leurs bouches « briquées » par du « Souak » qui fait ressortir la blancheur des dents, comme des façades de perles en exposition, pour ensuite poser avec douceur des lèvres charnues comme les fruits de la passion, afin d’en aspirer le précieux liquide.
- Quel gâchis ! pensa le café dégoutté, que ces merveilleuses créatures se laissent tenter et succomber aux charmes de cette boisson de bergers.
Pourtant ce sont des êtres inséparable : qui a dit qu’un jour il y’ aurait cette rivalité entre des amis très proches, qui partageaient tout. Ils n’y a pas un événement ou ils ne sont pas présent ou associés, compagnons de route inséparables et solidaires dans les joies et les peines.
Sans eux rien n’est agréable, ils clôturent avec panache les festins des rois, et des humbles.
Accompagnent les amoureux dans leur veillée longue et langoureuse, témoins de leurs secrets les plus cachée, et de leurs chuchotements les plus intimes.
Ils côtoient, les riches, les pauvres, les fiers et les sages, dans toutes les circonstances de la vies, pour faire honneur a nos amis, voisins, hôtes ou convives, ce son vraiment les princes de nos soirées, ils sont offert avec honneur et dans la dégustation ! quel douceur et quel bonheur.
Ils demandèrent au cadi son arbitrage :
- O illustre cadi, sage des sages !
- O gardien et exécutant de la justice divine !
- O maître des destins !
vous êtes cadi, jugeant pour le triomphe du bien, tenu par votre honneur aux obligations qui vous incombent, vous n’acceptez ni argent corrupteur, ni faire de parodies, votre mission et divine, elle vous dicte de rendre la justice ! Digne de l’enseignement que vous avez acquit.
- Dites moi ce que vous avez a dire, dit-il rassurant sans crainte ni retenue, celui qui est sur le droit chemin et détient la vérité qu’il s’apaise, car mon jugement ne sera que juste et équitable, il partira réconforté dans son droit, accompagnée de beaucoup de respect et de considération, celui qui aura tort doit en accepter la réalité et de s’en contenter de peu.
Le thé, s’approcha O sages ! et avec respect du cadi trônant sur un reposant sofa, et dit ce qui suit pour sa défense :
- Votre honneur ! Aujourd’hui je suis devenu une boisson très répondue, je ne suis pas a plaindre vu le sort du vin ! Appréciée et dégustée par des gens de valeur.
- Je possède en plus des vertus thérapeutiques pour les souffrants, les tourmentés, ou tous ceux qui se trouvent en plein délire.
- Je soulage la douleur et le mal, je facilite la digestion et allège les estomacs encombrés par de lourds festins.
- Je donne le repos et le bien être, siroté délicatement par des beautés aux joues ocrées, je facilite la convivialité, je délie les langues j’apaise en procurant des aises.
- Je suis un zeste parfumé par du musc ravivant, mais avec une pincée de menthe fraîche, en mélangeant bien tu y goûtera un nectar de paradis.
Je donne du repos et de l’allégresse a l’esprit avec générosité, aux gens du monde : médecins compétent, savants émérites, sages érudits et du bonheur a tout les amoureux.
- Dans un magnifique ustensile qui subjugue le regard, accompagné de belles tasses en verres de cristal décorées d’or, rajoutant ainsi un brillant de feu.
- La théière majestueuse comme un moucharabieh, trône sur un plateau d’argent posé sur un porteur aux pieds solides et bien droits, en bois précieux.
- Le kanoun fuse le feu par ses braises incandescentes, les cierges brûlerons beaucoup, de leurs douce clartés, illuminerons toute cette nuit.
- Boisson préférée des nobles et de belles muses, gardiennes des grands secrets, et des intègres ceux dont la conduite force a l’admiration.
- Des gens plein bonté et de joie, gens d’honneur et de respects, ceux qu’on ne peut plus quitter ni changer ces nuits là, ni les autres.
Se retournant vers le café puis s’adressant a lui il rajoute :
- Et toi, le valet déchu ! Comment ose tu dénigrer et t’opposer a celui qui étincelle de par sa lumière claire, limpide, comme une rivière de rubis ?
- Qu’à tu ? Réponds moi fort et claire ! Si je suis responsable de ta déchéance ? Fait en sorte de mériter par l’humilité et de la retenue tant d’ambition alors !
- O serviteur de bas étage !
- Tu n’a ni goût ni arômes, quand je te vois servi dans de la chatoyante porcelaine ! je suis tout retourné et dans mon désespoir je crie : Ah quel gâchis !
- Par contre la tasse en pierre te sied bien, ou alors des écuelles faite de mauvaise grès dont l’aspect et non seulement louche et qui n’excelle que par son poids grossier.
Le café surprit, par cette défense acharnée du thé, et en ces termes il répond :
- Châtiment ! Pour la méprise !
Modère tes paroles ou alors tu seras parjure !
- C’est moi qui possède les vertus curatifs a la réputation assise, je réconforte et guéris le patient en le soulageant de sa longue maladie.
- Je soigne toutes souffrances incommodantes : des maux de tètes insupportables, jusqu’aux douleurs graves et atterrantes.
- Je règne la nuit en monarque adulé, mon goût et apprécié, quand il franchit les palais les plus délicats, cossus d’ivoire, d’argent et d’or étincelant.
- Les belles aux allures de reines dégustent a pleines gorgées mon amertume adoucit par l’extrait de cannes importé des îles lointaines, fin comme la mouture de blé.
- Elles gardent l’oeil frais et les sens en éveil, réveillent même les plus enfouis ! Alors la passion s’enfoncera plus profond encore dans la nuit.
- Quel délice ! Disent alors les amoureux après débats et ébats les plus intenses, immergeant d’un océan d’amour enivrant et tumultueux : vite un café.
Se retournant ver le thé il continue :
- Quand la veillée atteint son apogée O gens sensés ! Tu n’attire ni intéresse personnes, tu redevient une banalité une futilité a la présence inutile.
- Tu ne trouve d’amateur que chez le genre quadrupèdes et je nomme : les moutons niais, les chameaux dandinant et autres vaches lourdaudes.
- Tu n’as aucun charme ! Chétif, frêle, tu plie l’échine sous la moindre petite brise, évite les hauteurs car tu n’es qu’une herbe fougère.
- Ton royaume est les contrées désertiques, tu ne pousses que parmi les rocailles chauffées a blanc et même dame nature t’a négligemment éparpillé.
Le cadi après avoir entendu les deux plaignant, il s’adressa a eux :
Suffit ! O gens de grandes vertus, j’ai entendu et bien comprit vos griefs, votre boisson est incontestablement efficace, mais le thé possède ce plus qu’est l’humilité et la discrétion, et surtout le manque de vanité, pourtant ses qualités son nombreuses, dont la portée est bénéfiques et réconfortantes.
Et toi le café certes tu a le même mérite ! Mais...quel dommage ! de dissiper tant de bienfaits, par ton comportement absurde, vantard et insolant, et tu les a minimisés a jamais.
- Le thé est un délice ! qui se partage avec bon cœur en défilant entre les mains des convives, qui apprécient son goût et s’en délecte, il anime toutes assise, il fait s’asseoir l’apaisement et la sérénité.
- Sans lui aucune réunion ni fête ni soirée ne serait accomplit ni digne d’y être organisée, s’il vient a en manquer ? c’est un tollé ! on le réclame, on l’acclame car c’est un prince en parade dans sa livrée verte.
Est c’est ainsi Que la vantardise a perdue son procès.
A SUIVRE……
Présenté, Adapté et Traduit de l’Arabe par said KERACHENI
Origine : Célèbre chanson chantée par tous les maîtres du chaabi
intitulée : « El kahoua ou latei yal fahem….. »
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Date de création : 28/06/2006 - 03:42
Dernière modification : 03/07/2006 - 09:03
Catégorie : OEUVRES & TRADUCTIONS