Thamurth Ith Yaala
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 ESSAI DE MOHAMED GHAFIR DIT MOH CLICHY Un éclairage sur les événements du 17 Octobre 1961

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tikka
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tikka


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ESSAI DE MOHAMED GHAFIR DIT MOH CLICHY Un éclairage sur les événements du 17 Octobre 1961 Empty
MessageSujet: ESSAI DE MOHAMED GHAFIR DIT MOH CLICHY Un éclairage sur les événements du 17 Octobre 1961   ESSAI DE MOHAMED GHAFIR DIT MOH CLICHY Un éclairage sur les événements du 17 Octobre 1961 Icon_minitimeSam 25 Fév - 11:43

ESSAI DE MOHAMED GHAFIR DIT MOH CLICHY Un éclairage sur les événements du 17 Octobre 1961 P111210-01Un déserteur se retrouve à Clichy en 1955. Il est responsable de secteur. Il organise la marche d'octobre.

Vous pouvez très bien commencer la lecture du livre de Mohammed Ghafir, dit Moh Clichy, par le début, c'est-à-dire à la page 108. C'est là que figure un texte historique puisqu'il ne s'agit pas moins que de la circulaire de Maurice Papon instituant le couvre-feu d'octobre 1961 à Paris.
Tout le livre, à travers ses 406 pages truffées de documents, de témoignages et de photos, traite de ces événements. Le titre est explicite: Cinquantenaire du 17 octobre à Paris.
L'évocation de l'auteur est appuyée par les deux préfaces écrites par deux historiens. Jean Luc Einaudi et Boualem Aïdoun y ont effectivement apporté leur contribution. Mais revenons à la genèse. «J'ai décidé de prononcer le couvre-feu, pour les Français musulmans d'Algérie, de 20h30 à 5h30», écrit Papon dans la circulaire transmise aux préfectures de police. C'était le 5 octobre. Les modalités d'application sont explicitées deux jours plus tard. Les contre-mesures ne tardent pas à tomber. Le comité fédéral de la Fédération FLN de France riposte. Elle doit tout mettre en oeuvre pour combattre ces décisions. A partir du 14 octobre, les Algériens doivent sortir en masse avec femmes et enfants pour signifier qu'ils ne respectent pas le couvre-feu. Avec possibilité de déclencher ces opérations le 17 octobre pour permettre une meilleure préparation.
C'est ce qui s'est passé le mardi 17 octobre. Ce jour-là, les Algériens sont à la place Etoile, à l'Opéra, à la Concorde, à la porte de Neuilly. La police aussi. Un journaliste du Figaro écrit: «Maurice Papon a mobilisé 7000 policiers et harkis et 1400 gendarmes et CRS. Et ce fut le massacre.»
L'heure est aux bilans. 14.094 détenus et 500 personnes expédiées par avion en Algérie. D'autres sont tout simplement jetés dans la Seine. Quelques détails: le 24 octobre, trois cadavres sont repêchés près du pont de Bezons et un autre près du Pont neuf.
Bien d'autres ont subi le même sort auxquels s'ajoutent un millier de blessés. Malgré cette répression, le militantisme ne fléchit pas. Moh Clichy réunit ses subordonnés avant la fin du mois. Pour le comité de la Wilaya I, rive gauche, «notre repère fréquent était le Parc des Sceaux bien sécurisé», écrit-il.
Quelle réaction ces évènements déclenchent-ils chez les politiques français? Gaston Deferre demande au Sénat la constitution d'enquête et De Gaulle juge cette tuerie inadmissible mais secondaire.
Ce n'est pas la lecture faite par Benyoucef Benkhedda, président du Gouvernement provisoire de la République algérienne. Le 24 octobre, il déclare que ces tragiques évènements montrent une fois de plus le génocide perpétré par le colonialisme français contre le peuple algérien. Le 17 octobre est même déclaré en 1961, journée nationale pour l'unité du peuple algérien et l'intégrité de son territoire.
Comment cet enfant de Guenzet dans la wilaya de Sétif, né en 1934, a-t-il eu la chance de vivre de tels moments historiques? En 1955, il est recherché comme insoumis. Il est transféré à la caserne de Blida. Il est déserteur la même année; prend le bateau pour Marseille et rejoint Clichy. Une année plus tard, il est Moh Clichy, responsable du secteur de même com. Il est de tous les combats, notamment contre les messalistes et les traîtres. En 1958 il est arrêté et jeté en prison jusqu'au 6 février 1961. Quelques mois plus tard, il se retrouve en train d'organiser la marche d'octobre.
L'auteur n'omet pas de souligner que les négociations de Bâle en Suisse ont repris le 28 octobre 1961 pour aboutir aux accords de mars 1962. Tirant les leçons de cette journée, Moh Clichy convoque le général Giap, héros de la bataille de Diên Biên Phu.
C'est lui qui constate que c'est la première fois, dans l'histoire des peuples qui luttent pour leur indépendance que le colonisé porte la lutte sur le territoire du colonisateur. Et qui réussit à l'ébranler, pouvait-il ajouter.

Ahmed Mesbah. L'Expression.
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