Thamurth Ith Yaala
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 LES HUIT PLAIES DE L'AFRIQUE :Cinquante ans d'errance...

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tikka
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MessageSujet: LES HUIT PLAIES DE L'AFRIQUE :Cinquante ans d'errance...   LES HUIT PLAIES DE L'AFRIQUE :Cinquante ans d'errance... Icon_minitimeDim 2 Juin - 16:39

LES HUIT PLAIES DE L'AFRIQUE :Cinquante ans d'errance... P130601-01
Durant ce cinquantenaire, l'Afrique n'a jamais connu la paix

«Après l'époque du désespoir, voici venir la pire époque du chagrin» Malek Haddad, écrivain algérien de talent
L'Afrique fête cinquante ans d'errance débutée avec l'assassinat de Patrice Lumumba et clôturée provisoirement avec le lynchage d'El Gueddafi. Colosse aux pieds d'argile, l'Afrique est le pays des paradoxes, c'est un continent démographiquement exubérant avec 1 milliard d'individus dont près de 600 millions n'ont pas accès à l'électricité. Souvenons-nous qu'un Somalien consomme en énergie en une année ce que consomme un Américain en une semaine. Pourtant, l'Afrique regorge de richesses, mais comme l'écrit Sarkozy, «son drame est qu'elle n'est pas encore rentrée dans l'histoire». Pas plus Hegel que Victor Hugo n'ont donné crédit au passé de l'Afrique. Au contraire, ils ont donné un socle à l'idéologie des races supérieures et au devoir de civilisation cher à Jules Ferry. Mieux, à la conférence de Berlin en 1885, la curée de l'Afrique a autorisé le roi des Belges à avoir un territoire pour lui, l'actuel Congo, des deux côtés du fleuve, qui se déchire; les belligérants aidés par des puissances externes fascinées par les richesses. Nous allons, dans ce qui suit, lister les sept plaies purulentes.

La famine et le sida
Il n'est pas possible de lister tous les maux de l'Afrique, sinon d'en évoquer d'abord, les deux plus importants. La famine et le sida. Pour la famine, qui est toujours là à l'état endémique, ce sont des dizaines de milliers qui meurent chaque année de faim et qui subissent la malnutrition. Souvenons-nous qu'un plein de 4x4 de biocarburant à base de maïs détourné peut nourrir un Sahélien pendant un an, S'agissant du sida, pendant près de vingt ans écrit Claire Brisset, le sida a été considéré comme une maladie mortelle, sans échappatoire possible. (...) Mais ce panorama global masque des inégalités frappantes; inégalités géographiques, puisqu'elles concernent plus particulièrement certains pays du continent noir, et générationnelles, puisqu'elles touchent plus lourdement les enfants de ces mêmes pays, malgré les progrès constatés ailleurs. C'est en Afrique francophone que la lutte contre le sida prend du retard. (...) Selon M.Sidibé, ce retard tient notamment à l'histoire de l'épidémie qui s'est répandue à la faveur des déplacements des travailleurs des mines d'Afrique australe. (..) La violence favorise également la diffusion du virus: troubles civils, guerres, violence envers les femmes... Il faut désormais, en effet, considérer la lutte contre le sida comme une composante des combats en faveur des droits humains, et non plus seulement comme un enjeu de santé publique.» (1)

Les richesses minières et l'accaparement des terres.
Nous avons traité dans une précédente contribution du grabbing des terres. On connaît déjà le pillage des matières premières du sol et du sous-sol de l'Afrique, notamment l'énergie et les métaux rares comme le coltran que l'on utilise dans les technologie de la communication (ordinateur, téléphones mobiles...). Ce coltran est revendu cent fois son prix par des intermédiaires sans loi ni foi à des multinationales occidentales très discrètes sur cette nouvelle traite autrement plus abjecte que la traite historique de ces mêmes civilisateurs en terre de conquête et d'évangélisation de ces peuplades barbares qui devaient obligatoirement être touchés par l'Evangile au nom de la «règle des trois C». Christianisation, Commerce, Colonisation. (...) L'accaparement des terres agricoles en Afrique par des Etats étrangers et des multinationales a été plusieurs fois dénoncé, notamment en février 2011, à Dakar, à l'occasion du Forum social mondial, par l'ONG Actionaid.(2)
Cinquante ans après, l'Afrique tend toujours la main. C'est le continent de toutes les calamités, à la fois naturelles, mais surtout du fait de l'homme. Paradoxalement, on n'arrête pas d'annoncer la richesse de ce pays dans une conjoncture de plus en plus marquée par la raréfaction des matières premières de toute sorte. Mais pas seulement, c'est aussi l'énergie et les anciennes puissances coloniales (Grande-Bretagne, France, et à un degré moindre, le Portugal) ne veulent surtout pas lâcher leur proie. De nouveaux pays et non des moindres s'intéressent, citons naturellement les Etats-Unis, qui s'imposent notamment en mettant un commandement - l'Africom - pour gérer l'Afrique à partir de bases à demeure, mais aussi la Chine qui a une stratégie de softpower, l'Inde et le Japon dont l'aide au développement avoisine les 2 milliards de dollars. Ceci étant dit, le niveau de cette aide au développement fixé à 0,7% du PIB par les pays développés, n'a jamais été atteint. De plus, chaque pays conditionne cette aide à un achat exclusif dans ce pays tout en amalgamant différentes aumônes sous ce vocable.
On apprend dans ce cadre que le Japon sollicite «le bras armé» de la France pour ouvrir des marchés en Afrique: «(...) La France apportera dans ce domaine son expertise et ses moyens en matière de lutte contre le terrorisme. La récente prise d'otages d'In Amenas, dans laquelle ont péri des ressortissants japonais, est en effet, venue rappeler aux entreprises nippones les raisons de leurs réticences à s'implanter sur le continent. «La France et le Japon ont des intérêts communs en Afrique: que le continent soit stable et devienne un partenaire économique fiable, doté d'une bonne gouvernance, analyse (...). Les Français ont des connaissances de terrain et sont bien intégrés dans les sociétés africaines dans certains pays francophones. La France est une puissance dominante dans cette région, elle a des troupes sur place et des bases militaires. Le Japon, en revanche, a peu d'informations sur les groupes comme Aqmi [Al Qaîda au Maghreb islamique].» (3)

Le refus de l'alternance et les régimes dynastiques
Avec sa lucidité particulière, Aimé Césaire a été l'un des premiers, sinon le premier à parler de l'Afrique postindépendance. Il écrivait notamment: «La lutte pour l'indépendance c'est l'épopée, l'indépendance acquise c'est la tragédie.» «Le grand succès des ennemis de l'Afrique, écrivait pour sa part, Frantz Fanon, c'est d'avoir corrompu les Africains eux-mêmes.» L'alternance se fait en Afrique, soit par l'émeute, soit par la maladie. Justement, l'un des grands malheurs de l'Afrique est dû aussi à des dirigeants qui perpétuent l'ordre colonial à leur profit, tout en prenant la sage précaution d'être adoubés par leurs anciens maîtres. La moyenne d'accaparement du pouvoir dépasse très souvent la dizaine d'années. Quand le potentat passe la main, c'est au profit de leur famille. C'est une nouvelle forme d'asservissement à distance où l'Africain travaille pour d'autres, mais est incapable de subvenir à ses besoins. Serait-ce une malédiction?

Les ingérences occidentales continuelles
Qu'on se le dise, les Occidentaux et même les nouveaux pays émergents n'ont aucun état d'âme à recoloniser, à distance, les anciens pays, ce qui compte est que le pillage soit permis et tous les slogans des droits de l'homme ne sont que de la poudre aux yeux.Hervé Amani sociologue, nous décrit les malheurs de l'Afrique du fait du néocolonialisme «Le grand dessein des intérêts impérialistes est de renforcer le colonialisme et le néocolonialisme et nous nous tromperons nous-mêmes de la façon la plus cruelle, si nous devons considérer que les actions des Occidentaux sont distinctes et sont sans rapport entre elles», avait prédit N'Krumah. (...) N'Krumah n'a pas été suivi par ses pairs. Pour le malheur des Africains, des chefs d'État dont l'idéologie était la longévité au pouvoir, ont prêché le nationalisme étriqué et ont suivi les démons de la division. En 2013, soit cinquante ans après le discours de N'Krumah, l'Union africaine est encore en gestation.» Hervé Amani déroule ensuite le catalogue macabre des violences subies par l'Afrique: «Olympio au Togo, Yaméogo en Haute Volta, Ahomadégbé au Benin, Hamani Diori au Niger, Modibo Kéïta (photo) au Mali... ont subi des coups d'État; Sankara a été assassiné... Leur crime, après N'Krumah, avoir défendu l'intérêt de leur pays, la dignité de l'Afrique. Le colonel Kadhafi a été l'artisan acharné de la mise en oeuvre de l'Union africaine. Il avait engagé le financement de grands projets tels que préconisés par N'Krumah. Le Guide a été assassiné par les puissances occidentales sur le mobile fallacieux de génocide du peuple. Parmi les dirigeants de l'époque qui se sont opposés à l'esprit d'Unité africaine de N'Krumah, il y a le président Houphouët- Boigny de la Côte d'Ivoire. C'est un fait. Sa longévité est certainement le fruit d'un asservissement aux puissances coloniales. (...) Si nous nous réjouissons de ce qui est advenu de Kadhafi, de Gbagbo, de N'Krumah, nous nous trompons de façon cruelle. Le parachutage par la force militaire de valets ne sert que les intérêts de la puissance de tutelle et d'une ploutocratie. L'auteur conclut: «L'Afrique doit s'unir parce que notre évolution économique exige la fin de la domination colonialiste; or chaque État sera impuissant face aux impérialistes. Répétons le: «...Nous nous tromperons nous-mêmes de la façon la plus cruelle, si nous devons considérer que les actes des Occidentaux sont distincts et sont sans rapport entre elles», avait prédit N'Krumah»(4).
Dans cet ordre, deux forces d'action rapides mises en place par les Occidentaux ont pour but d'asseoir le statu quo. Au plus fort de la France-Afrique, le président français François Hollande invité à la zerda, a prévenu que «ce sont les Africains qui, demain, devront assurer la sécurité de leur continent», même si «la France sera toujours à leurs côtés».

La corruption
Entre 1980 et 2009, 1 350 milliards de dollars de flux financiers illicites en provenance d'Afrique ont étés transférés à l'étranger. Selon un rapport de la BAD, l'Afrique du Nord totalise 415,6 milliards de dollars de transferts illicites durant cette période, Ces sorties frauduleuses d'argent ont concerné, dans la région nord-africaine, en premier lieu l'Egypte, suivie en seconde position par l'Algérie et enfin la Libye. L'argent est le plus souvent transféré frauduleusement dans les paradis fiscaux, mais également dans de nombreux pays européens, aux Etats-Unis et dans d'autres régions du monde. «La fuite des ressources hors de l'Afrique au cours des trente dernières années, environ le PIB actuel de l'Afrique, freine le décollage du continent», selon Mthuli Ncube, économiste en chef et vice-président de la BAD. «L'idée reçue a toujours été que l'Occident injecte de l'argent en Afrique grâce à l'aide étrangère et aux autres flux de capitaux du secteur privé, sans recevoir grand-chose en retour. Notre rapport inverse le raisonnement: l'Afrique est en situation de créancier net par rapport au reste du monde depuis des décennies», déclare Raymond Baker, directeur du centre de recherche et de défense GFI, basé à Washington. (;..) (5)

Le manque de vision de l'avenir
Devant toutes ces avanies, que pense-t-on que l'Afrique fait? Coordonne-t-elle en vue d'une sécurité alimentaire? En vue d'une médecine de qualité? Etudie-t-elle un développement endogène? Demande-t-elle qu'on la laisse en paix en alimentant en armes des belligérants ou en soutenant des tyrans qui refusent l'alternance? Rien de tout cela, elle décide de mettre en place une force d'action rapide!! avec les armes des occidentaux pour justement maintenir en place les tyrans adoubés et la phrase de Chirac prend toute sa signification quand il déclare: «Il faut soutenir les dictatures, sinon ils ne feraient pas d'élection» sous-entendu quel que soit le résultat, l'essentiel est qu'elles se tiennent. Les rodomontades ont de beaux jours devant elles. L'Afrique «colosse avec un sabre nain» veut avoir sa force d'action rapide sur le modèle de la française. Souvenons-nous de la cacophonie des pays de l'Afrique de l'Ouest réunis au sein de la Cdao organisme docilisant pour le compte de la France les présidents d'opérette. «Les dirigeants africains réunis en sommet à Addis-Abeba ont décidé de créer une force de réaction rapide chargée d'intervenir dans les conflits sur le continent, déclare le président en exercice de l'Union africaine.» (6)
Le ridicule ne tue plus.

Les conflits à venir
C'est un fait durant ce cinquantenaire l'Afrique n'a jamais connu la paix du fait des interférences des anciennes puissances coloniales de la rareté des matières premières dont l'Afrique regorge et de l'apparition de nouveaux acteurs qui font à l'Afrique des propositions qu'elle ne peut pas refuser. Parmi ces conflits du futur, la prochaine guerre de l'eau. «L'Ethiopie, le Kenya, l'Ouganda, le Burundi, le Rwanda et la Tanzanie sont depuis 2010, signataires d'un nouveau traité du partage des eaux du Nil. Ce texte remet en cause un précédent traité qui datait de 1929, amendé en 1959 par l'Egypte et le Soudan. Ce premier traité de partage accordait la part du lion à l'Egypte et au Soudan, qui à eux seuls jouissaient d'environ 90% des eaux du Nil. (...) L'Ethiopie a lancé en avril 2011 le chantier de son Grand barrage du Millénaire. Il produirait plus de 5000 mégawatts, retiendrait près de 63 milliards de m3 d'eau et deviendrait le premier barrage d'Afrique. (...)» (7)
Aux dernières nouvelles, le ministère des Affaires étrangères égyptien a convoqué l'ambassadeur éthiopien alors qu'aucun accord n'a encore été trouvé entre l'Egypte, l'Ethiopie et le Soudan concernant la gestion des eaux du Nil. Les travaux ont commencé mardi 28 mai. Le barrage coûtera 3,2 mds. Sa construction nécessite d'assécher et de dévier le lit naturel du Nil Bleu. A plusieurs reprises déjà, Egypte et Ethiopie ont frôlé l'affrontement direct à cause de cette question cruciale pour les deux pays. (Cool
La CPI est-elle raciste? La Cour pénale internationale (CPI) mène une «sorte de chasse raciale» en ne poursuivant que des Africains, a affirmé, lundi, le président en exercice de l'Union africaine (UA), le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn. Pour rappel, les Etats-Unis n'ont toujours pas signé le traité de Rome créant la CPI du fait que la Constitution américaine interdit que les Américains soient jugés par d'autres pays Quant à l'Algérie, elle joue au mécène, elle vient d'annuler pour 900 millions pour assumer pleinement son engagement en faveur de la promotion économique et sociale du continent. On l'aura compris, c'est un tonneau des Danaïdes avec en prime une ingratitude de ces pays qui fait qu'il n'y aura aucun retour sur investissement ni politique ni économique. Avec 900 millions de dollars. C'est 10 universités de top niveau....
Par Pr Chems Eddine CHITOUR

1. Claire Brisset http://www.monde-diplomatique.fr/2013/06/BRISSET/49201
2. Chitour:http://www.legrandsoir.info/l-afrique-nourrit-les-autres-le-grabbing-des-terres.html
3. Emilie Guyonnet, http://www.monde-diplomatique.fr/2013/06/GUYONNET/49208
4. Hervé Amani http://www.legrandsoir.info/50e-anniversaire-de-l-ua-l-unite-africaine-a-l-epreuve-des-africains.html 29 mai 2013
5. Zhor Hadjam Transfert illégal de capitaux en Afrique du Nord. L'Algérie talonne l'Egypte El Watan 30 05 2013.
6. Aniss Z. Sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba des pays veulent une force africaine de réaction rapide El Watan le 28.05.2013
7. Gaëlle Laleixhttp://www.slateafrique.com/2161/tensions-eau-bassin-du-nil 29 05 2011
8. http://www.econostrum.info/Le-Nil-provoque-des-tensions-entre-l-Egypte-et-l Ethiopie_a14783.htmlLES HUIT PLAIES DE L'AFRIQUE :Cinquante ans d'errance... LogoL
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MessageSujet: Re: LES HUIT PLAIES DE L'AFRIQUE :Cinquante ans d'errance...   LES HUIT PLAIES DE L'AFRIQUE :Cinquante ans d'errance... Icon_minitimeMar 4 Juin - 11:34

Merci pour le partage tikka." Résumé du livre "Destruction massive" de Jean Ziegler:
L’état de la faim dans le monde et des moyens de l'éradiquer par celui qui fut, pendant près de dix ans, en charge du dossier auprès du Secrétaire général de l'ONU. Toutes les trois secondes, un enfant de moins de dix ans meurt de malnutrition, tandis que des dizaines de millions d'autres, et leurs parents avec eux, souffrent de la faim et de ses terribles conséquences physiques et psychologiques. Et pourtant, nous le savons aussi, l'agriculture d’'aujourd'’hui serait en mesure de nourrir 12 milliards d'êtres humains. Nulle fatalité, donc. Mais comment en sortir ? D'abord, prendre conscience des dimensions exactes du problème : un état des lieux documenté, mais vibrant de la connaissance du terrain, ouvre le livre. Comprendre ensuite les raisons de l'échec des formidables moyens mis en œuvre depuis la Deuxième Guerre mondiale pour éradiquer la faim. Puis identifier les ennemis du droit à l'alimentation. Enfin, bien comprendre les deux grands mécanismes à travers lesquels progresse la faim aujourd'hui : la production d'’agro-carburants et la spéculation sur les biens agricoles. Mais l'espoir est là, qui s'incarne dans le travail quotidien de ceux qui, ici et là, dans les zones dévastées, occupent les terres et imposent le droit à l'alimentation à l'ordre du monde. Comme toujours, avec Jean Ziegler, la souffrance a un visage, l'oppression un nom, et les mécanismes à l'oeuvre sont saisis dans leur application concrète. Un livre d'espoir et de mobilisation des consciences.

Rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l'alimentation de 2000 à 2008, Jean Ziegler est aujourd'hui vice-président du comité consultatif du Conseil des droits de l'homme de l' O.N.U. Professeur émérite de sociologie à l'Université de Genève, il a consacré l'essentiel de son œuvre à dénoncer les mécanismes d'assujettissement des peuples du monde. Récemment : L'Empire de la honte(2005) et La Haine de l'Occident(2008).
Que la consommation d'énergie fossile doive être réduite rapidement et massivement, cela ne fait aucun doute. pourtant, la solution ne réside pas dans les agro carburants, mais bien plutôt dans les économies d'énergie et dans les énergies alternatives propres, telles les éoliennes et l'énergie solaire.
Sur une planète où toutes les cinq secondes un enfant de moins de dix ans meurt de faim, détourner les cultures vivrières et brûler de la nourriture en guise de carburant constituent un crime contre l'humanité.


Extrait du livre (les seigneurs du crime) : Les grands "parrains" avancent masqués.
Ils détestent s'exposer à la lumière du jour. Le crépuscule est leur monde.
Ils n'apparaissent que rarement dans un prétoire. Peu de juges recueillent leurs mensonges.
A part quelques initiés, personne ne connaît leur nom véritable.
Ils sont sans visage.
Bénéficiant d'identités nombreuses et variées, ils mènent les existences en apparence les plus honorables, parfois les plus prestigieuses.
Ils ne tuent jamais de leurs propres mains, ni n'adressent directement la parole aux milliers de soldats qu'ils commandent. Ils dirigent d'immenses empires dans l'ombre.
Ils sont des énigmes drapées de mystère...
(extrait du volume paru aux éditions "Points" en 2007)
" 1.

1. http://www.babelio.com/livres/Ziegler-Destruction-massive--Geopolitique-de-la-faim/324116

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