Thamurth Ith Yaala
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 confreries religieuses..suite

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tikka
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MessageSujet: confreries religieuses..suite   confreries religieuses..suite Icon_minitimeLun 25 Aoû - 12:56

étranges auxquelles ils se livrent. Ils mangent, dit-on, impunément du poison, guérissent les piqûres des bêtes venimeuses, broient du verre dans leur bouche, marchent sur des tisons enflammés, manient le fer chauffé au rouge, etc. Ils sont les seuls à se servir de tambours de basque et de timbales.

Ordre des Kadria ou de Sidi Abd el-Kader el-Djilani. - Abd el-Kader el-Djilani ou el-Ghilani, est le plus grand saint de l'islam.

« Le centre de cet ordre est à Bagdad où il fut fondé vers 1165; nul n'a plus d'adhérents, soit dans le Sahara, soit dans le monde musulman tout entier. Tous les princes musulmans s'honorent d'en être membres ¹. Ses doctrines sont remarquables par leur esprit de tolérance et de charité. » Il y a lieu de croire que ses khouan sont des agents très actifs de la propagande islamique, et qu'ils reçoivent, le cas échéant, le mot d'ordre de Constantinople même.

Ses sectateurs sont nombreux au Touat, au Gourara, dans l'oued Messaoura, dans toute l'Algérie, où ses koubbas sont innombrables.

C'est un nègre d'une zaouïa de cet ordre qui désigna, dit-on, Abd el-Kader, deuxième fils de Mahi ed-Din, comme sultan de l'Ouest, en 1828.

Les ordres de Moulaï Taïeb, de Tedjini, et d'Abd er-Rahman sont les plus répandus en Algérie. Leurs chefs vivent en bons termes avec l'autorité française. Ils peuvent être des auxiliaires précieux contre la propagande des mokaddems de l'ordre de Senousi; celui-ci est radicalement hostile, fort dangereux, et se donne pour mission. l'expulsion. des Français et le rétablissement de l'imâmat arabe.

¹ Sabatier; La question du Sud-Ouest. Alger, 1881.

[img]http://i58.

Ordre de Sidi Moulaï Taïeb. - Fondé au Maroc en 1678, par un des membres de la famille impériale, Moulaï ed-Dris.
Son chef, el-Hadj Abd es-Selam, a sa résidence ordinaire à Tanger. Son frère habite Ouezzan, où se trouve la zaouïa mère. Il se montre actuellement assez sympathique aux Français, qui l'ont reçu d'ailleurs avec de grands honneurs dans un voyage qu'il a fait, il y a quelques années, à Oran et à Alger, et qui permettent à ses mokaddems de venir percevoir les ziaras dans les tribus algériennes, où il a de nombreux adhérents. Depuis 1883 il jouit au Maroc des prérogatives de protégé français. Il a épousé une dame anglaise. Il est regardé comme le premier personnage du Maroc après l'empereur.

Lorsqu'un nouveau souverain monte sur le trône, il doit recevoir une sorte d'investiture du chérif d'Ouezzan. Par suite d'un pacte ancien, la famille de Moulaï Taïeb ne doit pas monter sur le trône; sa devise est : " Personne de nous n'aura l'empire, mais personne ne l'aura sans nous. "

Son influence est très grande dans toute l'Algérie, dans le Tafilalet, dans l'Adrar, dans le Haut-Sénégal. Il existe une zaouïa importante à Tamentit, dans le Touat.
On reconnaît son chapelet à un anneau de cuivre.

Ordre de Sidi Ahmed Tedjini. - Fondé en 1781. La zaouïa centrale et le tombeau du marabout ancêtre se trouvent, comme nous l'avons dit, à Aïn Madhi, oasis située au pied méridional du Djebel-Amour, à 50 kilomètres à l'ouest de Laghouat.
Cet ordre a été autrefois très puissant, et son influence religieuse, bien que diminuée, est encore grande dans toute l'Afrique du Nord ¹. La plupart des Tunisiens et la famille du bey sont ses serviteurs religieux. Ahmadou, le roi de Ségou,

¹ Il existe des zaouïas de l'ordre à Tichit dans le Taganet, à Chinguit dans l'Adrar (Sabatier, La question du Sud-Ouest, Alger, 1881).
En 1883, Sidi Ahmed était en correspondance avec Ahmadou, auquel il avait écrit au sujet du massacre de la mission Flatters.
sur le Niger, porte le chapelet de l'ordre et entretient des relations avec Aïn Madhi. Les Toucouleurs des rives du Sénégal y sont affiliés, ainsi qu'une partie des Touareg.

Il s'est fondé à Temassin, dans l'Oued-Righ, une zaouïa de l'ordre, devenue aussi puissante que la zaouïa d'Aïn Madhi et qui tend à s'en rendre indépendante; elle est gérée par un des membres de la famille, mais elle porte néanmoins grand ombrage à Aïn Madhi.

Cet ordre a été en luttes armées avec les Turcs; « non seulement il leur avait résisté, mais il était venu leur livrer bataille sous les murs de Mascara. Les Tedjâna furent défaits, et la tête de Si Ahmed Tedjini, apportée aux pieds du bey Hassan, fut payée 500 pièces d'or ¹ ». Plus tard, Abd el-Kader n'ayant pu les attacher à sa cause, attaqua le ksar d'Aïn Madhi. Il dut en faire le siège, et, après une résistance qui dura neuf mois, le ksar ne fut pris que par trahison.

L'ordre professe actuellement que Dieu, ayant donné l'Algérie aux Français, il est permis de vivre avec eux et qu'il ne faut pas les combattre. Les bonnes dispositions du chef de l'ordre se sont manifestées en plusieurs circonstances. M. Duveyrier, lors de son voyage dans le Sahara, avait reçu, des mains du marabout, le chapelet comme sauvegarde. Plus récemment, lors de l'expédition du colonel Flatters, un mokaddem accompagnait la mission pour la protéger. On sait que cette assistance fut malheureusement inefficace contre les Touareg, qui obéissaient, sans doute, à l'impulsion des Senousiâ. Le mokaddem fut également massacré.

Le chef de l'ordre est (1890) Sidi Ahmed, homme d'une cinquantaine d'années. L'autorité française, se méfiant de son attitude, l'avait fait venir en France en 1871. Il y épousa morganatiquement une femme française qui l'a suivi en Algérie. Cette alliance, des dissensions de famille, d'autres causes, l'ont déconsidéré vis-à-vis des Arabes. Son prestige personnel est fort diminué, mais l'attachement des Arabes à leurs traditions

¹ Gourgeot, Situation politique de l'Algérie en 1882.SUITE...[url=https://servimg.com/view/12783329/84]confreries religieuses..suite Touris11
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