Thamurth Ith Yaala
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 confreries religieuses..suite

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tikka
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MessageSujet: confreries religieuses..suite   confreries religieuses..suite Icon_minitimeMer 27 Aoû - 17:27

Abd er-Rahman avait été le patron de Sidi Cheikh, et ses descendants viennent, chaque année, recevoir à el-Abiod une ziara traditionnelle : un tapis, un chameau, et une négresse ¹.

Sidi Cheikh eut une nombreuse postérité. Son fils aîné : Hadj Bahout, est le premier chef de la branche des Cheraga.
Hadj Abd el-Hakem, le frère du précédent, est le père de Bahout el Hadj, le premier chef des Gharaba.
Tous deux ont leur tombeau à el-Abiod.

Une lutte s'étant engagée entre les descendants d'el-Hadj Bahout et de Bahout el-Hadj pour le partage des richesses accumulées à cette zaouïa, les habitants du ksar de l'est entamèrent les premières hostilités contre ceux du ksar de l'ouest. Toute la tribu prit les armes et se divisa, dès ce moment, en Cheraga et Gharaba. Ceux-ci, moins nombreux, furent battus et se retirèrent du côté de Figuig. Depuis cette époque, les Cheraga ont toujours eu une supériorité marquée; mais les Gharaba ont également une zaouïa à el-Abiod.

Quelques renseignements sur les personnalités marquantes de ces familles peuvent être intéressants.

Les Cheraga ont eu pour chef Sidi Hamza, notre kalifa; on lui avait constitué un grand commandement qui s'étendait de Géryville à Ouargla; il est mort du choléra à Alger en 1861 ; il a eu sept fils.





Sidi Hamza, né en 1860, a passé quelque temps au collège d'Alger; il est l'héritier légitime de l'influence religieuse de la famille. C'est lui qui, selon les idées arabes, possède la baraka, c'est-à-dire la bénédiction de Dieu ; mais cette autorité, toute spirituelle, est tenue en échec par celle dont jouit son oncle, Si Kaddour, le chef militaire reconnu des Cheraga. Il était à Géryville en 1878 et sollicitait la succession de son père lorsque les instigations de Bou Amama le décidèrent à s'enfuir. C'est avec lui qu'ont eu lieu, en 1883, les négociations, à la suite desquelles les tentes des dissidents furent autorisées à rentrer.

Si Kaddour a lui-même fait sa soumission au mois de mars 1884 à Brézina. C'est actuellement l'aîné de la branche des Cheraga.

Les Gharaba ont eu pour chef Sidi Cheikh ben et-Taïeb, vieillard vénéré, avec lequel la France avait de bonnes relations; il est mort en 1870 et il est enterré à Figuig. Il a eu sept fils.

Son successeur a été son quatrième fils, Sidi Mamar, qui a été tué en 1874, au combat de Mefich.

L'autorité religieuse est passée aux mains de Sidi Allal, frère du précédent, cinquième fils de Sidi Cheikh, né en 1857, chef officiel actuel des Gharaba; mais son cousin, Si Sliman ben Kaddour, fils du troisième frère de Sidi Cheikh, est actuellement le chef militaire, et jouit d'un prestige et d'une autorité supérieurs à la sienne.

Bou Amama, c'est-à-dire l'homme au turban, surnom autrefois donné déjà à Sidi Cheikh lui-même, appartient à la famille des Cheraga. Il est de la postérité de Sidi Tadj, l'un des dix-huit fils de Sidi Cheikh. Il est né à Figuig vers 1840. Il n'a d'ailleurs qu'une situation personnelle peu considérée dans l'aristocratie des Oulad Sidi Cheikh. Il est venu s'établir vers 1875, avec sa famille, à Moghar Tahtani, où il fonda une zaouïa. D'une instruction médiocre, mais d'une grande ferveur religieuse, il acquit rapidement un certain prestige qu'il

Sidi Hamza, notre khalifa, mort du mort du choléra en 1861, a eu pour fils ............ 1. Bou Beker, mort à notre service en 1862 1. Hamza.
2. Mohammed.
3. Bou Beker.
2. Sliman, chef de la révolte de 1864, tué à khalifa, mort du Aïoun bou Beker (affairé Beauprêtre).
3. Mohammed, mort de ses blessures en 1865.
4. Ahmed, mort du choléra en 1867.
5. Kaddour ben Hamza, fils d'une négresse, chef militaire des Cheraga.
6. Ed-Din.
7. Abd el-Kader.

¹ Gourgeot, lac. cit.

Sidi Hamza, né en 1860, a passé quelque temps au collège d'Alger; il est l'héritier légitime de l'influence religieuse de la famille. C'est lui qui, selon les idées arabes, possède la baraka, c'est-à-dire la bénédiction de Dieu ; mais cette autorité, toute spirituelle, est tenue en échec par celle dont jouit son oncle, Si Kaddour, le chef militaire reconnu des Cheraga. Il était à Géryville en 1878 et sollicitait la succession de son père lorsque les instigations de Bou Amama le décidèrent à s'enfuir. C'est avec lui qu'ont eu lieu, en 1883, les négociations, à la suite desquelles les tentes des dissidents furent autorisées à rentrer.

Si Kaddour a lui-même fait sa soumission au mois de mars 1884 à Brézina. C'est actuellement l'aîné de la branche des Cheraga.

Les Gharaba ont eu pour chef Sidi Cheikh ben et-Taïeb, vieillard vénéré, avec lequel la France avait de bonnes relations; il est mort en 1870 et il est enterré à Figuig. Il a eu sept fils.

Son successeur a été son quatrième fils, Sidi Mamar, qui a été tué en 1874, au combat de Mefich.

L'autorité religieuse est passée aux mains de Sidi Allal, frère du précédent, cinquième fils de Sidi Cheikh, né en 1857, chef officiel actuel des Gharaba; mais son cousin, Si Sliman ben Kaddour, fils du troisième frère de Sidi Cheikh, est actuellement le chef militaire, et jouit d'un prestige et d'une autorité supérieurs à la sienne.

Bou Amama, c'est-à-dire l'homme au turban, surnom autrefois donné déjà à Sidi Cheikh lui-même, appartient à la famille des Cheraga. Il est de la postérité de Sidi Tadj, l'un des dix-huit fils de Sidi Cheikh. Il est né à Figuig vers 1840. Il n'a d'ailleurs qu'une situation personnelle peu considérée dans l'aristocratie des Oulad Sidi Cheikh. Il est venu s'établir vers 1875, avec sa famille, à Moghar Tahtani, où il fonda une zaouïa. D'une instruction médiocre, mais d'une grande ferveur religieuse, il acquit rapidement un certain prestige qu'il sut habilement augmenter, dit-on, par la pratique de jongleries et de ventriloquie ¹. Ses émissaires, parcourant les tribus du Sud-Oranais, ont préparé le soulèvement qui éclata en 1881. Il cherchait à réunir, pour un but commun, les tribus qu'affaiblissaient les rivalités religieuses ou les haines de sof; il enseignait que l'on pouvait prendre son chapelet sans être obligé de renoncer au chapelet de Moulay Taïeb, de Tedjini, ou d'autres, et manifestait ainsi un sens politique et une capacité de raisonnement assez rare chez les indigènes. Il entraîna la défection des Trafi, des Laghouat du Ksel, d'une partie des Harar, et des Rezaïna, etc. On a estimé à 6,000 tentes, c'est-à-dire à environ 25 ou 30,000 individus, le chiffre des dissidents qui, de gré ou de force, ont suivi la fortune de Bou Amama, pendant l'insurrection 2.

Depuis 1864, les Oulad Sidi Cheikh jouent un rôle considérable en Algérie. La postérité de Sidi Cheikh ne vit pas, en effet, concentrée autour de ses ksour ; on la retrouve par fractions compactes dans le Tell, dans la Tunisie, aux environs des oasis de Tozer et de Nefta, dans la vallée de l'oued Guir, chez les Douy Meniâ, chez les Beni Guil, à Goléa, au Gourara, au Tidikelt où deux de leurs fractions campent aux environs d'In-salah. Toutes ces fractions entretiennent des relations constantes. Les Arabes, dans leur style imagé, comparent cette famille à « un superbe palmier dont les racines et le tronc sont fixés au désert, mais dont les rameaux magnifiques s'étendent majestueusement sur le Tell ».

Les chefs actuels des Cheraga, tous remplis d'énergie, sont-ils réellement disposés à renoncer à la lutte? Nombreux,

¹ Statistique officielle de l'Algérie, 1882.
2 On se rendra compte de l'importance de ces défections en comparant les chiffres des recensements de 1881 et de 1882 dans le cercle de Géryville.
On comptait en........ 1881: 26,000 chameaux, 1882: 3,366
240,000 moutons, 38,000
L'impôt zekkat donnait, 212,000 francs, 31,000
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