Thamurth Ith Yaala
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 confreries religieuses..suite

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tikka
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MessageSujet: confreries religieuses..suite   confreries religieuses..suite Icon_minitimeMar 26 Aoû - 14:35

est assez puissant pour conserver encore à l'ordre, dont il est le chef, une influence considérable qu'il est de notre intérêt de ne pas laisser amoindrir. C'est un auxiliaire utile contre les Senousiâ, qui ne peuvent prospérer et grandir en Tunisie et dans le sud de l'Algérie qu'à la condition de désagréger les Tedjàna. Le chapelet de l'ordre porte un grain de corail.

Ordre de Sidi Mohammed ben Abd er-Rahman. - Fondé en 1793. Le fondateur de l'ordre, originaire de l'Algérie, avait longtemps étudié au Caire. On l'appelle aussi Bou Koubrin, c'est-à-dire des deux tombes, parce que, suivant la légende, son corps s'est dédoublé et qu'il repose à la fois à el-Hamma près d'Alger et dans sa koubba chez les Beni Ismaïl en Kabylie. Ce qui est vrai, c'est que son corps fut enlevé par les Arabes qui le transportèrent à el-Hamma.

Ses sectateurs sont fort nombreux dans toute l'Algérie, particulièrement en Kabylie et dans la province de Constantine. On compte en Algérie plus de 200 zaouïas. L'ordre a joui autrefois d'une grande importance politique; l'émir Abd el-Kader s'y était affilié. C'est en quelque sorte l'ordre national de l'Algérie. Il réunit sous la même bannière Kabyles et Arabes, et c'est le seul lien commun entre ces deux races.

Le cheikh de la partie kabyle, Si Aziz, a été interné à la Nouvelle-Calédonie après l'insurrection de 1871. Il s'en est évadé et vit à La Mecque, d'où peut se faire sentir encore son influence très hostile.

Cet ordre s'est partagé en quatre rameaux principaux dont les zaouïas sont : deux à Nefta près du Djerid, à Tolga dans le Zab, et à Cherfat el-Amel, près de Bousaâda.

Parmi les ordres moins importants, on peut encore citer :

Ordre de Sidi Ahmed ben Youcef. - Fondé en 1526. La koubba de son protecteur est à Miliana. Ses partisans sont nombreux dans le Tell, comme dans le Sahara, où ils ne nous ont jamais fait d'opposition.




Il existe une zaouïa importante au Gourara; l'oasis de Tiout en a également une dont l'influence s'étend sur les ksour du Sud-Oranais. Le chef, qui, nous servait fidèlement, a été assassiné en 1881, au moment de l'insurrection. On peut tirer un utile parti de l'appui de cet ordre contre les Oulad Sidi Cheikh, qui en sont les ennemis.
La tribu des Amour, ainsi que celles des Hamian Djembaâ et Chefaâ, reconnaissent son autorité religieuse.

Ordre de Sidi Mohammed ben Bouzian, surnommé Kendousi, le converti (au pluriel Kenadsa).- Fondé en 1732. Sa zaouïa principale est au Maroc, à l'est de Figuig, au ksar de Kenadsa. Le général Wimpfen l'a visitée en 1870 et a noué des relations amicales avec son chef, qui a, du reste, intérêt à ce que nous facilitions la perception de ses ziaras chez ses nombreux adhérents d'Algérie. Les opinions sont très partagées, sur les dispositions de cet ordre; mais, peu sympathique aux Oulad Sidi Cheikh, il doit, si on sait le manier, nous être de quelque utilité.
Les Douï_Menia, les Beni Guil, les Oulad Djerir, les Mahaïa, et les Angad sont, en grande partie, ses serviteurs.

Ordre des Cheikya. - Fondé en 1615. Les Oulad Sidi Cheikh prétendent descendre d'Abou Beker, le beau-père de Mahomet; ils vénèrent leur ancêtre Sidi Cheikh, saint personnage qui est mort au commencement du XVIIème siècle.

Sidi Cheikh avait acquis une grande réputation de sainteté. Son corps reposait à la zaouïa d'el-Abiod, qui était devenue un lieu de pèlerinage très fréquenté. Pendant l'insurrection de 1881, les restes du marabout furent enlevés par la colonne du colonel Négrier et transportés à Géryville. La koubba fut rasée. Elle a été reconstruite depuis et les ossements du marabout y ont été rapportés.

La zaouïa était administrée par une tribu de nègres, descendants d'esclaves affranchis par Sidi Cheikh, dont le dévouement à la famille est sans bornes, et dont le fanatisme dépasse celui de leurs maîtres. Ce sont eux qui parcourent

les tribus pour recueillir les ziaras. On peut donc les considérer comme de dangereux agents de propagande ¹.

Les tribus payent les ziaras avec plus ou moins de plaisir; elles désirent toutes, plus ou moins, ne pas se trouver à portée des marabouts et de leurs exactions; mais le respect religieux qu'ils inspirent est tel qu'elles se soumettent à tout ce qu'ils exigent d'elles plutôt que de réclamer la protection de l'autorité française contre leurs abus. Les Trafi, comme les Chambaâ, l'ont maintes fois déclaré eux-mêmes.

Bien que marabouts, les chefs des Oulad Sidi Cheikh reconnaissent la suprématie religieuse d'autres marabouts d'une réputation de sainteté supérieure à la leur. C'est ainsi qu'ils sont serviteurs de l'ordre de Sidi Abd er-Rahman, dont une koubba se trouve à une journée à l'ouest de Bou Kaïs au Maroc.

¹ Les principales, tribus soumises à l'influence religieuse des Oulad Sidi Cheikh sont :

Les Amour........................ Cercle d'Aflou.
Les Rezaigat....................... - id.
Les Oulad Moumen................. - id.
Les Laghouat du Ksel .............. - de Géryville.
Les Oulad Ziad............... - id.
Les Akerman...................... - id.
Les Trafi.......................... - id.
Les Harar......................... - de Frenda.
Les Angad........................ - de Sebdou.
Les Hamian........................ - d'el-Aricha.
Les Djafra......................... - de Saïda.
Les Rezaina................. - id.
Les Zenagra................... - de Boghar.
Les Beni Guil............ Au Maroc.
Les Mehaïa................. - id.
Les Douï Menia........... - id.
Les Oulad Djerir ............... - id.
Les Meharza Gharaba.,.......... Au Gourara.
Les Khenafsa Cheraga............... - id.
La grande tribu des Chambaâ du Sud de la province d'Alger.
(Spectateur militaire, sept. 82, capitaine Wachi.)...suite
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