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 L'Algérie face à la crise financière mondiale suite 3 partie et fin

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Guenzeti
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MessageSujet: L'Algérie face à la crise financière mondiale suite 3 partie et fin   L'Algérie face à la crise financière mondiale suite 3 partie et fin Icon_minitimeSam 15 Nov - 4:23

L'Algérie face à la crise financière mondiale

Les mesures prises ça et là par les autorités politiques et financières se résument entre autres aux actions suivantes :
1) Le remboursement par anticipation de la dette externe et la réduction de la dette interne.
Cette mesure s’est traduite par un niveau d’endettement public externe de l’ordre de 600 millions de dollars et une dette interne d’environ 670 milliards de DA. En effet, le paiement par anticipation (avant terme) opéré depuis 2004 au profit de l’ensemble des institutions financières multilatérales créancières, a entraîné une diminution très significative des versements au titre du service de la dette grâce aux économies sur le paiement des intérêts, des commissions et autres charges financières rattachées à tout crédit.
2) L’assainissement des banques publiques
L’assainissement des banques publiques lesquelles disposent actuellement des fonds propres assez conséquent permettant d’accompagner le processus de financement domestique de notre économie et d’éviter le recours au financement extérieur qui reste une source d’endettement et de transfert de revenus extérieurs. Y a-t-il une réelle volonté de lutter contre les scandales des banques corruption en Algérie ? Jamais, dans l’histoire du pays, autant d’argent n’a été détourné des banques publiques en un temps aussi court. Les scandales en cascade ont éclaboussé toutes les institutions financières. En plus de l’affaire de khalifa bank (affaire du siècle) ,
3) Investissement des réserves de change
Le placement des réserves de changes à 3% sur des actifs de l’État sous forme de Bon de Trésor. Les obligations du Trésor américain détenues par l’Algérie sont sécurisées, comme l’a affirmé le gouverneur de la Banque d’Algérie.
Une obligation est un titre représentatif d’une dette suite à un emprunt émis par une entreprise (cas de SONELGAZ) ou par l’Etat (cas des USA) ou l’appel public à l’épargne une opération réalisée par le défunt KASDI MERBAH alors Premier Ministre. En ce qui concerne les dollars détenus sous forme d’obligation du Trésor américain, ni leur valeur, ni la sécurité de leur détention ne sont garanties. Le gouvernement américain ne donne aucune garantie quant au maintien de sommes qui sont mises à sa disposition par les banques centrales étrangères.
Rien de sûr, selon M. Benachenhou. L’ancien ministre précise que les placements en obligations du trésor se font à perte . La dévaluation du dollar américain avait infligé de lourdes pertes à l’économie algérienne
L’Algérie pourrait avoir bien des difficultés à se faire restituer en temps voulu les 43 milliards de dollars qu’elle a placés dans les Bons du Trésor américain".
Certes l’Algérie pourra récupérer cet argent, mais elle affrontera un problème dans le cas où elle en aura besoin de manière urgente, notamment suite à une baisse inattendue du prix du pétrole.
Le risque signifie soit l’éventualité d’une incapacité de certaines banques étrangères à restituer les dépôts qui y ont été opérés par la Banque d’Algérie, soit l’incapacité de certains pays ou institutions financières internationales à rembourser les obligations qu’ils ont émises et que la Banque d’Algérie utilise comme moyen d’investissement des réserves de changes
L’énorme dette extérieure américaine, évaluée par les services du Trésor à plus de treize mille milliards de dollars, le déficit budgétaire pour l’année 2009, qui va crever le plafond des mille cents milliards de dollars lorsque la mesure de subventions des entreprises financières américaines sera mise en oeuvre, le déficit de la balance des comptes courants sont des indicateurs qui ne peuvent que constituer un danger pour les placements de l’Algérie. De plus, la crédibilité financière du gouvernement américain étant mise à mal par les événements actuels.
La crise des sub-primes qui a conduit à la faillite de plusieurs banques et le plan Bush de Paulson du système financier, mettent en danger l’argent des Algériens. Les analystes financiers se demandent si la cotation des obligations du Trésor américain ne doit pas être revue à la baisse, et vont même à estimer que ce sont des obligations à très haut risque -junk bonds. L’Algérie fait un placement à perte sous couvert de solidité de la crédibilité financière du débiteur.
4) Le rejet des Fonds souverains

Définition des Fonds souverains:

Les fonds souverains sont détenus ou contrôlés par des Etats. La plupart d'entre eux ont été créés à partir d'excédents commerciaux et l'accumulation de réserves de change. Leur but est avant tout de placer et de gérer de manière rentable des liquidités publiques qui ne font pas l'objet d'investissement dans leurs pays d'origine. Aujourd'hui, la stratégie des fonds souverains s’oriente de plus en plus vers des investissements financiers, la participation au capital d’entreprises occidentales voire leur prise de contrôle. Leurs choix se portent donc moins sur les bons du Trésor mais beaucoup plus sur les actions. Cette stratégie inquiète les gouvernements ne disposant pas de tels fonds : ils craignent que ces liquidités puissent servir des intérêts autres qu'économiques...

A l’heure actuelle, la plupart des pays émergents et les Etats pétroliers ont créé des fonds souverains. Le Ministre des finances a rejeté l’idée de création des fonds souverains malgré les pressions exercées par les Ministres coopérants (Chakib Khellil et Abdellatif Benachenhou). Il considère que ce genre de fonds s’oriente vers des activités avec un niveau de risque fort et l’Algérie n’est pas encore prête à transformer une partie de ses réserves de change, ou le fonds de régulation des recettes, en fonds souverain.

La gestion prudente des réserves de changes algériennes est très acceptable compte tenu du contexte actuel de crise financière mondiale qui a touché de nombreux fonds souverains. Toutefois, Il faut être actif dès maintenant pour mieux profiter des hausses à venir et des opportunités existantes actuellement qui sont intéressantes

Pour gérer un fonds souverain, l’Algérie a besoin, de gestionnaires de portefeuille, des analystes de risque et une banque d’affaires à moins de faire appel à des étrangers comme c’est le cas pour le fonds libyen que gèrent des Suisses .

L’Algérie n’a nullement besoin de créer un fonds souverain tel que suggéré par le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil d’autant plus que les réserves de change de l’Algérie ne sont pas si importantes pour plaider en faveur de la création d’un fonds souverain.

Le rejet de la création des fonds souverains ainsi que le retrait de la banque CPA du lot de privatisation (ouverture de capital) sont des décisions sages à mettre à l’actif du ministre des Finances, Karim Djoudi. Les banques intéressées par la participation dans le capital du CPA ont été touchées par la crise.

5) La non convertibilité totale du Dinar

Pour justifier les dévaluations successives du dinar, notamment la plus forte d’entre elle (40% en avril 1993), le FMI et les autorités algériennes avaient évoqué l’insuffisance des réserves de change, le déficit de la balance des paiements et la dette extérieure qui venait d’atteindre les 30 milliards de dollars

Maintenant que tous les voyants de l’économie sont au vert le dinar algérien, contre toute logique économique et financière, n’arrête pas de dégringoler. La logique voudrait en effet, que la valeur d’une monnaie traduise l’état des lieux d’un pays et que, par conséquence, mieux ce pays se porte économiquement, mieux devrait se porter sa monnaie.

Les questions qui se posent aujourd’hui sont les suivantes :

- Pour quelles raisons, la Banque d’Algérie tient elle à maintenir le dinar en situation de faiblesse ?
- La situation d’aisance financière que connaît actuellement l’Algérie est-elle, propice à
l’amélioration du degré de convertibilité de la monnaie nationale ?
- Pourquoi les pouvoirs publics continuent-ils à tolérer l’existence des marchés informels des devises ?

Le maintien d’autorité du dinar à un niveau bas s’explique par l’incitation des sociétés étrangères à investir en Algérie, stimuler les exportations hors hydrocarbures et par crainte de voir un dinar fort exacerbe les importations et pénalise les exportations .

L’absence de marché du change, l’interventionnisme de la Banque d’Algérie et les injonctions des autorités politiques (notamment depuis la révision de la loi sur la monnaie et le crédit) ont fait de la cotation du dinar par rapport aux devises, un acte beaucoup plus administratif qu’économique.

Actuellement tout semble être fait pour encourager les demandeurs de devises à s’adresser au marché parallèle. Plus de seize années après la promulgation de la loi sur la monnaie et le crédit, l’Algérie ne dispose toujours pas de l’authentique marché du change que la Banque d’Algérie devait mettre en place. Le marché interbancaire de change qui fait actuellement figure n’est en réalité qu’un espace artificiel créé par voie administrative par la Banque d’Algérie auquel il est du reste totalement assujetti aussi bien pour son encadrement que pour les cotations périodiques de devises.

6) La création d’une commission chargée de suivre l'évolution de la crise financière.

Cette commission présente, chaque semaine, des évaluations de la situation des marchés internationaux et ses répercussions sur l’économie nationale. Mais cette commission ne comprend pas de représentants des secteurs productifs en dehors du secteur des hydrocarbures
Par ailleurs, le marché financier domestique, hors banques, à savoir le marché des capitaux d’Alger (la bourse) est non encore intégré dans les systèmes internationaux, ce qui a fait le bonheur de l’économie nationale.

En réalité notre système bancaire est un système domestique. A la "Bourse" d’Alger, par exemple, les actifs financiers, émis pas les entités algériennes, sont souscrits principalement par les investisseurs nationaux. Si on avait une Bourse émergente, comme celle des pays du Golfe, où il y a une forte présence des investisseurs étrangers, la Bourse aurait automatiquement cédé sous l’effet de la crise.

De l’autre coté, nous avons des banques orientées vers les activités commerciales de détail. Elles accompagnent les opérateurs locaux et nationaux. Elles n’activent pas sur les marchés internationaux affectés par la crise financière. Elles n’ont pas souscrit à des titres présentant des risques élevés. Le système bancaire présente une surliquidité qui perdure depuis 2004 et qui s’élève actuellement à plus de 15 milliards de dollars. Il y a donc une forte trésorerie qui réduit, pour ne pas dire élimine, le risque de liquidité du système bancaire.

En dépit d’une déconnexion de l’Algérie du système financier international et des assurances des gouvernants, il n’en demeure pas moins que le pays aura à subir les effets de cette crise.

Avec un baril de pétrole qui se rapproche de 60 dollars, la période des vaches grasses s'achève pour les pays producteurs d'or noir. Surtout pour les Etats qui ont abondamment puisé dans les revenus pétroliers pour financer leur politique publique - parfois populiste - tout en équilibrant leur budget.

Les cours du pétrole connaissent une chute vertigineuse ces derniers jours. Le baril, qui avait atteint 147 dollars en juillet, est à son plus bas niveau en 17 mois. Il a chuté à moins de 60 dollars

L’Algérie n’échappe pas à cette situation. Le président de la République l’a déjà rappelé : le budget de l’État ne peut être soutenable qu’à un prix de 70 dollars le baril.

La chute des prix du pétrole qui se poursuit depuis quelques semaines fausse les calculs du gouvernement et inquiète fortement les milieux d'affaires. Le pays a entrepris en 2005 un vaste programme de construction et de modernisation de ses infrastructures de base, en s’appuyant sur l'argent du pétrole. Des experts algériens n’ont pas manqué de relever qu’avec un baril à moins de 70 dollars, plusieurs projets lancés ou à venir dans le cadre du Plan complémentaire de soutien à la croissance (PCSC) seraient compromis.

Le gouvernement, dans ses prévisions, s’est également montré trop optimiste. Un peu trop même : au début de l’été, le ministre de l’Energie Chakib Khelil voyait le pétrole à 200 dollars avant la fin de l’année. Moins de trois mois plus tard, le baril clôturait légèrement au-dessus des 60 dollars.

Le renforcement du dollar par rapport à l’euro n’atténue que faiblement le manque à gagner pour l’Algérie, dont il y a lieu de s’interroger sur leur capacité à prévenir une baisse vertigineuse des prix. Connaissant le poids de la facture alimentaire et le niveau des importations qui se chiffrent annuellement à plus de 30 milliards de dollars, on réalise l’urgence de relever les défis qui se posent.

Mais il est toujours utile de tirer la sonnette d'alarme avant qu'il ne soit trop tard. La situation actuelle nous interpelle pour freiner le gaspillage des ressources financières du pays. La dépense budgétaire doit également être rationalisée pour mettre un terme aux abus et aux programmations aléatoires. Je tiens à signaler que les retards dans la réalisation des programmes d’investissements publics ont déjà coûté, au Trésor public, d’importantes réévaluations.

Le gouvernement dépense des sommes faramineuses par an pour maintenir la paix sociale en subventionnant les produits alimentaires de base (blé, lait…) et le plus inquiétant, c’est que le recul des prix du brut intervient au moment où les importations de l'Algérie augmentent d'une façon vertigineuse.

Les importations algériennes constituées en partie de produits alimentaires et de médicaments . Pour tout dire, la facture d’importations globales du pays pour l’année 2009 serait de l’ordre de 34 milliards de dollars, selon les prévisions contenues dans la loi des finances 2009. Le taux d’inflation prévisionnel de 3,5% est en deçà de son niveau actuel (4,5%) et, en réalité, bien loin des niveaux effectifs qui doivent être supérieurs, dont une part importante serait même le fait d’importation du marché européen.

L’Algérie, par exemple, dont les exportations de pétrole et de gaz représentent quelque 98% de ses recettes en devises. Cette éventualité, comme nous le voyons, suffit donc à elle seule pour susciter toutes les angoisses tant notre économie reste dangereusement dépendante de la vente de cette ressource naturelle dont les prix se négocie sur des marchés internationaux.

Certains ne manquent pas d’évoquer aussi la baisse des investissements étrangers dans le pays, dont certains sont touchés de plein fouet par la crise, à l’image de certaines banques internationales qui ont des filiales en Algérie et même certains groupes qui ont vu leurs titres dégringoler ces derniers temps.


Toute critique à cette analyse est la bienvenue, surtout si elle peut éclairer davantage.

3 PARTIE ET FIN

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