Thamurth Ith Yaala
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 L'Algérie face à la crise financière mondiale suite 3 partie (3/3) ET FIN

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Guenzeti
Invité




L'Algérie face à la crise financière mondiale suite 3 partie (3/3) ET FIN Empty
MessageSujet: L'Algérie face à la crise financière mondiale suite 3 partie (3/3) ET FIN   L'Algérie face à la crise financière mondiale suite 3 partie (3/3) ET FIN Icon_minitimeDim 16 Nov - 23:21

L'Algérie face à la crise financière mondiale

6) La création d’une commission chargée de suivre l'évolution de la crise financière.
Cette commission présente, chaque semaine, des évaluations de la situation des marchés internationaux et ses répercussions sur l’économie nationale. Mais cette commission ne comprend pas de représentants des secteurs productifs en dehors du secteur des hydrocarbures

7) La Bourse

Par ailleurs, le marché financier domestique, hors banques, à savoir le marché des capitaux d’Alger (la bourse) est non encore intégré dans les systèmes internationaux, ce qui a fait le bonheur de l’économie nationale. Si on avait une Bourse émergente, comme celle des pays du Golfe, où il y a une forte présence des investisseurs étrangers, la Bourse aurait automatiquement cédé sous l’effet de la crise.

En réalité notre système bancaire est un système domestique. A la Bourse d’Alger, par exemple, les actifs financiers, émis pas les entités algériennes, sont souscrits principalement par les investisseurs nationaux.

De l’autre coté, nous avons des banques orientées vers les activités commerciales de détail. Elles accompagnent les opérateurs locaux et nationaux. Elles n’activent pas sur les marchés internationaux affectés par la crise financière. Elles n’ont pas souscrit à des titres présentant des risques élevés. Aussi, il y a lieu de signaler que le système bancaire présente une surliquidité qui perdure depuis 2004 et qui s’élève actuellement à plus de 15 milliards de dollars. Il y a donc une forte trésorerie qui réduit, pour ne pas dire élimine, le risque de liquidité du système bancaire.

En dépit d’une déconnexion de l’Algérie du système financier international et des assurances des gouvernants, il n’en demeure pas moins que le pays aura à subir les effets de cette crise.

La baisse des cours du pétrole et ses conséquences sur l’économie nationale

Avec un baril de pétrole qui se rapproche de 60 dollars, la période des vaches grasses s'achève pour les pays producteurs d'or noir. Surtout pour les Etats qui ont abondamment puisé dans les revenus pétroliers pour financer leur politique publique - parfois populiste - tout en équilibrant leur budget.

Les cours du pétrole connaissent une chute vertigineuse ces derniers jours. Le baril, qui avait atteint 147 dollars en juillet, est à son plus bas niveau en 17 mois. Il a chuté à moins de 60 dollars

L’Algérie n’échappe pas à cette situation. Le président de la République l’a déjà rappelé : le budget de l’État ne peut être soutenable qu’à un prix de 70 dollars le baril. La chute des prix du pétrole qui se poursuit depuis quelques semaines fausse les calculs du gouvernement et inquiète fortement les milieux d'affaires. Le pays a entrepris en 2005 un vaste programme de construction et de modernisation de ses infrastructures de base, en s’appuyant sur l'argent du pétrole. Des experts algériens n’ont pas manqué de relever qu’avec un baril à moins de 70 dollars, plusieurs projets lancés ou à venir dans le cadre du Plan complémentaire de soutien à la croissance (PCSC) seraient compromis. Le gouvernement, dans ses prévisions, s’est également montré trop optimiste. Un peu trop même : au début de l’été, le ministre de l’Energie et président de l’OPEP Chakib Khelil voyait le pétrole à 200 dollars avant la fin de l’année. Moins de trois mois plus tard, le baril clôturait légèrement au-dessus des 60 dollars.

Le renforcement du dollar par rapport à l’euro n’atténue que faiblement le manque à gagner pour l’Algérie, dont il y a lieu de s’interroger sur leur capacité à prévenir une baisse vertigineuse des prix. Connaissant le poids de la facture alimentaire et le niveau des importations qui se chiffrent annuellement à plus de 30 milliards de dollars, on réalise l’urgence de relever les défis qui se posent.

Mais il est toujours utile de tirer la sonnette d'alarme avant qu'il ne soit trop tard. La situation actuelle nous interpelle pour freiner le gaspillage des ressources financières du pays. La dépense budgétaire doit également être rationalisée pour mettre un terme aux abus et aux programmations aléatoires. Je tiens à signaler que les retards dans la réalisation des programmes d’investissements publics ont déjà coûté, au Trésor public, d’importantes réévaluations.

Le gouvernement dépense des sommes importantes par an pour maintenir la paix sociale en subventionnant les produits alimentaires de base (blé, lait…) et le plus inquiétant, c’est que le recul des prix du brut intervient au moment où les importations de l'Algérie augmentent d'une façon vertigineuse. Les importations algériennes constituées en partie de produits alimentaires et de médicaments. Pour tout dire, la facture d’importations globales du pays pour l’année 2009 serait de l’ordre de 34 milliards de dollars, selon les prévisions contenues dans la loi des finances 2009. Le taux d’inflation prévisionnel de 3,5% est en deçà de son niveau actuel (4,5%) et, en réalité, bien loin des niveaux effectifs qui doivent être supérieurs, dont une part importante serait même le fait d’importation du marché européen.

Voilà donc une conséquence pour le consommateur final qui verra son pouvoir d’achat chuter davantage à mesure que l’inflation est plus grande. Cette conséquence est pour sûr une donnée qui n’est pas pour atténuer l’inquiétude des ménages, alors que la crise mondiale menace de récession.

L’Algérie dont les exportations de pétrole et de gaz représentent quelque 98% de ses recettes en devises suffit largement donc à elle seule pour susciter toutes les angoisses tant notre économie reste dangereusement dépendante de la vente de cette ressource naturelle dont les prix se négocie sur des marchés internationaux.

L’impératif de prévoyance exige d’intégrer dans ses prévisions l’hypothèse la plus défavorable pour éviter toute mauvaise surprise. Tout récemment, la hausse des prix des produits alimentaires sur les marchés internationaux a affecté le pouvoir d’achat des citoyens, malgré les enveloppes dégagées par l’Etat pour la subvention des produits de première nécessité.
Certains ne manquent pas d’évoquer aussi la baisse des investissements étrangers dans le pays, dont certains sont touchés de plein fouet par la crise, à l’image de certaines banques internationales qui ont des filiales en Algérie et même certains groupes qui ont vu leurs titres dégringoler ces derniers temps.

CONCLUSION

Aujourd’hui, le défi qui attend le gouvernement algérien est de transformer ce potentiel financier en dynamique de création de richesses et en amélioration sensible et durable des conditions de vie des Algériens

Les réserves de change du pays dépassent les 133 milliards de dollars, soit plus de quatre ans d’importations. Une partie de ces réserves (42 milliards de dollars, soit 36% du PIB) est centralisée par l’Etat dans un Fonds spécial dit de Régulation des recettes (FRR). Le budget de l’Etat affiche désormais un excédent de l’ordre de 12,7% du PIB.
Malgré ces indicateurs, les conditions de vie des algériens ne s’améliorent guère de façon significative :

15% de la population active algérienne sont encore officiellement au chômage. Pis, parmi les chômeurs, deux sur trois sont des jeunes de moins de 30 ans.

Si l’on tient compte du seuil de pauvreté national de l’Algérie, ce sont 22,6% de la population qui vivent en dessous de ce seuil, soit un algérien sur quatre !


Toute critique à cette analyse est la bienvenue, surtout si elle peut éclairer davantage.

FIN

GUENZETIEN
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