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 L'Algérie face à la crise financière mondiale suite 3 partie (1/3)

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Guenzeti
Invité




L'Algérie face à la crise financière mondiale suite 3 partie (1/3) Empty
MessageSujet: L'Algérie face à la crise financière mondiale suite 3 partie (1/3)   L'Algérie face à la crise financière mondiale suite 3 partie (1/3) Icon_minitimeDim 16 Nov - 23:11

L'Algérie face à la crise financière mondiale

Un bref rappel :

Le séisme financier tire son origine de l'effondrement du marché du crédit hypothécaire américain. Il a détruit, en quelques mois plus de 4.000 milliards de dollars. Malgré l’intervention du Trésor US (une première dans le monde néolibéral) un effet dominos n’est pas à écarter : d’autres banques sont à leur tour menacées de faillite.

Certes les subprimes américains ont bien failli couler l'économie mondiale, mais certains analystes estiment que s’il n’y avait pas les subprimes, la crise aurait fait irruption dans un autre secteur en raison du niveau de l'endettement américain qui menace aujourd’hui la stabilité financière mondiale . Les Etats-Unis sont le pays le plus endetté de la planète. Le dépôt de bilan de la banque américaine Lehman Brothers, quatrième banque d’investissement aux Etats- Unis, a fait basculer les marchés financiers. Le montant cumulé des dettes de cette banque représente 613 milliards de dollars !

Les signaux alarmants s'accumulent également pour la croissance en zone euro et l'indice de confiance économique est à son plus bas niveau avec un recul plus fort que prévu. Cette «horrible» perte de confiance a engendré la chute de l’euro face au dollars malgré la baisse des taux de la Banque centrale européenne (BCE).

Les craintes d'un nouveau durcissement de la politique monétaire, les turbulences sur les marchés financiers et le ralentissement américain se ressentent, avec plusieurs mauvais indicateurs. En trois semaines et demie, Wall Street et les autres places boursières ont chuté de 25%. Ni la mise en œuvre de gigantesques plans de sauvetage bancaires, ni l’annonce de plans de relance économique massifs ou les appels au calme lancés par les dirigeants politiques et monétaires ne parviennent à enrayer la chute des bourses. Les investisseurs sont de plus en plus convaincus que l’économie mondiale n’échappera pas à une récession longue et douloureuse. Le risque d'une récession avant la fin de l'année n'est plus négligeable.

Sommes nous à la veille d'une crise mondiale ?

La chute de l’Union Soviétique puis l’incorporation, dans le marché mondial, de près de deux milliards de personnes d’Inde, de Chine et d’ex-URSS a puissamment stimulé le commerce mondial et agi comme un ballon d’oxygène pour le capitalisme.

Depuis quatre années, le monde entier a bénéficié de taux de croissance absolument honorable, même l’Afrique a enregistré des taux de croissance dépassant parfois 5% (cas de l’Algérie une croissance sans développement).

Néanmoins, les facteurs qui ont été à l’origine de la forte croissance mondiale sont en train de s’éteindre laissant place à un profond sentiment d’inquiétude.

Le dernier espoir qui subsistait, celui que les pays émergents résistent à la crise, est en train de s’envoler. En Chine, le marché immobilier donne des signes de craquement. Les fermetures d’usines se multiplient, les entreprises se trouvant privées de leurs débouchés dans les pays occidentaux. En Russie et dans tous les pays producteurs de pétrole, les revenus tirés des ventes de brut fondent au fur et à mesure que le prix du baril s’écroule.

RECISSION

Les prémices d’une récession de l’économie mondiale, conjuguées aux effets de cette crise financière, ont engendré, aujourd’hui, une baisse de l’activité économique dans un certain nombre de pays, une tension sur les marchés financiers, un renchérissement de coût de crédits, une réduction des liquidités et une instabilité sur le marché des changes.

Aujourd’hui, tous les ingrédients d’une récession sont réunis. Le cours du Brent est tombé à moins de 60 dollars, soit une baisse de plus de 55% en trois mois. La crise des subprimes dégénère en crise économique globale, qui menace les pays les plus faibles .La liste des pays en grande difficulté ne cesse de s’allonger (Islande, Ukraine, Pakistan, Argentine, Hongrie,etc.
S'il règne une atmosphère de panique sur les marchés financiers, c'est que la crise s'est étendue bien au-delà du subprime, à la fois au plan géographique et au travers des différentes catégories d'actifs financiers.

Aux Etats-Unis et en Europe, la contamination de «l’économie réelle» commence à se matérialiser. L’économie britannique a connu le recul le plus important depuis 1990. En Espagne, le taux de chômage est remonté à son plus haut niveau depuis quatre ans. En France, le climat des affaires est tombé à son plus bas niveau depuis 1993. Au Japon, la banque centrale est dans l’incapacité d’agir, son taux directeur se situant à 0,5%.

La récession est là en Europe et aux Etats-Unis. Et on peut craindre un ralentissement très, très fort aussi chez les pays émergents. Même la région du Golfe n'est pas épargnée par cette crise. En Arabie Saoudite, premier exportateur mondial du pétrole, le géant de la pétrochimie SABIC a annoncé que ses bénéfices devraient baisser. Du coup, l'action du groupe a plongé et entraîné la bourse saoudienne (la plus importante du monde arabe) dans le rouge. Aux Emirats Arabes Unis, c'est le secteur immobilier qui subit les foudres des investisseurs. Emaar a décidé de repousser son entrée en bourse, à Londres. Aux Koweit, la Gulf Bank, a annoncé de lourdes pertes et que sa cotation est suspendue. Cela confirme que même ces pays ne sont pas à l'abri, malgré les énormes revenus que leur procurent leurs exportations du pétrole.

Tous les secteurs sont touchés les plus exposés sont, dans l’ordre suivant : la banque, l’assurance, l’automobile, la construction, les mines et les grands magasins,

Le géant de l’industrie de l’automobile FORD est menacé de faillite, le français Renault va fermer ses usines en Europe de l’ouest, Volkswagen craint une traversée du désert.

Aux Etats-Unis, l'entreprise de livraison express DHL décide de supprimer 9 500 emplois supplémentaires, tandis qu'au Canada, l'équipementier Nortel annonce une réduction d'effectifs de 1 300 emplois et qu'en Autriche Telecom Austria souhaite supprimer 2 500 postes, Whirpool prévoit 5 000 suppressions d'emploi d'ici fin 2009, AMD, le fabricant de microprocesseurs, réduit de 3% de ses effectifs. Le groupe d'audiovisuel TF1 a révisé à la baisse son objectif d'évolution de son chiffre d'affaires consolidé pour l'exercice 2008 à environ - 6%, contre - 3% auparavant. Même Microsoft, dont l'effectif grandissait de 15% tous les ans, gèle peu à peu les embauches.

La crise économique qui n’est qu’à ses débuts a marqué un tournant inquiétant puisque le point critique a été atteint et pour la première fois, les épargnants prennent conscience que leur patrimoine ne se trouve pas totalement à l'abri

Quelles sont les conséquences pour la l’Algérie ?

En Algérie la crise on ne la ressent pas franchement au quotidien. Pour beaucoup des citoyens leur souci, c'est plutôt le pouvoir d'achat. La crise est suivie plutôt à travers les chaînes étrangères et certains quotidiens de la presse nationale. Pour l’ENTV tout va bien le grand spectacle est réservé à la révision de la constitution dans les couloires du club des pins.

La question qui se pose donc est celle de savoir quelles sont les conséquences qui peuvent être attendues sur l’économie algérienne.

Les milieux officiels ont réagi à commencer par le Chef du Gouvernement puis son Ministre des finances et enfin le Gouverneur de la Banque d’Algérie

Pour Ouyahia "Le système économique et financier algérien est à l'abri, aujourd'hui, dans 5 ans et dans 10 ans, de la crise financière mondiale dans ses composantes actuelles, tant que notre système n'a pas évolué et tant que notre Bourse n'est pas bien intégrée au marché financier international". Le chef du gouvernement a précisé également que les réserves placées à 3% au niveau du Trésor américain produiront 4,5 milliards de dollars, et sont protégées donc ne sont nullement perdues.

Selon le Ministre des finances, Karim Djoudi, l’Algérie est « à l’abri » des effets négatifs de la crise et « le risque est nul » pour les placements des réserves de change.

Le gouverneur de la Banque d’Algérie M. Laksaci pour sa part a été rassurant sur les placements des réserves de change sur le marché financier américain. Il a précisé que près de 70% sont investis à moyen et long terme sous forme de Bons de Trésor (emprunts obligataires) auprès d’autres Etats, à l’image des Etats-Unis. Les 30% restants, sont investis en placements bancaires auprès de banques étrangères.

Il y a lieu de signaler que la Banque d’Algérie, à l’instar de toutes les banques centrales de par le monde, exploite les réserves de changes sur les marchés financiers internationaux en procédant à des investissements et à des placements visant à assurer une rentabilité à moyen terme.

La progression rapide des réserves de changes de l’Algérie s’explique, d’une part, par l’augmentation en valeur des exportations d’hydrocarbures pour l’année en cours, permettant de consolider l’excédent de la balance des paiements et, d’autre part, par la baisse du volume de la dette extérieure, suite au paiement par anticipation (avant terme) opéré par l’Algérie depuis 2004 au profit de l’ensemble des institutions financières multilatérales créancières entraînant une diminution très significative des versements au titre du service de la dette grâce aux économies sur le paiement des intérêts, des commissions et autres charges financières rattachées à tout crédit . Ce qui a permis également d’éviter le paiement des surcoûts qui auront été induits par la flambée des taux d’intérêts, ainsi que le danger de l’absence de liquidités sur les marchés internationaux mis à mal par la crise financière.

Les réserves de change qui avoisinent les 133 milliards de dollars sont en plusieurs monnaies dont le dollar, l’euro, la livre sterling, le yen .Lorsqu’une monnaie se déprécie, l’autre prend de la valeur (une situation de compensation). C’est-à-dire, ce que perd une monnaie, l’autre monnaie le gagne.
Ces réserves de change restent une garantie financière en prévision des « années de vache maigre ». D’abord, elles représentent plusieurs années d’importations. Ensuite, elles peuvent revêtir également la fonction de soutenir la monnaie nationale au cas où celle-ci venait à s’effondrer.
Les réserves de change donc étaient affectées, en premier lieu, à la couverture des paiements extérieurs (service de la dette, importations de biens et services et tout autre transfert vers l’extérieur). Ces réserves sont, en outre, destinées à la constitution d’un « matelas de devises » servant à assurer la sécurité financière du pays contre les effets d’un choc extérieur tels une détérioration brusque du marché pétrolier, une hausse exceptionnelle des prix des biens et des services importés ou encore un tarissement des liquidités sur les marchés financiers mondiaux
Si pour certains, à l’image de la Norvège ou de Singapour, le problème ne se pose plus en raison du statut de cette richesse versée au patrimoine dédié aux générations futures, il reste que pour l’Algérie, les réserves ont pour entre autres fonctions celle d’absorber les chocs éventuels aussi bien interne qu’externe et de constituer ainsi un rempart à toute agression économique.

En plus de ces facteurs qui ont également permis à l’Algérie de réaliser des gains financiers appréciables, l’existence d’un Fonds de régulation des recettes (FRR) un fonds où est mis le surplus fiscal recouvré par rapport à la fiscalité budgétisée. Ce fonds prend en compte la différence entre le prix du baril de pétrole fixé par la loi de finances (initialement à 19 dollars et cette année à 37 $) et le prix réel du marché qui a dépassé les 60 dollars. Ce qui permet à l’Algérie d’avoir une épargne et de disposer d’une visibilité en termes de conduite des financements du programme de développement sans recourir à l’endettement interne ou externe.

Il est à rappeler, que les organisations internationales ont, à l’image de la Banque mondiale, critiqué à maintes reprises la gestion par l’Algérie du fonds de régulation des recettes. Si les responsables algériens voulaient mettre fin à cette gestion opaque, ils s’attaqueraient, à la racine du mal. Toutes les dépenses de l’Etat devraient ainsi être étalées sur la place publique. Tous les revenus de l’Etat doivent être transparents. Il ne faut pas qu’il y ait des caisses à côté pour les revenus du pétrole ou quoi que ce soit. Les citoyens doivent connaître le budget de l’Etat au plan national, régional et local. Il faut qu’ils sachent les enveloppes exactes consacrées aux projets.

Il n’existe pas, par ailleurs, comme en France, une commission pour la transparence financière de la vie politique dont la tâche est d’apprécier l’évolution de la situation patrimoniale d’élus et de dirigeants d’organismes publics afin de vérifier que les personnes assujetties n’ont pas bénéficié d’un enrichissement anormal du fait de leurs fonctions, en procédant notamment à la comparaison des déclarations de situation patrimoniale déposées en début et en fin de mandat.
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